Le combat culturel obéit à l’idée qu’il faut intervenir en amont du politique, en changeant les mentalités de manière radicale ; la contre-culture qui a vocation à investir toutes les dimensions du quotidien est son outil privilégié. Bien plus qu’à Gramsci, cette dernière doit son apparition à l’École de Francfort et surtout au traumatisme collectif du nazisme, d’où son maximalisme, sa perception de la société comme essentiellement totalitaire qui l’amène à opposer l’individu au « système », à célébrer par principe l’anti-conformisme, puis, par capillarité, la déviance sociale et la transgression.
Selon eux, il faudrait tout faire « autrement » (l’adverbe contre-culturel par excellence) afin de permettre à l’individu d’accéder à une réelle émancipation
C’est comme si dans le cadre théorique posé par le Freud du Malaise dans la civilisation, les apôtres de la contre-culture choisissaient toujours la liberté contre la civilisation. Selon eux, il faudrait tout faire « autrement » (l’adverbe contre-culturel par excellence) afin de permettre à l’individu d’accéder à une réelle émancipation. Ils en oublient la notion de bien commun, pire, leur logique binaire en fait, à leur insu, de furieux idéologues. [...]
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