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Avec Jeunesse aux coeurs ardents, la réalisatrice de L’Apôtre revient avec un nouveau sujet terriblement d’actualité : la jeunesse dépouillée de modèles
David, 20 ans, habite chez ses parents ; brillants dans ses études et promu à une belle carrière, il accompagne pourtant ses amis, désabusés, dans leurs braquages. Un jour, une de leur victime s’avère être un ancien militaire ayant vécu la guerre d’Indochine : Henri, dit le « Capitaine », qui à 90 ans continue de se battre pour l’honneur et la mémoire des anciens soldats. Fasciné et admiratif, David se rapproche peu à peu du vieil homme : de leur amitié naîtra sa nouvelle vocation…
On peut dire beaucoup de choses de ce film. Mais les premiers mots qui chuchotent à notre oreille sont liberté, courage et sincérité. Cheyenne-Marie Carron est une grande cinéaste, de celles qui conjuguent la fougue avec la délicatesse. Autodidacte et prolifique, déjà neufs films dans sa besace, Cheyenne navigue dans des eaux hostiles, s’octroyant seule le droit d’imprégner les salles obscures de son regard chrétien et de son âme. Avec Jeunesse aux cœurs ardents, la réalisatrice de L’Apôtre revient avec un nouveau sujet terriblement d’actualité : la jeunesse dépouillée de modèles. Le film est une histoire d’hommes. Henri, ancien légionnaire, a les yeux d’Hélie Denoix de Saint-Marc et la même volonté de transmettre. David est un enfant de bourgeois de gauche, aimé mais déshérité d’idéaux. Par cette rencontre, la réalisatrice nous parle du passé pour réparer le présent et construire l’avenir.
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C’est d’ailleurs dans ses moments d’intimité virile que le film trouve une candeur magnifique. Comme deux bêtes blessées, ils s’apprivoisent. C’est délicatement mené et sincèrement touchant. On y cause sens de l’honneur, fraternité, fidélité et patriotisme, des mots qui font aboyer les gauchistes et croasser les révisionnistes. Emportée par sa rage de réparer les injustices, Cheyenne-Marie Carron leste malheureusement son film de longueurs inutiles et de bavardages superflus. Des élans toujours bienveillants mais contre-productifs d’autant plus qu’elle saisit comme personne des silences qui valent mille paroles ou une simple main tendue qui se passe d’exégèse. C’est peut-être la limite de la scénariste, réalisatrice et productrice, celle de porter, à chaque fois seule, un film sur ses épaules.
Arthur de Watrigant
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