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Mgr Ginoux : « Nous vaincrons non pas par les valeurs de la République ou par un quelconque confinement, mais nous vaincrons parce que le Christ l’assure »

Quel regard portez-vous sur ce nouvel attentat qui a frappé la France et l'Église catholique ?

D’abord, une grande tristesse pour ces gens qui ont perdu la vie, pour leurs entourages, pour l‘atrocité avec laquelle ça s’est passé. Et en même temps, cela ne m’étonne pas puisque nous avons subi d’autres attentats semblables, notamment Samuel Paty le professeur de Conflans-Sainte-Honorine. Nous avons eu dans l’Église le Père Hamel de Saint-Étienne-du-Rouvray. C’était un terrible moment : ce saint homme a donné sa vie pour le seigneur et même pour ses bourreaux. Tout cela montre dans quel climat nous vivons. Je crois que depuis les attentats de Mohamed Merah à Montauban, il y a eu 267 morts dues à l’islamisme. C’est un scandale total et nous devons reconnaître que les lois ne sont pas appliquées, que des gens font le mal au nom d’une idéologie qui est aussi une religion. La société française et l'Église catholique en sont les premières victimes.

La décapitation de Samuel Paty avait été perçue comme une attaque portée aux valeurs de la République française. Peut-on dire cette fois que le terroriste s’en est pris à la France en tant que civilisation ?

Déjà, c’était une atteinte à la civilisation. Toutes ces morts horribles sont une atteinte à la civilisation française, et pour un islamiste véritable, une atteinte au chrétien. Il ne faut pas oublier que le Coran a des paroles très dures sur les chrétiens : nous sommes quand même assimilés comme infidèles à des chiens de chrétiens. D’une certaine manière, c’est le christianisme qui est combattu par ces fanatiques, ce qui est paradoxal car nous vivons dans une société qui ne se veut plus chrétienne. [...]

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Nice : le Pape nous a envoyés comme des brebis au milieu des loups

Oh, nul ne songe à remettre en cause la mystique qui anime le pape, dont la volonté de protéger les plus faibles est dans son origine juste et admirable. Mais après tout, quand les évêques espagnols bénissaient la guerre contre le communisme, avaient-ils moins d’honneur et moins de souci du plus faible ? Ce n’est donc pas tant le sentiment de fond qui est condamnable que l’aveuglement imbécile devant les circonstances, dont les conséquences, vues de France, deviennent impardonnables. Ce pape et ses sbires n’ont rien compris au temps, à l’époque, et ils sont déjà comptables d’assassinats exercés par leur pusillanimité.

Le pape François, quand il allait parader sous les caméras à Lampedusa, arrachant au monde des larmes devant le sort des noyés de Méditerranée, savait-il que son geste armait la main du grand guerrier d’Allah qui décapiterait une de ses ouailles, dévote de 60 ans sans défense que son chapelet, près du bénitier de la basilique de Nice ? Certes non. Mais il aurait dû le savoir, parce qu’on le lui avait dit ; mais il aurait dû le prévoir, parce qu’il est le bon berger. Et si Jésus nous avait prévenus : « Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups », c’est ainsi qu’il poursuivait : « Le bon berger donne sa vie pour ses brebis ». Et, à moins, que le pape ait mal lu, il ne s’agit pas de donner la vie de ses brebis, mais la sienne. Et c’est pourtant ce qu’il a fait. [...]

La Grande bouffe : Mastroquet et bistrouille

On y trouvait aussi de la bistrouille, un mauvais alcool de tord-boyaux dont le film Un Singe en hiver donne un aperçu corsé. Les mots se mêlant au gré de l’alcool et des disputes ils ont donné naissance au bistroquet et au bistrot, voire au simple troquet. On y vient pour boire, pour parler, pour vivre. Curiosité des mots : la brasserie désigne désormais un lieu où l’on se restaure même s’il n’y a pas une goutte de bière brassée. Et dans les vraies brasseries, où l’on fait de la bière, brasseries artisanales et de poche qui pullulent depuis quelques années, on ne sert pas les plats.

