Le chef de l’État, haut fonctionnaire, a fini par se rendre compte qu’il ne détient pas le pouvoir. Ce dernier est réparti entre le Conseil d’État, le Conseil constitutionnel, la Cour de cassation, les préfets, les inspecteurs des finances et quelques autres corps. Depuis 1945 et l’irruption d’un droit international décorrélé de la nature humaine, puis l’avènement d’administrations multilatérales, la fonction publique a lentement, mais sûrement, rongé les pouvoirs du politique et de la société civile. Sous couvert de respect des traités, les députés se sont fait forcer la main pour voter des lois qui ont transféré l’exercice du pouvoir concret au domaine réglementaire et judiciaire. En 2021, plus une seule loi n’est appliquée sans un décret d’application.
La France n’est pas gouvernée, mais administrée. Et nous avons quitté une ère pendant laquelle tout était autorisé sauf ce qui était interdit. Sanctuarisé par le principe de précaution, tout est interdit sauf ce qui est autorisé après étude d’impact. Pour gérer ce transfert de pouvoir, l’État a recruté massivement. Pour faire face, il a augmenté les impôts. Le mouvement a commencé sous de Gaulle. Pompidou l’a inversé et stabilisé. Puis il est reparti à la hausse sous Giscard. Que se passerait-il si nous revenions aux taux pompidoliens ? Ils étaient de 34 %. En 2020 nous en étions à 44,5 %. L’écart est de 10 points et il porte sur un PIB de 2 400 milliards. La différence est de 252 milliards. 75 % de la somme concerne les dépenses sociales, et le reste le budget de l’État. [...]
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