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Un congrès, pour quoi faire et pour qui ?

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5 mars 2018

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Congrès FN
Les 10 et 11 mars à Lille, le Front national tiendra son XVIe congrès. « Comme le temps passe », ironiserait Le Pen. Il devait être celui de la « refondation », ce n’est pas parti pour. Même les adhérents ne semblent rien en attendre. Enquête. La préparation du XVIe congrès du Front national aura eu au moins un avantage : faire baisser d’une unité le nombre de demandeurs d’emploi. Très temporairement. Fin janvier, à un mois et demi de la tenue du congrès de Lille, le « premier parti de France » s’est en effet aperçu que son dispositif humain était insuffisant et qu’il lui fallait trouver, en catastrophe, le petit personnel dont, malgré la « professionnalisation » soi-disant menée ces dernières années, il ne disposait pas. D’où cette offre d’emploi émise le 26 janvier par le service des ressources humaines et accompagnée d’un bandeau rouge « Je postule maintenant ! » (avant qu’il ne soit trop tard ?) : « Dans le cadre d’un surcroît temporaire d’activité lié en particulier à l’organisation du XVIe Congrès du Front national, nous recherchons une personne pour venir renforcer notre équipe d’accueil au siège. Les missions : accueil physique et téléphonique, au siège à Nanterre ; toute tâche administrative ponctuelle (classement, tri du courrier…). Horaires de bureau. 35 heures par semaine. Excellente présentation, bon relationnel, sens du service. CDD jusqu’au 15 mars à pourvoir immédiatement. Rémunération Smic. » La lecture de Mediapart ou du Canard enchaîné nous dira si la confidentialité faisait partie des critères de sélection. Anecdotique ? Symptomatique surtout de l’impréparation sur fond d’amateurisme de ce congrès pourtant annoncé de longue date et statutairement prévu pour se tenir tous les trois ans – « en principe », précise prudemment l’article 24 –, mais dont tout semble être improvisé au fur et à mesure que l’échéance se rapproche. Ainsi du fameux questionnaire adressé à tous les adhérents « à jour de cotisation », ce qui inclut, selon l’heureuse formulation de l’article 8 des statuts, tous ceux ayant payé leur écot dans les douze mois précédant l’envoi dudit questionnaire, soit depuis l’automne 2016, quand bien même ils n’auraient pas renouvelé leur cotisation en 2018, ni même en 2017 après avoir passé l’une des soirées les plus épouvantables de leur vie un jour du mois de mai devant leur poste de télévision. À en croire Steeve Briois, secrétaire général en charge de l’organisation du congrès – c’est son titre officiel –, au 13 décembre dernier, 27 371 questionnaires avaient été retournés sur les 51 487 qui avaient été adressés, soit, selon lui, « un nombre exceptionnel de retours ». C’est surtout l’hémorragie qui est « exceptionnelle » puisque un mois plus tôt, l’un des porte-parole du FN, Jordan Bardella, parlait de « 81 000 adhérents statutaires » et que, un mois plus tôt encore, Marine Le Pen avait avancé le chiffre de 100 000 avec la même vraisemblance que lorsque le parti communiste s’était proclamé, après la Deuxième Guerre mondiale, « parti des 75 000 fusillés ». Selon nos informations et recoupements, les (…) A lire dans le nouveau numéro de L’Incorrect et en ligne pour les abonnés
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