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La semaine cinéma de L’Incorrect

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Publié le

13 novembre 2019

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Un retour sur la piste mythique des 24h du Mans en pleines sixties ou une plongée dans un thriller horror-psycho à la sauce suédoise que faut-il voir ou ne pas voir au cinéma cette semaine ?

 

 

LE MANS 66

De James Mangold

Avec Mat Damon, Christian Bale, Caitriona Balfe

Inspiré d’une histoire vraie, Le Mans 66 suit une équipe d’ingénieurs américains excentriques menée par le visionnaire Carroll Shelby et son pilote britannique Ken Miles, envoyée par Henry Ford II pour construire à partir de rien une nouvelle automobile qui doit détrôner la Ferrari aux 24 heures du Mans de 1966.

 

 

Si le célèbre circuit déploie ses virages, le film reste quant à lui désespérément rectiligne. Un produit standard des biograflms made in Hollywood avec sa structure en trois parties, ses têtes d’affiche préférant cabotiner plutôt qu’interpréter, sa photo léchée et sa caméra en pilotage automatique. Si ce n’est pas désagréable une fois sur le circuit, ce n’est guère passionnant en dehors. James Mangold, qu’on a connu plus inspiré (Walk Te Line, Copland, 3 h 10 pour Yuma et Logan), aurait pu amputer son film d’un tiers de sa durée sans qu’on lui en tienne rigueur, au contraire.

 

Arthur de Watrigant

 

 

Koko-di Koko-da

De Johannes Nyholm

Avec Leif Edlund, Ylva Gallon, Katarina Jacobson

« À mi-chemin entre le drame et l’horreur, le deuxième film du suédois Johannes Nyholm explore les noirceurs et les troubles de l’esprit humain à travers les personnages d’Elin et de Tobias qui, à la suite d’un événement tragique, voient leur vie ébranlée et se retrouvent confrontés à leurs fantômes.

 

 

Mis en scène à la manière d’un cauchemar qui se renouvelle sans cesse, Koko-di Koko-da  est construit en deux parties, où l’action débute de manière assez réaliste pour ensuite devenir de plus en plus sinistre et invraisemblable. Le réalisateur s’amuse avec le spectateur : il parvient aisément à capter toute son attention, à le faire entrer dans sa fable et à créer en lui un sentiment de malaise qui persistera tout au long du film. Maniant absurdité et inquiétude, parfaitement soutenues autant par la lenteur des plans que par leur rupture brutale, Nyholm veut en réalité nous intégrer dans la boucle infernale et claustrophobe des deux protagonistes, intelligemment renforcée par ses décors, sa musique et ses couleurs. Comme les protagonistes, le spectateur ne sait pas où il va, jusqu’à ce que la solution paraisse presque évidente. Si évidente que l’on en vient à se dire que l’issue doit être ailleurs, alors qu’elle finit pourtant par s’avérer exacte. Là réside le défaut de ce film : malgré une grande maîtrise du temps et du rythme, de la force psychologique sur le spectateur et du jeu des acteurs, Koko-di Koko-da s’avère en réalité assez prétentieux. La problématique soulevée, certes traitée de manière originale, est celle que l’on retrouve fréquemment au cinéma : la culpabilité, la violence, les relations de couples. À vouloir trop en faire, Nyholm semble noyer le spectateur dans un trop plein d’énigmes dont lui seul, le réalisateur, possède les clefs. Les références littéraires aux contes ou encore au roman de Boulgakov, Le Maître et Marguerite, sont en réalité survolées et semblent servir de justifications artificielles. Une technique au service d’une audace qui pêche malheureusement par une morale pseudo-philosophique et des dialogues volontairement très pauvres.

Anne de Pontonx

 

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