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Sebastian Kurz veut détrôner Angela Merkel
Entre Vienne et Berlin l'histoire est longue, pleine de turbulences, de larmes et de blessures. L'événement capital plus proche de nous est la guerre austro-prussienne de 1866, ladite marque très visiblement l'affaiblissement de l'Autriche et l'affirmation de la Prusse comme l'état dominant de langue tudesque. Outre-Atlantique le destin de la mythique Germanie créait déjà une grande curiosité. Le New York Times fournissait à ses lecteurs un article titré : The Situation of Germany (La Situation de l'Allemagne). La phrase plus visionnaire dudit expliqua très simplement que si la Prusse gagnait la guerre contre l'Autriche on allait avoir une nationalité prussienne et l'Allemagne serait absorbée par la Prusse. En revanche une victoire autrichienne allait permettre l'épanouissement de l'élément germanique et corsèterait l'élément prussien. Merkel et Kurz sont les héritiers de cette histoire, la première veut garantir la continuité, le second veut venger la défaite qui jeta sa belle terre en-dehors du monde allemand, garantissant ainsi que Berlin n'avait pas d'adversaire capable de lui faire face.
2019 : Orban contre Macron ?
Depuis huit ans, Viktor Orban dirige fermement le cap de la Hongrie, entrée dans l’Union européenne le premier 2004, en présence, notamment, des trois autres pays formant le groupe de Visegrád que sont la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie. Quelques temps avant l’adhésion de ces pays autrefois sous le joug du bloc soviétique, le secrétaire d’Etat américain à la Défense Donald Rumsfeld fustigeait la « vieille Europe », incarnée par le couple franco-allemand qui refusait l’intervention en Irak, et citait en exemple les nouveaux arrivants, censés selon lui devoir régénérer le continent et réorienter les politiques européennes dans l’axe de Washington.
Bons baisers du Caire
L’Egypte… Vieux pays. Histoire grandiose. Civilisation ancienne. Grenier à blé de l’Empire romain. Renaissance arabe du début du siècle dernier. Eldorado de la presse écrite et pays du Prix Nobel de littérature en 1988 avec l’éminent Naguib Mahfouz. Effervescence intellectuelle et âge d’or du cinéma arabe dans les années 60. L’Egypte était ce pays doté de toutes les vertus… Un temps désormais révolu. Actuellement en Egypte, la loi interdit la tenue des réunions, permet l’arrestation et la persécution des athées et des opposants, la montée en puissance effrénée d’un islamisme initié par Hassan el Banna (grand-père de Tarik Ramadan et fondateur des Frères Musulmans) en 1928. L’Egypte c’est les tabous sexuels et la diabolisation de la femme, c’est le harcèlement dans les rues allant jusqu’au viol et le meurtre dans les dédales des vieux Khâns. C’est un pays que j’ai eu l’heur et le malheur de visiter six fois et d’y donner des formations pour des jeunes chrétiens coptes sur la nécessité de la citoyenneté équitable dans un pays où une loi interdisant la construction des clochers d’églises a frôlé la ratification. Dur d’organiser un événement en Egypte. Des écueils, j’y ai fait face dès mon premier atelier autour de la citoyenneté et l’égalité. J’allais toujours en catimini, avec un visa touristique.
Sánchez: la nouvelle coqueluche de l’Union européenne
Le 2 juin, après une motion de censure votée contre Mariano Rajoy, le président du gouvernement conservateur depuis 2011, le socialiste Pedro Sánchez devenait chef de l’exécutif. C’était la première fois depuis 1978 qu’une telle manœuvre parlementaire était couronnée de succès. Depuis les grandes manifestations féministes du 8 mars dernier, le chef du gouvernement savait que la composition de son cabinet serait scrutée de près: il a donc désigné deux femmes pour un homme (record mondial), dont beaucoup sont placées à des postes-clés – Carmen Calvo à la vice-présidence, Margarita Robles à la Défense, María Jesús Montero aux Finances, Nadia Calviño à l’Économie, etc. Comme s’il voulait prendre le contre-pied du Conseil italien, Pedro Sánchez n’a cessé [...] Suite à lire dans le dernier L'Incorrect et en ligne pour les abonnés
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L’OTAN derrière le paravent
Le dernier G7 de Charlevoix au Québec a, selon beaucoup d’observateurs, brisé « la cohésion du bloc occidental ». Que les grands sommets internationaux soient des spectacles où chacun se met en scène n’est pourtant pas nouveau. Du Camp du drap d’or aux foucades de Khrouchtchev, l’histoire n’a été qu’une suite de drames. MM. Trump, Trudeau, Macron, et tout le reste de la petite troupe, ont ceci de moderne qu’ils se regardent dans une télé-réalité grandeur nature. Chacun peut commenter la marque laissée par M. Macron sur la main de M. Trump ou rire en regardant tomber les faux sourcils de M. Trudeau. La photo d’Angela Merkel, les deux mains sur la table, est déjà « entrée dans l’histoire ». Mais, tandis [...] A lire dans le nouveau numéro et en ligne pour les abonnés.
