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Matteo Salvini perd l’initiative

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Publié le

28 août 2019

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L’Italie est une République parlementaire. Cela signifie que le Parlement, formé par les députés et sénateurs, est le patron de la démocratie italienne. Matteo Salvini a dû l’oublier et probablement il a aussi désappris l’arithmétique.

 

Aux élections législatives de mars 2018 les résultats électoraux ont été clairs. Les Italiens ont voulu changer de cadre politique : Le Mouvement 5 Etoiles (M5S) a remporté 33%, la gauche du Parti Démocratique (PD) 18%, la Ligue 17% et Forza Italia de Berlusconi 14%. Le parti politique fondé par le comique Beppe Grillo est donc incontournable pour former une coalition et obtenir la majorité des sièges au Parlement. Les négociations entre la Ligue et le M5S ont pris trois mois avant d’aboutir au gouvernement présidé par Giuseppe Conte. Pendant ce temps Luigi Di Maio, chef politique du M5S, a mené une politique que lui mêmes à défini de « double four ». En s’imaginant maître boulanger il était en position de force pour pouvoir choisir quel ciabatta cuire à son goût.

 

 

La Ligue, plus proche apparemment du M5S, est ainsi devenue force de gouvernement. Dans les mois à suivre Matteo Salvini a cannibalisé l’attention médiatique et persévéré dans son action politique de campagne électorale permanente. La Ligue a enchaîné une série de victoires régionales et locales qui ont galvanisé le parti et son leader. Le point le plus haut de la popularité de Salvini a été atteint lors des élections européennes. Le 26 mai 2019, après même pas un an de gouvernement Conte, les rapports de force entre les deux forces politiques qui forment la majorité parlementaire se sont inversés. La Ligue a doublé son score passant à 34% des suffrages tandis que le M5S a reculé à 17%.

Matteo Salvini au sommet de son succès politique et électoral clame depuis des mois pouvoir retourner aux élections et consolider ces nouveaux scores dans le Parlement italien. Hélas optimisme et négligence l’ont empêché d’avoir une vision à moyen terme. Salvini, certain de l’indisponibilité du M5S et PD à former une nouvelle majorité, a donc présenté en plein mois d’août une note officielle pour enlever le soutien de la Ligue au gouvernement. Il réclame donc des nouvelles élections en indiquant la date du 13 octobre. Hélas cela relève pas de son rôle mais celui du Président de la République. A la suite de cette intervention, des négociations entre M5S et PD commencent. Quand une possibilité d’accord semble s’être concrétisée, Matteo Salvini retire sa motion de défiance. Le M5S n’accepte plus la stratégie de la Ligue, et finalement le 20 août le Premier Ministre Conte annonce sa démission devant le Sénat.

 

Lire aussi : Manuel Mariscal, député Vox : “Il y a une grande différence entre l’opinion publique et l’opinion publiée”

 

Techniquement la suite politique de l’Italie est dans les mains du Président de la République Sergio Mattarella. Les différents groupes parlementaires sont donc consultés sans cesse depuis une semaine.

Aujourd’hui, 28 aout, c’est officiel. Le Parti Démocratique a trouvé un accord avec le M5S pour constituer un nouveau gouvernement.

Une de célèbres phrases de Giulio Andreotti, 7 fois Premier Ministre de l’Italie, semble adapté à décrire la situation actuelle de Matteo Salvini : le pouvoir ne fatigue que ceux qui ne l’ont pas.

 

Matteo Gaduelo

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