La gauche a nettement bénéficié des dernières élections allemandes. Le SPD gagne 5 points tandis que les Verts affichent 6 points de progression, dans la lignée de leurs très bons scores aux européennes. La gauche radicale de Die Linke s’effondre quant à elle, notamment en ex-RDA, au profit du SPD et ne garde une représentation parlementaire que de justesse. Le SPD a bénéficié de trois facteurs : une proposition d’augmentation du salaire minimum qui a vraiment touché l’électorat populaire, une campagne visant beaucoup plus nettement les électeurs centristes, ce qui a permis au candidat du SPD d’apparaître comme le successeur naturel de Merkel, rassurant un électorat oscillant entre la CDU et le SPD.
Tout change pour que rien ne change et qu’à la coalition centriste noire-rouge succédera une coalition libérale-socialiste repeignant en vert progressiste une politique essentiellement inchangée
À droite les libéraux du FDP (Freie Demokratische Partei – Parti Libéral Démocrate) ont réussi à obtenir un bon score du fait de la crise de la CDU/CSU mais aussi grâce à un net travail de reconstruction après la crise de 2013 (où ils n’avaient pas pu faire 5 % et n’avaient donc pas été admis au Bundestag). Leur progrès est particulièrement notable dans les régions qui votaient pour l’AfD, qui perd 2 points et par rapport à 2017 mais garde une position très solide dans les länders de l’ex-RDA. Enfin, de manière plus marginale, des petits partis alternatifs de droite progressent comme les « Électeurs libres » qui sont des rassemblements électoraux au niveau local sur une ligne libérale-conservatrice ou « Die Basis », parti hostile aux mesures de confinement. [...]
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