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Anniversaire : 50 ans des « fleuves de sang »
Il y a cinquante ans, cinquante ans déjà, qu’Enoch Powell nous avertissait sur les dangers de l’immigration de masse. Son discours dit « populiste », nous interpelle, et nous appelle à réagir. En 1968, alors que le Parlement britannique se penche sur la Race Relations Bill, empêchant les discriminations sur des fondements ethniques, le député conservateur Enoch Powell, prononce un discours devant des conservateurs, que l’Histoire retiendra sous le nom de discours « des fleuves de sang ». Il y condamne l’arrivée d’immigrés sur le sol britannique et dénonce les dangers inhérents à ce phénomène. À en croire Enoch Powell, la mission essentielle de l’homme engagé en politique serait d’anticiper l’avenir, pour éviter les catastrophes futures. Cette dénonciation virulente de l’immigration s’inscrit dans la logique des discours populistes.
La Grande Muraille d’Amérique
Ce mur est à Trump ce que la pomme était à Chirac. Un objet arrivé là un peu par hasard, mais qui symbolise le programme et finit par rassembler un électorat. Bien plus qu'une solution technique pour stopper les migrants, il pourrait symboliser le changement doctrinal des Etats-unis au sujet des relations à tenir avec ses voisins. Détrompez-vous tout de suite, nous ne parlons pas d'un simple mur, il s'agit d'une majestueuse muraille. Sa présence dans la campagne électorale trumpienne a été constante, son électorat y veille, ses détracteurs pleurent quand on la mentionne. Le président américain est beaucoup moins chauvin quand on s'attarde un peu sur sa pensée, sa muraille est une imitation de la grande muraille de Chine. René Girard aurait dit que nous sommes devant un cas de désir mimétique. Lire aussi : Jair Bolsonaria, Trump de l'Amérique du Sud Le voisin du sud a élu récemment Andrés Manuel López Obrador et les deux hommes se sont déjà parlés. L'observateur inattentif dirait que tout sépare ces deux figures absolument charismatiques mais il aurait tort. Suite à découvrir dans L'Incorrect et en accès abonné.
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Vers la fin de l’ultramontanisme ?
Le pape François a l’art des formules chocs, surtout en matière politique lorsqu’il livre ses commentaires sur des sujets qu’il aborde très superficiellement. « Ce n’est pas facile, mais le populisme n’est pas la solution », a-t-il récemment affirmé à propos de la crise européenne des migrants. Le pape a ensuite ajouté que les populistes « créaient une psychose » sur les questions migratoires, alors même que l’Europe vivait « un grand hiver démographique » et avait besoin, en conséquence, de plus d’immigrants. Car, affirme-t-il, sans immigration, l’Europe « deviendra vide ». « Vous ne pouvez pas rejeter les gens qui arrivent », conclut-il dans son interview à Reuters (20 juin). De tels propos ne sont malheureusement pas isolés mais forment la trame de plus en plus nette de sa pensée en matière de politique migratoire. Nulle part n’est évoqué le droit à la continuité historique des nations, ni la légitimité d’une politique de régulation des flux migratoires, pourtant mentionnée par le catéchisme de l’Église catholique (n° 2241). En Europe, une frange importante du monde catholique, se sentant incomprise d’un pape peu habitué aux subtilités européennes, va peut-être finir par abandonner sa tradition ultramontaine pour retrouver son penchant gallican. Que signifie être ultramontain ? C’est regarder (…) A découvrir dans le nouveau numéro de L’Incorrect et en ligne pour les abonnés
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