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En Argentine, les féministes reconnaissent que la femme au foyer exerce un travail.

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Publié le

18 juin 2019

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Le 10 juin dernier, la justice argentine a rendu une décision qui a fait grand bruit en Amérique latine. Dans une affaire de divorce, le juge féministe María Victoria Famá a condamné un homme à verser 8 millions de pesos (environ 160 000 euros) d’indemnité à son ex-épouse ; une somme astronomique qui a surpris même les plus enragés de la cause féminine.

 

 

Le juge a considéré que la femme, détentrice d’une licence en économie, avait abandonné une carrière prometteuse, et s’était sacrifiée pour s’occuper des tâches ménagères et de l’éducation des enfants pendant les 27 ans que dura le mariage, et que cela méritait une compensation.

 

Lire aussi : L’éditorial Monde de Hadrien Desuin : Si les Russkofs n’étaient pas là

 

Dans sa décision, le magistrat s’est appuyé sur l’article 441 du Code Civil et Commercial, « droit à compensation économique », entré en vigueur en 2015 sous le gouvernement socialiste de Cristina Kirchner, selon lequel : « Le conjoint qui, à la suite du divorce, subit une aggravation de sa situation économique a droit à une compensation ».

 

Pour sa part, l’avocat, professeur en droit de la famille à l’Université de Buenos Aires, Eduardo Sirkin, a ainsi commenté le jugement : « Si une personne cesse son travail pour se consacrer à la famille, et que son conjoint obtient un divorce, tout ce que cette personne a abandonné doit être réparé. Cette réparation doit prendre en compte plusieurs facteurs : émotionnel, psychique et matériel. Cela s’appelle un dommage moral. »

Le combat pour les droits des hommes à rester au foyer ne fait que commencer…

Cependant, selon les propres déclarations du magistrat, le jugement avait surtout un autre but, celui de contribuer à casser l’organisation traditionnelle de la cellule familiale. La très gauchiste ONG « Équipe latino-américaine de justice et du genre (ELA) »  a applaudi à l’annonce du rendu par la voix de sa directrice adjointe, Lucía Martelotte : « Cette décision de justice est une grande avancée, car elle énonce que ce que nous faisons chez nous est un travail.

 

Les tâches ménagères sont un travail car elles impliquent du temps, des efforts et des compétences. Mais cela ne se voit pas et les femmes ne reçoivent pas de salaire pour ça. » Déjà, la plupart des journaux argentins accompagnent leur compte-rendu de l’affaire d’informations sur les démarches à suivre en cas de divorce.

 

A noter qu’en Argentine comme ailleurs, lorsque les rôles sont inversés et que, lors d’un divorce, c’est l’homme qui accomplit les tâches domestiques, non seulement il ne reçoit aucune indemnité, mais il est généralement condamné à verser une pension à son ex-épouse. Le combat pour les droits des hommes à rester au foyer ne fait que commencer…

Pierre Barbey

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