Lire aussi : La Grande bouffe : Chartreuse, buvez la légende

La brasserie est à la France ce que la pizzeria est à l’Italie. Mais nos cousins italiens ont réussi à exporter le concept de pizzeria, que l’on retrouve dans toutes les grandes villes du monde, alors que seule la cuisine française de luxe s’exporte à l’étranger. C’est bien pour les restaurants étoilés, mais il est dommage que la cuisine quotidienne et journalière n’ait pas de fenêtre à l’étranger quand il est si facile de déjeuner dans un restaurant chinois, japonais, italien ou indien. [...]

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Le catho-communisme du pape François

Il y aurait beaucoup à dire sur cette encyclique-fleuve qui décline les thèmes et théorèmes de la fraternité selon François. Le style d’abord. Disons-le tout de suite, c’est de la théologie « basse-intensité », « si peu tournée vers le Ciel qu’on peine parfois à la distinguer de la simple sociologie », comme le dit Laurent Dandrieu dans Valeurs actuelles. Le style, presque parlé, est celui d’un curé-monde, fidèle en cela au style adopté dès son élection, et l’on n’en finit pas de considérer la chute théologique vertigineuse des textes pontificaux à laquelle on a assisté depuis l’avènement de François. Sur un thème aussi crucial, la fraternité sociale, traduisez la politique – on aurait attendu une parole forte, verticale, lumineuse, transcendante. La déception est à la mesure de l’enjeu, raté.

S’appropriant indûment le « poverello » d’Assise et la fraternité franciscaine, le pape joue sur les mots, sur les concepts, et parachève la révolution théologique bergoglienne. Marcello Veneziani, journaliste et écrivain italien, l’explique ainsi : « C’est le reflet divin que François d’Assise, mystique et amoureux de Dieu, aime dans l’homme et dans tout ce qui est créé, sa fraternité est une fraternité dans le Père. Bergoglio au contraire parcourt un chemin inverse, parti du Christ, il arrive à la religion de l’humanité. Bergoglio supprime la figure du Père, convertit entièrement à l’histoire et à l’humanité la figure du Fils et dédie l’Église à la fraternité universelle. (…) L’expérience de la vie mais aussi de l’histoire démontre que toute fraternité privée de Père dégénère en fratricide ». La fraternité du pape François est celle de la triade révolutionnaire Liberté-Égalité-Fraternité, anti-catholique s’il en fut, et dont il se réclame explicitement. [...]

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Benoît XVI, l’incompris

« Il faudrait en finir avec la mauvaise foi, le parti pris et, pour tout dire, la désinformation dès qu’on parle de Benoît XVI ». Le fait que même Bernard-Henri Lévy, dans une tribune publiée en janvier 2010 dans le Corriere della Sera, se soit indigné de la partialité dont le pape émérite fait l’objet signale l’ampleur du déséquilibre. Il était temps que le blason injustement terni de Benoît XVI soit redoré. Dans un livre-fleuve (1 100 pages !), paru en mai 2020 et non traduit en France, c’est la tâche à laquelle s’attelle Peter Seewald, ancien rédacteur en chef du Spiegel, qui connaît particulièrement bien le pape émérite auquel il a consacré plusieurs livres depuis 1996.

Mozart de la théologie

Joseph Ratzinger naît en 1927 à Marktl-am-Inn, dans une Bavière profondément catholique. Le père, également prénommé Joseph, voit sa carrière de gendarme freinée par son antinazisme résolu. Le jeune garçon, comme toute sa classe d’âge, est enrôlé de force dans les Jeunesses hitlériennes, mobilisé pendant la guerre, et fait en 1945 un bref séjour dans un camp de prisonniers allié. Cette expérience du totalitarisme lui inspire une aversion profonde pour toute forme d’oppression politique et de violence, et un goût prononcé pour le dialogue qui marque son œuvre d’universitaire et de prélat. La guerre lui permet aussi de mûrir la décision de rentrer dans les ordres. Il est ordonné prêtre en 1951, en même temps que son frère aîné Georg. [...]

