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Franc-maçonnerie : exclusion manu militari d’une candidate RN

Même si elle reste discrète, voire secrète dans ses pratiques, la franc-maçonnerie incarne pour ses affiliés « frères et sœurs » une image de tolérance fondée sur le triptyque des valeurs républicaines affichées sur le fronton de nos bâtiments institutionnels. Pour ses adversaires déclarés, la franc-maçonnerie est une société secrète qui influence les politiques, surtout de gauche, pour faire voter des lois progressistes. À vrai dire, il existe autant de franc-maçonneries que d’obédiences et il faudrait distinguer les loges de tendance sociétale (comme le Grand orient ou le Droit humain) et celles de tendance symboliques (comme la Grande loge nationale française, GLNF).

Dans une de ces loges, une exclusion d’ordre hautement politique a eu lieu, restée confidentielle, mais qui devrait faire davantage parler.

La logique de toute entité est le refus de l’exclusion, sauf si un membre de la communauté trahit la confiance ou commet un acte rendant impossible son maintien au sein du groupe : depuis la nuit des temps, chaque groupe d’hommes suit cette règle. [...]

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Éditorial de Jacques de Guillebon : Jubilé

« Tu compteras sept semaines d’années, sept fois sept ans, c’est-à-dire le temps de sept semaines d’années, quarante-neuf ans », avant de célébrer le jubilé. Ainsi parle le Lévitique. Chez les Hébreux, c’était alors le temps de la remise des dettes, et le retour des terres et des biens gagés entre les mains de leurs premiers propriétaires.  Nous n’en sommes qu’à quarante-neuf modestes numéros pour notre part, mais cette année neuve est aussi l’occasion de la confession, voire du mea culpa, et peut-être du bilan de ce temps passé ensemble, chers lecteurs, chers abonnés.

Nous sommes nés après les multiples désastres de 2017, annus horribilis qui vit s’enchaîner les défaites dans le camp de la droite – ou des droites, le débat demeure sur leur qualification – et alors que tout semblait perdu, sous le joug d’un Macron-Jupiter tout-puissant, nous avons tenté de relever la tête, en unissant avec de modestes moyens mais de grandes ambitions les innombrables feux politiques, culturels, intellectuels qui consumaient de désir intérieur nos contemporains.…

Gilets jaunes : quel bilan ?
Notre système institutionnel ne parvient visiblement pas à intégrer dans ses mécanismes représentatifs les Gilets jaunes. Or un régime républicain doit en principe offrir les moyens d’incorporer les attentes populaires aux décisions du pouvoir. Cette infirmité démocratique de notre pays s’explique par la manière même dont nos gouvernants ont répondu face aux Gilets jaunes. La […]
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Les ARG sont-ils la mythologie des temps modernes ?

À chaque époque sa manière propre de se provoquer des vertiges, mais aujourd’hui quand la fiction se met à parasiter le réel, on observe de bien curieux phénomènes. La plus mystérieuse de ces nouvelles manifestations de l’imaginaire collectif est sans doute l’ARG (pour Alternate Reality Game – Jeu de Réalité Alternative). Conçu au départ comme un simple outil promotionnel, l’ARG a été récupéré par la culture populaire et quelques créatifs doués qui s’en sont servis pour professer leur vision du monde : une réalité entremêlée au Réseau de façon irréversible. Jouant avec cette esthétique « low fi » des enregistrements perdus qui ont fait les riches heures du cinéma d’horreur des années 2000 : cassettes vidéos ou archives d’un autre monde, l’ARG est avant tout une mise en scène qui utilise son média (souvent un réseau social ou une plateforme) à la fois comme moteur et comme sujet de sa narration. Alors véritable mythologie actualisée par Internet ou ineptie d’ados blêmes ? Marc Obregon penche pour la première hypothèse.

Il y a toujours la volonté de captiver, de provoquer cette « inquiétante étrangeté » chère à la psychanalyse et au fantastique moderne

Oui. Ils relèvent de l’inquiétante étrangeté 

Au départ d’un ARG, il y a toujours la volonté de captiver, de provoquer cette « inquiétante étrangeté » chère à la psychanalyse et au fantastique moderne. Il convient d’abord de créer une brèche dans ce qu’il y a de plus commun, laquelle peut se résumer à un commentaire parmi des milliers d’autres ou un tweet énigmatique devenant soudain viral. Ce peut être une vidéo ou une image fixe autour de laquelle s’élaborent peu à peu les fantasmes des utilisateurs : une chambre vide, un appel à l’aide, un visage masqué. En 2019, Eiffel1812 suscite l’interrogation par un simple post sur Twitter racontant qu’il a trouvé un appareil photo Canon sous un abribus près des Buttes Chaumont. Espérant que son propriétaire se manifeste, il lance un appel à la communauté puis commence à éplucher la carte SD. Commence alors une enquête à la fois rocambolesque et paranoïaque, délivrée tweet après tweet, sur fond de psychose d’attentat et de réseau paragouvernemental secret... En quelques jours, le compte Twitter d’Eiffel1812 explose sa jauge d’abonnés. C’est ainsi que naît un nouvel ARG. L’interactivité est souvent réduite à sa plus simple expression mais dans celui-ci, les internautes sont tout de même sommés de donner conseils et avis, quand ils ne doivent pas enquêter eux-même à partir des indices divulgués par le concepteur du « jeu ». L’enthousiasme des twittos-détectives fait le reste. [...]

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Les robes qui volent sont-elles de droite ?

