Disciple de Christian Mungiu, réalisateur récompensé par la Palme d’or en 2007, le réalisateur roumain Constantin Popescu offre avec Pororoca une tragédie humaine vertigineuse et saisissante de vérité. Entretien.
La dimension cathartique de votre film est très frappante. Comment est-il né ?
Pororoca est partiellement issu sur une histoire personnelle, mais l’essentiel du récit est néanmoins issu de mon imagination. J’avais envie de montrer un drame dans ses moindres détails et jusqu’à son dénouement, une expérience de vie en forme de chemin de croix. Ce qui m’a particulièrement intéressé, c’était de disséquer la dégradation d’une relation mais aussi la déconstruction des structures familiales traditionnelles à travers la famille nucléaire moderne. J’ai aussi toujours trouvé intéressant d’étudier dans un film ces moments qu’on laisse généralement de côté pour écrire une histoire (le sommeil, la procrastination, le repas, la solitude). Pour des raisons narratives et visuelles, ces moments sont ignorés au cinéma parce qu’ils nous font souffrir alors qu’ils aident à définir les personnages d’une façon beaucoup plus subtile, et beaucoup plus significative, que tout autre type d’actions.
Vous faites un choix, à notre sens judicieux, celui de laisser une grande liberté au spectateur…
Le public est l’acteur d’une histoire entière qui se produit sous ses yeux. Les sons, par exemple, donnent des indices importants, ou soulignent des idées majeures cachées un peu partout dans le film, spécifiquement (...)
A découvrir dans le nouveau numéro de L'Incorrect et en ligne pour les abonnés
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !