Sélectron : neuf slashers pour remplir vos soirées d’automne 
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On a décidé de vous épargner les classiques du genre, Massacre à la Tronçonneuse et autres Vendredi 13, pour se pencher sur quelques pépites (un peu) moins célèbres.
Le Voyeur de Michael Powell (1960)
C’est bien connu, les racines du mal sont toujours à aller chercher du côté de la perfide Albion. Le Voyeur est basé sur un scénario du mystérieux Léo Marks, agent secret spécialiste de la cryptographie pendant la Seconde Guerre mondiale, et convoque tous les spectres de la psychanalyse alors en vogue dans le monde anglo-saxon. En filmant les errances nocturnes d’un jeune photographe obsédé par le vice des femmes, Michael Powell signe le premier grand chef d’œuvre du genre et évoque pour la première fois tout le mal que peuvent engendrer les caméras et l’enregistrement en général. Souvent imité (notamment par De Palma, qui ne se remettra jamais du film), jamais égalé, surtout pour ses chromos sublimes d’une cité londonienne filmée comme un contre-champ onirique.
La baie sanglante de Mario Bava (1971)
Film canonique et séminal. Mario Bava y invente quasiment le genre, sept ans avant John Carpenter. Sauf qu’ici, le décor type n’est pas une banlieue pavillonnaire assoupie mais la demeure luxueuse d’une famille d’aristocrates décadents, comme Bava sait si bien les filmer. Sur un prétexte étique, le pape de l’horreur italienne déploie une grammaire cinématographique bluffante, colle des caméras sur les boules de billard, fractalise chaque meurtre en points de vue multiples, et magnifie comme jamais les chairs saccagées sur l’autel du sadisme cinématographique. Presque de l’art contemporain, à diffuser pendant vos réceptions pour prouver que vous êtes quelqu’un de goût.
Inferno de Dario Argento (1980)
Deuxième partie de sa fameuse « trilogie des mères » consacrée à l’occultisme et aux « grandes villes à secrets », Inferno est sans doute le film le plus expérimental et le plus jusqu’au-boutiste de Dario Argento. C’est aussi un slasher parfait, presque abstrait, puisque le tueur n’est autre que le Mal lui-même, compris comme une entité douée d’ubiquité, virale, qui va jusqu’à contaminer le moindre figurant – voir cette scène tétanisante où l’occupant d’une gargote en arrière-plan s’en prend brutalement à l’un des protagonistes du film, sans aucune raison apparente. Filmée en partie à New-York et à Rome, Inferno conserve aujourd’hui toute sa force méphitique et impose le style Argento, qui n’a jamais autant ritualisé ses scènes de meurtre, ici opératiques et virtuoses, comme seul le maître transalpin a pu en filmer. [...]
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