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Normandie : l’islam des paumés

« Le fondamentalisme ne pousse pas dans nos prairies normandes », assurait Marine le Pen en 2012 – un peu démunie quand un journaliste lui demandait de fournir « la preuve » d’un lien de causalité entre terrorisme islamiste et immigration. La Normandie, pour le commun, ce sont les collines vertes et ondulées du bocage ; pas encore les dômes ocres et ronds des mosquées. Et malgré le réchauffement climatique, on ne produit pas encore de camembert avec le lait de chamelles. L’islam est là pourtant ; alors qu’on ne l’y attend pas forcément. Pour autant la fertilité bocagère laisse-t-elle fleurir la mauvaise graine fondamentaliste ? La Normandie compterait trente-cinq lieux de culte sur les cinq départements : de la mosquée proprette et rayonnante à la salle de prière en préfabriqué des sous-préfectures. L’agglomération rouennaise et l’Eure sont bien pourvues. À proximité de la région parisienne (un peu plus d’une heure de train pour Évreux et Rouen), la partie haute de la Normandie ressemble un peu à sa banlieue. L’assassinat terroriste du père Hamel a offert à la communauté musulmane l’occasion de se distancier publiquement du terrorisme – participant aussi rituellement à des cérémonies d’hommage œcuméniques avec les représentants des autres confessions.

« On manque de mosquées »

Alors que les grandes villes sont pourvues, les musulmans localement se plaignent dans la presse de manquer de lieux de culte adéquats – reprenant l’antienne de l’islam des caves pour mieux agiter le chiffon rouge de la radicalisation : « Une mosquée est un rempart contre la radicalisation. On y enseigne la vraie religion. S’il n’y a pas la mosquée, les jeunes vont sur Google », assurait à la presse locale Mohammed Karabila, président du conseil régional du culte musulman, en 2017. « Enseigner la vraie religion » : le ton peut sembler parfois directif. Il s’agit pourtant souvent de cela : à côté de chaque mosquée, on trouve adjointe une salle d’enseignement (parfois aussi un salon de thé). À destination de plusieurs tranches d’âge, une école musulmane – l’école Annour – accompagne ainsi celle d’Hérouville-Saint-Clair, dans la banlieue populaire de Caen. Le programme y est clair : « Lecture aisée de langue arabe, histoire et pratiques essentielles de l’islam, éduquer la bonne morale islamique, mémorisation de quelques sourates du saint coran » (sic). [...]

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L’Amérique sous opiacés
Les années 1980 ont décimé la population afro-américaine, devenue dépendante au crack et soumise à l’arbitraire des gangs de rue. L’année 1992 fut l’apogée du phénomène épidémique, les États-Unis comptant alors entre dix et douze millions de consommateurs réguliers. Quelques années plus tard, un autre fléau atteignit les États-Unis pour ne jamais le quitter : […]
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L’IncoDico – Le mot du mois : matrixé
Vieux nouveau mot de l’argot djeun, le terme « matrixé » a pour origine la série de film des frères – pardon des sœurs – Wachowsky, dont le quatrième volet sort en ce mois de décembre. Ceux qui ont vu ces classiques du cinéma cyberpunk comprendront aisément la référence. Est « matrixé » l’individu qui n’a plus aucun esprit critique ni recul, endoctriné par une force supérieure. Il n’est même pas arrivé au stade du choix entre la pilule rouge et la pilule bleue, restant coincé dans le monde onirique que la « matrice » génère pour lui, trop heureux de vivre paisiblement sans avoir à se poser de questions d’ordre supérieur. [...]
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Savoir-faire des ostréiculteurs français : huîtres à la douzaine
Parmi tant d’huîtres toutes closes / Une s’était ouverte, et bâillant au soleil / Par un doux zéphir réjouie / Humait l’air, respirait, était épanouie ». Silencieuse, belle et heureuse, ainsi Jean de La Fontaine décrit l’huître en 1678. Dans le livre VIII, la fable du Rat et de l’huître est une confrontation entre la […]
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Bretagne : l’islam des abattoirs

L’image est saisissante : je me trouve à Collinée, petit bourg des Côtes-d’Armor, et la rue devant moi est peuplée d’Africaines en boubou ! Visite au seul bar-tabac du village. Durant deux heures, le comptoir est parfait pour observer le Grand Remplacement à l’échelle d’un bourg rural de neuf cents habitants : des Roumains viennent acheter des jeux de grattage. Un vieil Anglais demande un timbre fiscal. Une Africaine et son fils prennent des bonbons. Un autre vient jouer au tiercé. Il reste quelques Bretons. Le cliché me fait mal aux tripes mais ce sont les seuls avec une bolée devant le nez.

