Vendredi 3 décembre, dès son arrivée à Varsovie, Marine Le Pen a été se recueillir devant les monuments aux insurgés juifs du ghetto de Varsovie (1943) puis devant celui érigé en mémoire des milliers d’officiers polonais assassinés à Katyn au printemps 1940 par les Soviétiques. Elle a ensuite dîné avec le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, membre du PiS, le parti conservateur au pouvoir en Pologne. Les buts de ce déplacement ? Travailler à la construction d’un grand groupe souverainiste au Parlement européen, renforcer encore sa stature internationale après la réussite de son déplacement à Budapest et entretenir l’amitié franco-polonaise.
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Le lendemain, elle a retrouvé Viktor Orban, Premier ministre hongrois lors d’un sommet organisé à Varsovie. Il s’agissait de progresser dans la réalisation de la fusion envisagée des groupes Identité et Démocratie (celui du RN, de l’AFD allemande et de la Lega italienne) et Europe des Conservateurs et des Réformistes (celui des Polonais du PiS, de Fratelli d’Italia et du Vox espagnol), sans oublier les députés hongrois siégeant parmi les non-inscrits. Si ces tractations intéressent peu le grand public, ce type de rencontre constitue une avancée pour les souverainistes. Le principal obstacle à la formation d’un groupe unique relevait de la divergence de vues vis-à-vis de la Russie, envers laquelle les Polonais sont très méfiants historiquement. La concurrence interne à la droite italienne complique également les choses. L’assiduité de Marine Le Pen à suivre ce dossier démontre son souhait d’y jouer les facilitatrices.