Pour des raisons qui m’échappent, ou que je ne peux considérer sans tristesse, Durex a décidé de lancer « une campagne ludique et authentique », Le Sex en Vrai [sic]. Évidemment, il s’agit moins d’être ludique que d’être « sans tabou », ce qui est quand même devenu une gageure ; je propose d’ailleurs de lancer un Conservatoire national des Tabous, pour la préservation des modalités sociales préhistoriques et historiques telles que la civilité et la bienséance ; mais c’est une autre histoire. Or donc, et comme l’affirme avec force et courage Benjamin Caspari, Category Marketing Manager chez Durex (ça existe), « cette opération répond à notre volonté d’inclusion et de libération de la parole. Nous souhaitons aborder la sexualité de manière ouverte et sans tabous, en parlant de sujets cruciaux comme les premières fois, la confiance ou encore le consentement. Notre but est de donner la parole aux jeunes mais aussi d’informer et de prévenir notamment sur l’importance du dépistage et de la protection ». On n’est pas plus citoyen, au sens républicain du terme (un sens républicain confère à n’importe quel objet, comme le préservatif, une indispensable aura de respectabilité sanitaire et progressiste, comme M. Blanquer a pu le démontrer).

Pour ce faire, Durex a fait appel à l’influenceuse Romy (« Romane pour les intimes. Pocket-sized girl who loves fashion, animals and icetea. »), blonde aux sourcils et au mufle travaillés. Cliquant sur le compte Instagram de Romy, je suis tombé sur un statut du mois d’octobre où Romy affirme qu’elle se sent « cute » en « purple », avec un commentaire éloquent : « Omgggggg ! » ; commentaire émanant de flyingdressfrance, qui vante les mérites de se faire prendre en photo avec une robe de soie volant au vent grâce à sa très longue traîne, et un ventilateur. [...]

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Club ou restaurant ?
Les Anglais ont un mode de vie bien à eux, le club, pour se retrouver entre personnes choisies, échanger, se restaurer. Selon le club fréquenté, on sait la classe sociale et les affinités politiques. Les tentatives d’implantation en France de ce lieu de sociabilité ont échoué, sauf exception. Le club n’est pas français, pour de […]
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Oh Micron : le virus qui rend fou

Jean Castex met les humoristes professionnels au chômage. Est-ce pour cela qu’il est chargé d’apporter les mauvaises nouvelles ? Sa voix, son allure rigide, ses lunettes ; tout en lui dégage un comique naturel presque irrésistible. « Pour freiner Ômicrooneuh, la consommation dans les bars et cafés ne pourra plus se faire seulement debout, mais seulement de manière assise », nous a-t-il ainsi déclaré à l’issue du Conseil de Défense. Il fallait bien que les discussions ayant conduit à cette historique décision soient classées secret défense… Un « secret défense » du reste particulièrement gênant, tant la confiance avec les Français s’est érodée à mesure que cette crise progressait, du fait notamment d’un manque criant de pédagogie et de clarté dans l’expression publique des décideurs politiques, prompts à de nombreuses volte-face dont il serait difficile de donner la liste exhaustive.

Chaque époque a les guerres qu’elle semble mériter, la nôtre sera contre un virus ARN venu de Chine.…

Drogue 3.0

Autrefois, dans l’âge glaciaire pré TNT, quand le programme qui nous plaisait était terminé et que ça passait sur l’interview de Jean Lecanuet, on fermait la téloche et on allait faire autre chose. De nos jours, avec ces bordels d’algorithmes, un gosse peut rester des heures sur Youtube ou TikTok. Pendu aux « influenceurs ». La bouche ouverte. Le regard niais. La peur au bide qu’il n’y ait plus assez de batterie.

Aujourd’hui, le seul fait de leur demander de couper le portable pour bouffer peut tourner à la crise d’hystérie. Accros ! Toute leur vie se résume à leur Iphone et leur compte Instagram. À leur niveau de batterie et à l’état du « réseau » quand ils arrivent chez Mémé. Avec nos conneries, nous avons réussi à réduire la vie de nos gamins à une petite boîte de 15 centimètres sur 8. Comme un cercueil numérique en avance. Tout leur être est dedans, mais il n’y a plus de vie intelligente.

Ils développent déjà des pathologies en lien avec leur addiction. Après l’amiante ou le covid, ce sera ça, vous verrez la grande affaire de santé publique !

Sans parler du fait que ces réseaux sociaux s’intéressent particulièrement à la sexualité de nos jeunes. Eeeeeh oui. Car il faut toujours mentionner son « orientation ». Passage obligatoire ! La pression sociale de l’air du temps les poussant toujours plus vers l’une des 50 nuances d’enculerie. Et de gouinerie. Pas être « normal », hétéro. Car être normal est quasiment un handicap. Comme une curiosité de la France d’avant. Celle conservée dans le vin rouge. En vérité, si nos gosses passent désormais leur temps sur leur portable, c’est bien qu’ils ont vu cela quelque part. Ils ont vu cela dans leur propre famille. Avec des parents qui postent ce qu’ils ont bouffé sur Facebook. Qui racontent leur vie dans une impudeur incroyable. Tous les amis de votre Samantha chérie de 12 ans savent qui était dans votre pieu hier soir ! « Le nouvel amoureux de maman ». Avant le prochain ! Dont la respectabilité se mesure en « likes ». Au départ, ces réseaux sociaux étaient destinés à ne partager des choses qu’avec nos vrais potes, nos proches mais notre égo ainsi que les algorithmes Instagram nous ont amenés à partager notre intimité avec la terre entière. Monique Durand, caissière au Super U de Clisson, a 3 000 amis répartis sur cinq continents. Et qui prennent régulièrement nouvelle de ses problèmes de couple avec Gérard. Passionnant ! Comme un aboutissement de la télé-réalité. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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