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Claude Chollet : « Pour faire disparaître le vampire médiatique du politiquement correct, rien de mieux que de l’exposer à la lumière »

En une époque à ce point marquée par le politiquement correct, qu’attendez-vous de la collection Désintox que vous venez de créer ?

Désintoxcomme son nom l’indique est un antidote à l’empoisonnement permanent par la doxa du politiquement correct dans la majorité des médias de grand chemin du monde libéral libertaire de l’information, au sens large de ce terme. La collection veut réintroduire une bouffée d’oxygène dans l’atmosphère confinée du paysage audio-visuel français comme dans celui de la presse écrite. Un peu d’air dans une atmosphère confinée nous permettra de mieux respirer. Pour cela, la collection pratique « l’effet vampire ». Pour faire disparaître le vampire médiatique du politiquement correct, rien de mieux que de l’exposer à la lumière : il disparaît.

Espérez-vous peser dans le débat public ou plus modestement éveiller les consciences individuelles 

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Dans l’enfer d’OnlyFans

Le site britannique a vu le jour en 2016, avec une proposition culottée : monétisez votre influence. Là où les réseaux sociaux classiques logent tout le monde à la même enseigne, OnlyFans rebat les cartes : il y a ceux qui se montrent, et ceux qui payent pour voir. Les contenus se réservent aux fans prêts à lâcher entre 4,99 $ et 49,99 $ d’abonnement mensuel, montant fixé par le créateur de contenu. 80 % pour lui, 20 % pour le site. Un bon mac prend toujours sa part.

Qui est dessus ?

En échange de cette contribution, les fans privilégiés pourront découvrir leurs stars favorites loin des projecteurs, à travers des contenus exclusifs (photos, lives…) et éventuellement faire battre leur petit cœur en échangeant des messages avec elle. En 2020, le site prend son envol, porté notamment par Beyoncé qui y fait référence dans son dernier clip. Bella Thorne, l’ex-égérie de Disney, a empoché un million de dollars la semaine de son inscription. Et fait planter le site au passage. [...]

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Le nombril est-il de droite ?

Là comme ailleurs, ce qui est lassant est la surabondance et l’uniformité, l’injonction nombrilesque, le psittacisme ombilical, l’avalanche des nombrils estivaux, surtout ornés de pendentifs clinquants alors même que le relâchement des chairs, à défaut de modestie, aurait réclamé plus de discrétion, sinon de pudeur ; qui n’est pas forcément que bigoterie mais aussi jugeote ; mais ceci est une autre histoire.

Mais voilà qu’en ces temps incertains, le nombril se charge de mille nuances politiques. On ne sait plus très bien s’il aide à lutter contre le patriarcat, la sexualisation du corps des adolescentes, le puritanisme-pas-néo des féministes, l’islamisation rampante des mœurs et la disparition de ces communs que sont la rue, la terrasse et la cour, mais le fait est qu’exhiber son nombril est aujourd’hui un Acte de Résistance majusculé et, comme tel, soumis à la règle des fétiches contemporains : brandi comme un symbole, il est vénéré ou haï. Il signale immédiatement l’apprentie Femen (selon la règle bien connue du continuum symbolique : qui vole un œuf, vole un bœuf, qui te sourit, te viole, qui se dévoile, se dénude) – c’est-à-dire cette curieuse variante puritaine qui explique que rien n’est sexuel, et surtout pas l’exhibition de caractères sexuels – ou la catin en puissance, et exige qu’on s’agenouille devant lui comme devant George Floyd ou qu’on le conspue comme un Polanski de base. [...]

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