L’accord de Paris (2015) débouche sur la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C à l’horizon 2050. Puis le « European Green Deal » (2019) demande la neutralité carbone au même horizon. La finance s’est donc armée pour pouvoir comparer les fonds et satisfaire ces accords politiques. Le critère ESG est devenu incontournable. Les fonds obtiennent ce sésame s’ils suivent des normes environnementales, sociétales et de gouvernance (ESG). Des labels ont aussi été créés pour pouvoir encore mieux comparer les placements financiers. Depuis 1997, le label Finansol défend une finance solidaire. Frédéric Tiberghien préside l’association qui délivre ce label : il fut président de « Soutien, solidarité et actions en faveur des émigrants » jusqu’en 2010 et administrateur de « France – Terre d’asile ». Les labels Greenfin et ISR (Investissement socialement responsable) sont nés en 2015 et 2016 par le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Économie respectivement sous le gouvernement Hollande. En clair, on observe une concomitance entre l’évolution de la finance et les milieux de gauche.
La place faite à la transition écologique dans la finance n’est pas inintéressante car elle permet de se renouveler et de faire face à de nouveaux défis. L’influence du changement climatique est bien là : depuis 2022, la loi Pacte impose aux assureurs de proposer dans leur produit d’assurance-vie des fonds labellisés ISR, Greenfin ou Finansol. Le marché européen des obligations vertes (greenbonds) se développe. Lancé en 2017, le « prêt à impact » se normalise : Crédit agricole fait varier le taux du prêt accordé à Lidl en fonction de critères environnementaux. En effet, Lidl s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre et les déchets annuels enfouis et incinérés. Jusqu’ici, tout est institutionnalisé et déjà très règlementé. […]
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