La natalité a diminué de 1,8 % entre 2019 et 2020, chiffre qui s’inscrit dans une dynamique inquiétante. Comment expliquez-vous la chute de la natalité française ces dernières années ?
La baisse de la natalité en France est due à la politique des gouvernements qui se sont succédés, en particulier sous le quinquennat Hollande. Beaucoup de mesures ont été tout à fait négatives pour la natalité. Je pense notamment à la baisse du quotient familial, à la modulation des allocations familiales ou encore à la baisse des aides aux modes de garde. Aussi, la réforme du congé parental partagé a été déterminante car elle a complètement désorganisé l’offre de garde. En fait, la loi pour l’égalité entre les hommes et les femmes a remplacé le complément de libre choix d’activité par la prestation partagée. Auparavant, un parent pouvait prendre trois ans en congé parental ; désormais, ce temps doit être partagé. Cette réforme a été un échec cuisant qui ne fonctionne absolument pas. Et de fait, on a vu un effondrement des familles qui avaient recours à ce mode de garde. Par ailleurs, il n’y a pas d’offres de garde complémentaire sur le territoire (crèche, assistante maternelle, etc) comme promis lors du vote du texte. Fin 2019, moins du tiers de ces alternatives de garde avaient été créées.
Pour quelles raisons faut-il dès lors relancer la natalité française ?
La natalité est extrêmement importante pour l’équilibre de notre système social. Nous avons un système qui est fondé sur la solidarité entre les actifs et les retraités. Or, je suis inquiète vis-à-vis de cet équilibre parce que nous avons de moins en moins d’actifs et de plus en plus de retraités. Nous avons naturellement une population qui vieillit, et le taux de natalité n’atteignant pas deux enfants par femmes, cela devient préoccupant. [...]
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