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À VOIR OU À FUIR, C’EST LA SEMAINE CINÉMA DE L’INCORRECT

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Publié le

13 mars 2019

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Une famille obligée de loger dans sa voiture, Edwy Plenel en larmes, la faune lettone… Que faut-il voir ou fuir au cinéma cette semaine ?

 
 

ROSIE DAVIS

 

De Paddy Breathnach Avec Sarah Greene, Moe Dunford, Natalia Kostrzewa

Rosie Davis nous plonge dans le quotidien d’une famille sans logement. Chaque jour, Rosie, la mère, épluche les annonces de location et multiplie les appels auprès des hôtels, dans l’espoir de pouvoir y loger son couple et ses trois enfants, qui, pour l’heure, s’entassent à cinq dans une voiture.

 

 

Si le film reprend les thèmes d’un film social, il ne se construit qu’autour des personnages et des répercussions sur eux de la crise généralisée du logement, sans accuser pour autant une quelconque institution. Refusant l’apitoiement, le réalisateur privilégie l’empathie.

C’est par la pudeur et la justesse de son regard que le film atteint à une saisissante véracité. Rosie Davis contourne les pièges, se refuse à prendre le spectateur en otage, et lui livrant cet instant de vie tragique, il le laisse libre d’imaginer les cheminements possibles.

Victor Tarot

 
 

DEPUIS MEDIAPART

 

De Naruna Kaplan de Macedo – Documentaire

En installant sa caméra au cœur des locaux de la rédaction de Mediapart, avant, pendant et après l’élection présidentielle française de 2017, Naruna Kaplan de Macedo suit le quotidien de ceux qui y travaillent.

 

 

Sur fond de dossiers comme l’affaire Baupin, les Football Leaks, les financements libyens, le film nous donne à voir les coulisses d’un certain journalisme, un journalisme de gauche en quête de révélations mais en manque de repères à l’heure où son courant n’est plus incarné politiquement.

Si la première partie souffre d’une structure déséquilibrée inhérente aux choix de la réalisatrice focalisée sur les bureaux et usant d’un cadrage mal soigné, la deuxième partie, qui couvre l’élection présidentielle, se révèle bien plus intéressante. On observe alors avec beaucoup d’amusement les querelles d’alcôve de cette petite chapelle – la gauche – dont les membres voient le journalisme comme « un rôle citoyen au même titre qu’un militant », incapables de comprendre pourquoi Trump peut malgré tout gagner et choqués qu’aucune révolte ne se manifeste lorsque Marine Le Pen arrive au deuxième tour.

Clou du spectacle : Edwy Plenel en larmes lors de l’annonce des résultats. La VIe République, ce n’est pas maintenant! Instructif et distrayant.

Arthur de Watrigant

 
 

AÏLO : UNE ODYSSÉE EN LAPONIE

 

De Guillaume Maidatchevsky – Documentaire

Les documentaires animaliers se retrouvent rarement au cinéma, raison suffisante pour y porter son attention. Ici, Guillaume Maidatchevsky s’intéresse à la faune lettonne, concentrant son récit sur Aïlo, un jeune renne dont on suit le parcours, de sa naissance à son émancipation.

 

 

Les paysages sont splendides, sublimés par la musique ainsi que par les prises de vues, et touchent le spectateur par leur pureté. La voix-off, qui contextualise le récit, dénature parfois ce trop-plein d’authenticité, mais apporte de belles réflexions sur la vie, la famille, etc. Surtout, elle introduit un décalage, par des anecdotes humoristiques très bien pensées, qui régalent la salle dans son entièreté.

Le narrateur ne peut d’un autre côté, au milieu de cet univers de glace, s’empêcher de souligner la mise en péril du pèlerinage millénaire qu’effectuent ces rennes, par l’activité humaine. Mais il ne le fait que lorsque ceux-ci y sont directement confrontés, si bien que l’on en ressent que mieux les enjeux.

Aïlo se démarque par la façon dont il alterne entre comique et sérieux, un film contemplatif et philosophique, à la dramaturgie si bien tourné qu’il n’aurait rien à envier à un genre plus commun.

Victor Tarot

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