À quelques jours de la date fatidique du 29 mars, Brighton noie son angoisse dans la bière artisanale et le thé éco-responsable. Enquête au coeur de l’Angleterre progressiste, traumatisée par le Brexit.
"On va à Brighton au moins une fois par mois, c’est une ville étonnante vous savez, très rock et alternative. En plus, c’est très cosmopolite, on adore". Nicolas Bellenchombre, qui dirige le festival de cinéma canadien de Dieppe ne cache pas son admiration pour la ville la plus excentrique d’Angleterre. « Si vous allez à Kemptown, vous pourrez trouver des cabarets Drag-queen très sympas », précise-t-il tandis qu’on lui avoue ne pas du tout connaître la ville. Le Seven Sisters accoste à Newhaven, et, en quelques minutes de train, nous voici dans la ville de George IV, merveilleuse cité balnéaire où le Prince de Metternich trouva refuge en 1848.
Rosie, notre hôte, nichée dans un petit loft de Holland Street, confirme : « Brighton est très arty ». Cette vegan revendiquée vit seule avec son petit caniche. Si elle accepte que nous mangions de la viande, elle assure qu’on peut trouver facilement les meilleurs restaurants végétariens d’Angleterre. Elle a quitté Londres parce que sa retraite d’infirmière ne lui permettait plus d’y vivre, mais ici elle peut faire son jogging tous les matins le long de la plage. Tout va bien… jusqu’à ce qu’on aborde le sujet qui fâche : le Brexit.
« J’ai honte », s’indigne-t-elle soudainement, le visage crispé. Une campagne mensongère des Brexiters a trompé les Anglais croit savoir cette fidèle abonnée du Guardian, le journal de la gauche pro-européenne.
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