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Ancien major général de l’Armée de terre, le général de La Chesnais est candidat sans étiquette à Carpentras, soutenu notamment par le Rassemblement national. Arrivé second à l’issue du premier tour avec 30,88% des suffrages – derrière le candidat de la gauche (35,85%) mais devant le candidat LR (17,38%), il déplore le maintien au second tour du candidat LR qui fait le jeu de la gauche.
Vous avez demandé une union des droites à Carpentras qui a été refusée par le candidat LR. Comment expliquez-vous cela alors que c’est le seul moyen de battre la gauche ?
Depuis que je me suis lancé dans la campagne des municipales, en avril 2019, je n’ai de cesse de mettre au cœur de mon discours et de mon action l’union, l’union des personnes, non des partis. Non encarté, officier, homme de rassemblement, je pense profondément que seule l’union, l’unité et le rassemblement sont facteurs de cohésion et de réussite pour toute communauté. Il se trouve que c’est la devise de la ville de Carpentras : « L’union fait la force, la division la fragilise » ; j’en ai tiré le nom de ma liste, Union pour Carpentras.
Tout d’abord rejoint par des femmes et des hommes de tous bords, issus de la société civile ou engagés en politique, Hervé de Lépinau a été la première personnalité à me rejoindre dans ce mouvement estimant que ma candidature pouvait dépasser les fractures partisanes. J’ai rencontré de nombreuses fois les responsables LR de Carpentras espérant qu’ils se joindraient à ce mouvement d’ensemble tant réclamé par les Carpentrassiens, avant ou après le 1er tour des élections.
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La décision de la tête de liste soutenue par les LR de refuser tout accord, et même d’engager de vraies discussions concrètes, est plus que surprenante. Le préalable posé aux discussions de retirer les représentants pourtant peu nombreux du Rassemblement National est à la fois une insulte aux électeurs qui ont fait confiance à cette liste et une faute politique grave qui démontre que l’objectif poursuivi n’est pas l’intérêt des Carpentrassiens et de la ville, mais uniquement l’identification partisane dans le paysage politique local. L’objectif n’est plus de battre la gauche au pouvoir depuis 12 ans dans la ville, mais uniquement de marquer son existence dans le dispositif, quitte à empêcher une liste concurrente de vaincre.
Vous avez mis en cause Julien Aubert qui vous a répondu qu’une union des droites était mathématiquement perdante et qu’en plus, les électeurs LR ne se reportent pas sur un candidat soutenu par le RN au second tour. Que lui répondez-vous ?
Julien Aubert a été candidat malheureux en 2014 et s’était maintenu au second tour des municipales pour faire perdre la liste RN conduite par Hervé de Lépinau, faisant repasser le candidat de la gauche avec 350 voix d’écart. Claude Melquior, tête de liste en 2020 est le suppléant de Julien Aubert et compte sur sa liste des proches de celui-ci. Il applique en 2020 exactement la même attitude que son mentor en 2014 dans des circonstances quasi similaires. Comment ne pas se poser des questions ? Quel est l’objectif poursuivi ? Et pourtant, nombre de ses colistiers étaient prêts à franchir le pas, ont gardé en mémoire le triste souvenir de 2014 ; nombre des électeurs de droite refusent cette fatalité et surtout cet ostracisme qui n’a pas lieu d’être au niveau local. Le soutien apporté par l’ancien maire de Carpentras, issu des rangs LR va permettre à beaucoup d’oser le pas que n’ose pas faire le fondateur du mouvement « Oser la France » !
Le soutien apporté par l’ancien maire de Carpentras, issu des rangs LR va permettre à beaucoup d’oser le pas que n’ose pas faire le fondateur du mouvement « Oser la France » !
Par ailleurs, la démonstration alambiquée de Julien Aubert sur le fait que la gauche gagnera en tout état de cause et que la liste arrivée en deuxième position devrait se désister au profit de celle arrivée en troisième est totalement incompréhensible. Comment faire de la politique avec une ambition nationale et enfermer les Français dans l’exclusion et le défaitisme ? Il aurait du être justement celui qui force cette union, celui qui œuvre pour le bien de Carpentras, au lieu d’apparaître comme le défenseur d’une ligne partisane étriquée et éloignée des intérêts des Carpentrassiens.
Vous définissez-vous comme un homme de droite et qu’est-ce que pour vous la droite ?
Je suis avant tout un serviteur de mon pays ; ma longue carrière sous les armes le prouve. Si le fait de mettre au-dessus de mes intérêts ceux de ma patrie, de me dire que toute personne a sa place dans la société, que l’homme est responsable de son environnement et que le politique est au service de ses concitoyens, mais qu’il doit aussi les conduire vers une ambition qui les dépasse, est la définition de l’homme de droite, je veux bien me définir comme tel.
Je me définirais plutôt comme un catholique social, dans la lignée de ceux qui ont imaginé les premiers services sociaux, les mutuelles et mis en place les prémices du droit social.
Pour ma part, je me définirais plutôt comme un catholique social, dans la lignée de ceux qui ont imaginé les premiers services sociaux, les mutuelles et mis en place les prémices du droit social. J’ajouterais que la cohésion sociale qui m’est chère ne peut se construire qu’autour d’une nation qui en accepte le prix et les devoirs et sait affirmer son identité et son indépendance.
La première leçon que je tire de cet engagement modeste en politique est que la clarté et la constance dans ses engagements et dans ses convictions est à la source de la confiance que doit établir un élu avec ses concitoyens.
Propos recueillis par Benoît Dumoulin
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