
Élisabeth Geffroy?: Ce n’est pas surprenant, pour des raisons intrinsèques et pour des raisons circonstancielles. Quand le Christ a fait de saint Pierre le premier chef de l’Église, il lui a donné deux missions?: « affermis la foi de tes frères » et « pais mes brebis », ce qui revient à faire du pape le gardien de la doctrine, de l’enseignement authentique, et le gardien de l’unité des chrétiens. Garder l’unité des chrétiens est donc l’une des grandes missions pétriniennes. Dès lors, en revenir à ce fondamental, quand un nouveau pape est élu, c’est au fond assez naturel et logique. Par ailleurs, Léon XIV est un augustin, et saint Augustin a une conception très forte de l’unité. L’unité, ce n’est pas d’abord un problème, c’est un mystère?: ce n’est pas d’abord l’unité problématique d’un groupe sociologique ou d’une institution humaine, c’est l’unité mystérieuse et christologique en vertu de laquelle tous les croyants sont membres d’un seul corps qui est l’Église et dont la tête est le Christ. L’unité fondamentale de l’Église se joue à un niveau surnaturel par la présence du Christ qui vivifie sa propre Église. [...]