Bretagne des Carpates

« Dans les années 50, l’abattoir manquait de main d’œuvre et ne voulait pas d’une section CGT, son fondateur a donc fait venir des Maliens après une rencontre avec l’un d’entre eux à Rungis ». Mon interlocuteur habite depuis toujours à Collinée. Car Collinée c’est avant tout l’abattoir Kermené (groupe Leclerc) et ses deux mille cinq cents salariés. « Au début, ça nous a surpris et il y a eu quelques problèmes avec les familles polygames mais maintenant ça se passe plutôt bien ». Aujourd’hui 10 % de la population de Collinée est malienne. Mais cette immigration commence à dater et même les Maliens ont fini par être remplacé à la chaîne ! « Depuis une dizaine d’années on a des Roumains, des Portugais, des Turcs. L’un des rares magasins du bourg est d’ailleurs une épicerie roumaine », me précise ce Collinéen de souche. « Avec les Roumains, ça se passe globalement bien, sauf avec la poignée de Roms qui habitent un peu plus loin (geste vers la droite) : là, la gendarmerie est souvent appelée… ». Mais avec toutes ces populations, y a-t-il une mosquée à Collinée ? « Non, les Roumains sont orthodoxes et les Maliens vont prier à la mosquée de Saint-Brieuc ». [...]

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Saint-Malo : les boucheries grandes remplacées
Livrée aux touristes, la vieille ville de Saint-Malo, reconstruite après la Seconde Guerre mondiale, voit petit à petit ses librairies anciennes et ses commerces de bouches fermer leurs portes au profit des boutiques de souvenirs et des snacks en tout genre. La dernière boucherie artisanale de l’intra-muros a fermé récemment. [...]
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Wilder-Fury : histoire d’une résurrection

Après sa victoire contre l’ukrainien Wladimir Klitschko en 2015, l’exubérant Tyson Fury, détenteur de toutes les ceintures de la catégorie reine, domine le noble art mondial. Mais une dépression violente mange son sourire malicieux depuis l’intérieur. En 2016, le géant (2,6 mètres) abandonne les gants pour l’alcool, la cocaïne et les orgies. Hanté par des pulsions suicidaires quotidiennes, le boxeur touche le fond en 2017, et avoisine les 170 kilos. À la surprise générale, il annonce son retour sur les rings en janvier 2018. Peu y croient. Mais Deontay Wilder, devenu l’un des deux champions poids lourds en l’absence de Fury, n’a pas oublié le talent du Britannique. Il lui donne une chance. Le combat est fixé pour le soir du premier décembre 2018, à Los Angeles.

Pour que l’histoire fonctionne, elle doit mettre aux prises deux styles aux antipodes l’un de l’autre. Coin bleu : Wilder, aucune défaite pour quarante victoires, dont trente-neuf par KO. Le natif de l’Alabama est peut-être le meilleur puncheur de l’histoire. Sa puissance lui a permis, alors qu’il commence la boxe très tardivement, à dix-neuf ans, d’être médaillé de bronze trois ans plus tard aux JO de Pékin. Mais Wilder a les défauts de sa qualité, c’est-à-dire qu’il n’en a pas développé d’autres. Pas de variété (il mise tout sur son direct du droit), peu de jeu de jambe et d’esquive. Fury, coin rouge, l’a annoncé avant le combat, il musellera la bête Wilder par sa maestria technique. Car malgré son gabarit, il brille par sa boxe rapide, précise, et virtuose techniquement. [...]

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L’Alsace à l’heure musulmane

Quand on pense à l’Alsace, on imagine mille petits patelins fleuris, perdus entre les vignes à flanc des Vosges, et dont les noms donnent la migraine. Si les coutumes régionales se perdent entre tradition germanique et attachement – relatif – à la France, une chose est certaine : nous sommes (pour l’instant) en terre chrétienne, en témoignent les calvaires et chapelles qui jalonnent les routes et les chemins. Mais, déchristianisation du monde oblige, les églises communales autour desquelles se répandent les maisons à colombages voient dépérir les quelques ouailles qui subsistent. Et, en parallèle, les mosquées poussent là-bas comme des champignons après la pluie, même au sein de hameaux qui ne comptent que quelques milliers de hères. Ce phénomène est bien révélateur d’une islamisation lente mais sûre de cette région, elle-même révélatrice de la volonté expansionniste de la religion subméditerranéenne.

Mulhouse et Strasbourg, points de contamination

La position géographique de l’Alsace est un des facteurs important pour comprendre la prolifération de l’islam en son sein. Elle est le premier réceptacle de l’immigration en provenance d’Europe de l’Est, notamment de Kosovars et d’Albanais, majoritairement de confession musulmane. On y retrouve aussi une communauté turque grandissante et très influente, dont la présence s’explique par le voisinage teuton, chez qui les ressortissants d’Erdogan étaient déjà trois millions en 2020. L’immigration a visé dans ses débuts les grandes villes, Mulhouse au sud, et Strasbourg au nord. La capitale européenne compte ainsi parmi ses bâtiments la plus importante mosquée d’Europe, tandis que la sous-préfecture du Haut-Rhin est en train de se parer du centre An-Nour. Plus grand édifice de son genre en France, ce centre n’est pas qu’un simple lieu cultuel, mais est véritablement culturel et politique : financé par Qatar Charity, An-Nour est une manière pour les responsables musulmans « d’enraciner et développer l’islam politique en Europe, dans des mosquées qui sont des centres de vie » (Georges Malbrunot et Christian Chesnot, Qatar Papers). [...]

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L’Incorrect numéro 73

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