Avec une trentaine de députés LR, vous avez écrit au président de la République afin d’obtenir réparation aux harkis et à leurs ayant-droit. Quel est le sens profond de votre démarche ?
Ce qui est arrivé aux harkis est une tâche dans l’histoire de notre pays. Les harkis ont été maltraités alors qu’ils avaient défendu le drapeau. La France a eu quelques gestes pour eux mais pas d’une ampleur susceptible de réparer les dommages qui avaient été causés à leur existence. Si nous ne faisons pas cet acte de réparation à l’occasion du 60e anniversaire des accords d’Évian, il sera trop tard. Dans quelques années les harkis auront tous disparu. C’est l’occasion à la fois de prendre nos responsabilités, et pour le président de la République de rééquilibrer sa démarche, plutôt orientée pour l’instant du côté de la mémoire algérienne. Emmanuel Macron a déclaré vouloir suivre les recommandations du rapport sur « les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie » de l’historien Benjamin Stora, qui avait déclenché la colère des familles de harkis. Notre proposition vise à contrebalancer ce rapport contesté par beaucoup parce qu’il tend à accréditer la vision nationaliste algérienne du conflit.
Êtes-vous soutenus dans votre démarche par les harkis et leurs familles ?
Nous avons reçu un soutien quasi unanime de la part des familles de harkis, à l’exception d’un représentant de harkis, président d’une association, qui appelle à cesser le « misérabilisme » et qui ne souhaite pas que l’on distingue les harkis. Mais 99 % y sont favorables. [...]
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