Élisabeth naît en 1207 à Bratislava, avec une cuillère en argent au paprika dans la bouche. Son papa, le roi André II de Hongrie, en impose tellement à la street européenne qu’il la promet à ses quatre ans à son allié le landgrave Ludovic IV de Thuringe, alors qu’on ne sait pas encore si elle sera regardable ou sympa. La jeune fiancée grandit en grâce et en caractère : sa piété la fait négliger les ors de la cour. Ses demoiselles de compagnie se paient ouvertement sa tronche, probablement un peu par jalousie. Si sa mise reste simple, elle dégage cette lumière intérieure qui transforme son humilité sincère en présence gracieuse. De quoi foutre en rage celles qui ont passé cinq heures sur le make-up pour ressembler à un cageot en comparaison.
À quatorze ans, elle épouse le brave Ludovic, qui turbo-craque pour son adorable bout de femme. Élisabeth découvre le courant franciscain naissant, dont elle en embrasse les principes de charité et de dénuement. Dans un contexte politique très dur de guerres, famines et maladies, elle abreuve et nourrit ceux qui se présentent, sape les plus pauvres et soigne les malades. Le brave Ludo la soutiendra toute sa vie. Face aux langues de pute de la cour qui essayent de salir sa réputation, il déclare : « Tant qu’elle ne vend pas le château, je suis content ! ». [...]
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