« On n’est jamais vraiment tranquille. » Cette phrase, lâchée comme un constat d’une implacable lucidité, résume à elle seule l’expérience carcérale d’un détenu. D’abord condamné à six mois ferme et douze mois de sursis probatoire pour « violence en réunion à caractère raciste », la peine a été réduite. Finalement, trois mois et une semaine derrière les barreaux avant d’être placé sous bracelet électronique. Mais cette période d’enfermement, bien que brève au regard d’autres condamnations, a laissé sur lui une empreinte indélébile. « J’ai passé trois semaines au quartier des arrivants, puis on m’a directement mis en isolement pour tout le reste de ma peine », raconte-t-il d’une voix détachée, presque résignée. [...]
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