Travail de composition préalable, hardiesse des arrangements, improvisation libre autour de la partition originale de Wolfgang Amadeus, tout concourt à l’émergence d’une lecture judicieusement réappropriée. Dimitri Naïditch est l’un des seuls pianistes à mener une carrière de compositeur de jazz et d’interprète classique à égalité, ce double parcours lui permettant d’aborder un tel matériau selon une perspective idéale.
Une générosité absolue
Mozart occupe une place unique dans l’histoire de la musique, probablement parce qu’aucun autre compositeur n’allie de cette manière la puissance d’un génie hors norme avec une âme aussi radieuse. Cette générosité absolue transparaît chez Naïditch, véhiculant l’esprit précoce et prolifique de Mozart, l’aspect visionnaire d’une écriture où symphonies, sonates, opéras et concertos sont portés au degré de perfection que l’on sait. Dans le monde du jazz, Dimitri Naïditch est réputé pour sa virtuosité, son enthousiasme proche de l’émerveillement et son extrême gentillesse. Cette notion d’amusement supérieur, signature de Dimitri, consonne avec le style mozartien, et la liberté du jazzman la remet à l’honneur quand il arrive que les interprétations classiques trop formatées l’étouffent. [...]
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