Dieu et la science seraient adversaires ? Le bienheureux Neils Stensen nous explique pourquoi cette connerie n’est qu’un gros mytho de révolutionnaires rageux. Niels naît en 1638 à Copenhague, dans une pieuse famille de parpaillots, aussi étrangement surnommés « protestants ». Dès son plus jeune âge, Niels prouve que son cerveau tient davantage du Pentium 4 que d’une tondeuse à gazon. Comme tout bon élève, il se spécialise en sciences, et plus spécifiquement dans ce nouveau domaine appelé l’anatomie. Auparavant, on considérait que découper des morts à demi grignotés par les vers relevait davantage de l’asile que de la faculté de médecine. Stensen y voit au contraire un hommage au Tout-Puissant : « Si l’on refuse de regarder le travail de la nature, si on se contente de lire ce que d’autres ont écrit, on pèche contre la majesté de Dieu ». D’une seule punchline, il envoie bouler de concert les ringards superstitieux, et les scientifiques athées qui ne se prennent pas pour la moitié d’un confetti sous le prétexte douteux qu’ils auraient lu trois bouquins.
C’est un anatomiste accompli qui reçoit en 1663 son doctorat de médecine. Paris n’étant pas encore le dépotoir hidalguesque en vingt arrondissements qu’il deviendra, Niels le choisit comme lieu de travail pour ses recherches. Il met au point le protocole scientifique qui sert à bourrer le crâne des étudiants pendant deux bons siècles : « La vérité se cherche en lui confrontant des objections. Tant que ces objections tiennent, on ne doit cesser de rechercher cette vérité, et la confirmer par des preuves manifestes ». [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !