L’arrogance de cette petite hyène placide qu’est Laélia Véron a franchi un nouveau seuil le mois dernier. On avait eu vent de son existence en raison de ses laïus à la table de Charline Vanhoenacker sur France Inter, ces dernières années, où, au milieu d’un sabbat radiophonique empli de ricanements et de sentences, elle tentait d’humilier les académiciens, les déclinistes et les salauds qui refusent d’adouber aveuglément toute évolution nouvelle, défendant un progressisme obtus, linéaire et implacable. Avec ce sourire répugnant de matonne condescendante, la Véron jouait à l’experte soviétique, celle qui, plutôt que d’appeler à vous fusiller comme aux premiers temps de la Révolution, a pitié de votre ignorance des lois inéluctables du matérialisme historique, combien même l’éclatante déchéance du pays ne cesse de les contredire, et vous fait juste une petite leçon de marxisme afin de vous humilier, première étape à votre rééducation, une petite leçon qu’elle vous délivre avec une jubilation, une gourmandise, presque, qui trahit la part libidinale que cet exercice d’humiliation comporte pour elle.…
Culture
Faire du « Joker », éternel némésis de Batman, une sorte de fils à maman geignard, la victime semi-autiste d’un monde forcément hostile et peuplé de tristes sires pas vraiment portés sur l’inclusivité, c’était le projet – grotesque – du premier opus de Todd Phillips, grosse surprise au box-office. Il faut dire que l’air du temps est effectivement à la victimisation, à la psychiatrisation et à l’éloge de la fragilité. Pas étonnant dans ces conditions que le personnage incarné par Joaquin Phoenix rencontre auprès du grand public un écho aussi passionné. Signe du temps navrant : aujourd’hui même les « super-vilains » sont de petites choses fragiles en quête de reconnaissance.
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Là où le Joker de Tim Burton était une créature quasi-mythologique (le fameux « trickster » des Celtes), celui de Christopher Nolan une créature morale (qui d’ailleurs mentait constamment sur les origines de sa haine, preuve que les causes psychologiques du mal sont relatives et finalement peu intéressantes), celui de Todd Philips est une créature entièrement pathologique.…
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Le Nouvel Hollywood n’a pas dit son dernier mot. Le West Side Story de Spielberg, échec public, reste malgré tout une magnifique tentative d’épuisement des moyens du cinéma qui fera date. Même chose pour Killers of the Flower Moon, dernier opus magistral de Martin Scorsese qui revisite à rebours l’histoire américaine – et donc l’histoire du cinéma. Chez cette génération qui a presque inventé tous les codes modernes, il y a une volonté commune de faire front, d’incarner une forme de résistance – face aux plateformes, face à la dérive « feuilletonnante » du cinéma incarné par Marvel, face au numérique qui menace un arasement par le bas, alors que bien utilisé, il pourrait être un formidable athanor pour de nouvelles expérimentations.
On se souvient également des propos de Georges Lucas qui après avoir vendu les droits de Star Wars, avait déclaré son envie de se consacrer à un cinéma « entièrement nouveau, expérimental, sans intrigue ».…
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10. Manhattan
Manhattan, nous étions là
Par mille états d’âmes
C’était in America, once upon a time
9. Le Train
La vie est si belle quand elle veut
Quand elle veut, elle ressemble à Dieu
8. C’est ça la France
Ça avale son Vichy et ça Dreyfus la joie
Jean-Moulin rouge aussi Pierre Bérégovoy
7. Paris
Je marche dans tes rues
Qui me marchent sur les pieds
6. Chère amie
Je vous écris ces quelques fleurs
Avec mon cœur à l’intérieur
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5. Reviens mon amour
D’abord, j’ai perdu ma langue et puis j’ai perdu mes clefs
Ensuite, j’ai perdu le nord, la tête un soir d’été
4. J’habite En Jalousie
Je vis en jalousie,
c’est un drôle de pays
entre le soleil et le gris
3. Je rêve de ton cul
Je rêve de ton cul, je l’adore
C’est la plus belle vue, elle vaut son pesant d’or
2.…
Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre
Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux.
Mille ans de votre grâce ont fait de ces travaux
Un reposoir sans fin pour l’âme solitaire.
Chantait Péguy en marchant vers Chartres. La Beauce n’était pas encore française il y a deux mille ans, mais que sera la France dans quelques siècles? Un lointain souvenir? Un trésor enfoui sous les décombres laissés en héritage par nos post-modernes? Ni l’un, ni l’autre car les choses éternelles demeurent et doivent se célébrer, nous rappelait il y a peu Marc Obregon. Et qu’y a-t-il de plus éternel que la France?
Tout savoir sur le hors-série :https://lincorrect.org/hs0924/
Alors chers lecteurs, nous vous proposons un hors-série exceptionnel, un numéro à ragaillardir les eunuques et à faire bramer des pétasses qui nous refusent l’honneur des conquêtes. Si la France a illuminé le monde, ce n’est ni par sa force, ni par sa beauté, elle conjugue les deux, mais par sa grandeur.…
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L’Incorrect numéro 82
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