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Hostiles, La Belle et la belle, Battleship Island… Que faut-il voir ou fuir au cinéma cette semaine.

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Publié le

13 mars 2018

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cinema mars

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La rencontre improbable de Margaux 20 ans avec elle-même âgée de 45 ans, la longue chevauchée d’un capitaine de cavalerie avec son ennemi intime, un chef de guerre Cheyenne, Le Pont de la rivière Kwai version coréenne… Que faut-il aller voir ou fuir au cinéma cette semaine ?

 

HOSTILES

De Scott Cooper

Avec Christian Bale, Rosamund Pike, West Studi et Ben Foster

Avec ses paysages majestueux, ses chevauchées fantastiques et ses affrontements épiques, le western est le genre filmé pour le cinéma. S’il se fait rare dans les salles obscures depuis la fin des années soixante-dix, il réapparaît tous les cinq ans, suscitant toujours autant d’engouement.

 

 

En 1892, un légendaire capitaine de l’armée américaine accepte à contrecœur d’escorter un chef de guerre cheyenne et sa famille, désireux de retourner sur leurs terres tribales, en compagnie d’une veuve dont la famille a été assassinée. Hostiles ressemble furieusement au chef-d’œuvre de John Ford, La Prisonnière du désert. Et c’est bien son drame. Si le génie borgne se refusait à exhiber le massacre d’une famille de pionniers par les Indiens, jusqu’à mettre en scène John Wayne empêchant son neveu de découvrir l’horreur, Scott Cooper, quant à lui, se vautre dès l’ouverture dans une surenchère complaisante. Alors que le premier obligeait le spectateur à regarder autrement et se refusait à flatter ses bas instincts, le second fait le pari de capter par tous les moyens « le temps de cerveau disponible ». Hostiles est certes enrobé d’une belle plastique mais celle-ci se révèle insuffisante pour masquer la pauvreté du scénario et l’inexistence des personnages. De cette histoire d’ennemis intimes contraints de faire route ensemble, le réalisateur n’en tire rien. Ni affrontements, ni cheminement, ni rédemptions, juste des propos déclaratifs en ouverture. Pis encore, les indiens, West Studi en tête (Danse avec les loups), semblent aussi indispensables qu’une ceinture à une salopette. Reste Christian Bale saisissant et un plan final réussi. Ça reste tout de même très peu.

Arthur de Watrigant

 

LA BELLE ET LA BELLE

De Sophie Fillières

Avec Sandrine Kiberlain, Agathe Bonitzer et Melvil Poupaud

Qui n’a pas rêvé un jour de se croiser vingt ans plus tôt ? Sophie Fillières l’a fait et nous livre sa rencontre.

 

 

Margaux, 20 ans, fait la connaissance de Margaux, 45 ans : tout les unit, il s’avère qu’elles ne forment qu’une seule et même personne, à deux âges différents de leur vie…  « Je m’imagine des choses vraies » répond Margaux à sa meilleure amie. C’est le pari de Sophie Fillières, choisir le réalisme pour raconter une histoire qui relève du genre fantastique. Margaux est incarnée par deux formidables comédiennes, Agathe Bonitzer à 20 ans et Sandrine Kiberlain à 45 ans, qui ne se ressemblent pas physiquement mais partagent cette même singularité, ce même mystère et ce même désir de changement. C’est d’ailleurs côte à côte, face à un même miroir qu’elles se rencontrent pour la première fois. Une scène délicieusement loufoque que la réalisatrice refuse d’expliquer et de justifier, assumant jusqu’au bout ce postulat de départ. Toujours décalée mais jamais à côté, Sophie Fillières s’autorise toutes les libertés qu’offre son improbable scénario, s’amusant des situations comme cette scène de wagon-bar où la danseuse Aurélie Dupont destine le même autographe à trois personnes différentes. Si La Belle et la belle souffre par instant de baisse de rythme et de quelques moments prévisibles, son écriture brillante et son élégante mise en scène emporte le spectateur dans une mélancolie joyeuse.

Arthur de Watrigant

                                                        

BATTLESHIP ISLAND

De Ryoo Seung-wan

Avec Joong-ki Song, Soo-an Kim

Imaginez Le Pont de la rivière Kwai revisité par John Woo avec un soupçon de La Vie est belle de Roberto Benigni. Bienvenue à Battleship Island !

 

 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs centaines de Coréens sont emmenés de force sur l’île d’Hashima par les forces coloniales japonaises. L’île est un camp de travail où les prisonniers sont envoyés à la mine. Un résistant infiltré sur l’île élabore un plan d’évasion géant, afin de sauver le plus grand nombre de prisonniers possible. Par son sujet méconnu en Occident et sa opulente mise en scène, Battleship Island ne vous laissera pas indifférent. La première partie est franchement réussie. Mise en abîme des personnages, exposition des enjeux, présentation de l’île, organisation sur place… Une fois la belle mise en place effectuée, le réalisateur prend son temps, pour immerger le spectateur au cœur du lieu et se familiariser avec un univers qui lui est étranger. Malheureusement une fois bien installée, la mécanique parfaitement huilée se met à ronronner malgré un déploiement de moyens impressionnants. La galerie de personnages, ambitieuse, souffre d’un déséquilibre, figeant certains dans une caricature grossière pourtant absente jusque-là. L’intrigue perd en efficacité et la (longue) scène finale, malgré sa fougue et sa virtuosité, ne réussit pas à gommer les carences scénaristiques et narratives d’un film à bout de souffle.

Arthur de Watrigant

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