Le 21 septembre dernier, la présidence de l’Assemblée nationale a enregistré une proposition de loi visant à instaurer le vote par correspondance au plus tard le 30 janvier 2022. Le coup vient du groupe des députés socialistes. Nous n’allons pas tarder à savoir si ces 29 parlementaires du PS ne sont que des marionnettes du parti présidentiel. Nous aurons la réponse si cette loi reçoit le soutien de la majorité.
Nos vaillants élus estiment que le vote par correspondance permettra de réduire l’abstention. Carrément. Que les gens n’aient plus envie de voter car ils pensent que cela ne sert à rien ne les effleure pas. Les législateurs rappellent que plusieurs pays ont mis en œuvre ce mode de vote et n’en sortent pas plus mal. Par exemple, il existe en Allemagne depuis 1957 et marche très bien.
Ce que vous lirez peu, c’est que le vote par correspondance a été supprimé en raison de la politisation des PTT. Le vote par correspondance donne les clés des élections aux collègues d’Olivier Besancenot
Bon, en France, ce vote a également été utilisé entre 1946 et 1975, et il a été mis fin à l’expérience, concèdent nos socialistes « à raison des fraudes que ce système permettait ». Sans blague ? Ils ajoutent aussi que « la presse de l’époque regorge d’histoires de scrutins truqués ». Mais alors pourquoi essayer de nouveau ? Parce que, expliquent les députés socialistes la fraude n’était pas rendue possible par le vote par correspondance en tant que tel, mais par « l’utilisation à dessein des listes électorales ». Pour comprendre ce que cela veut dire, il faut se rappeler qu’entre 1946 et 1975, la Corse se montra particulièrement créative. Dans un article de Jean-Louis Briquet publié en 2017 publié par le Centre européen de sociologie et de science politique, l’auteur décrivait que les méthodes de fraude allaient « des moins irrégulières (envoi du matériel de vote à des électeurs 'amis', avec le bulletin de vote au nom du candidat et une enveloppe recommandée affranchie) aux plus frauduleuses (falsification des documents afin de faire voter des 'électeurs fantômes' qui n'ont plus de contacts depuis longtemps avec la commune, mais sont demeurés inscrits sur les listes électorales) ». [...]
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