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Les critiques musicales de juin

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Publié le

28 juin 2021

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Les critiques musicales du mois de juin par Charles de Harlotte-Chomi, Alexandra Do Nascimento, Alain Blanville et Adélaïde Barba.
Critiques musicales

BLOC DE NUIT

L’Ombre et la nuit de Varsovie, Icy cold records, 10 €

Pour ce quatrième album, les Grenoblois de Varsovie retrouvent une certaine forme de radicalité et d’intransigeance qui – si radicalité et intransigeance ne les ont jamais quittés – s’étoilent sur dix titres sans concession avec une détermination exacerbée. Compactes, économes de tout effet, prenant à rebours toutes les démonstrations de force souvent propres à ceux qui n’en possèdent pas, les pistes s’enchaînent sans laisser à l’auditeur le temps de reprendre son souffle de telle sorte qu’au bout des dix morceaux, c’est comme un bloc de nuit que l’on reçoit en plein cœur. Peut-être pour la raison que Varsovie n’a jamais autant sonné Varsovie, L’ombre et la nuit semble dépasser l’entièreté d’une discographie pourtant brillante, en assumant ses racines post-punk et en refusant de s’en éloigner ne serait-ce qu’un instant. Textes et musiques dessinent alors une homogénéité essentielle et se répondent au sein de cet album qui se révèle à chaque morceau en toute cohérence – ce qu’on appelle une œuvre et que l’on a oublié désormais au profit des singles orphelins montés en série. Sombre et élégant, si tant est que ces mots possèdent encore un sens à l’heure où tout se fourvoie dans le gimmick, sombre et élégant au sens plein, radical, intransigeant, le lyrisme étranglé de Varsovie, placé sous les auspices de Francis Giauque, se déploie « comme un drap de cendre ». Charles de Harlotte-Chomi

TRANSE DES CARPATES

Disko Telegraf de Balkan Taksim, Buda Musique, 14,99 €

Divertir tout en instruisant, telle est l’ambition de Balkan Taksim à travers de denses nappes électro associées aux répertoires ancestraux des Balkans. Ainsi, Disko Telegraf représente une partie d’un patrimoine qui s’ancre dans l’époque avec une meilleure chance de perdurer face à l’interchangeabilité de musiques plus accessibles. Pas de clichés ni de fanfares ou de fusion « bricolée » mais une initiative exploitant l’intensité poétique du genre par la rencontre entre musiciens des Carpates et mode futuriste psychédélique. Si certains thèmes sont sombres, la transe électronique emporte néanmoins l’auditeur à partir de rythmes antiques ! Dans « Mortu », un jeune mort s’adresse aux corbeaux qui se disputent son corps, les suppliant de laisser une trace de lui, afin que père et mère puissent l’identifier. « Anadolka » propose une version pop-rock yougoslave d’un vieux texte bosniaque idéaliste où le traditionnel luth ottoman tente d’attirer les faveurs d’une belle anatolienne. Un pont jeté entre passé et futur, un bon usage de l’électro servi par le producteur inspiré Alin Z?br?u?eanu (la touche synthétique !) et le multiinstrumentiste de Bucarest Sa?a-Liviu Stoianovici. Alexandra Do Nascimento [...]

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