Le 7 décembre dernier, la SNCF a fait part du choix de son fournisseur pour la gestion de ses données numériques en réseau (son « cloud » en français moderne). Et c’est Amazon qui est l’heureux lauréat. La société publique a justifié ce choix par sa « culture d’ingénieur », qui serait « très marquée » et justifierait de confier à l’entreprise américaine l’hébergement de ses 7 000 serveurs physiques et virtuels et 250 applications de son usine digitale qui emploie 950 personnes. Ce faisant, les solutions françaises, comme OVH, Atolia, Jalios, Jamespot, Netframe, Talkspirit, Twake, Whaller et Wimi ont été écartées. À écouter la SNCF, Amazon présentait le meilleur équilibre entre « profil de risque et garanties de services ». Oui parce que la SNCF est dirigée par des gens sérieux. De bons gestionnaires. Ils ne sont pas là pour créer des emplois en France. Par contre, les Français sont priés de financer leur dette, qui s’établit à 60 milliards d’euros.
L'essentiel des mesures qui ont été prises par l'état servent surtout les grandes entreprises
Et c’est pareil chez EDF. En tant que chef de file tricolore de l’énergie, il faut aussi féliciter l’entreprise pour son bilan. EDF est un opérateur. L’entreprise utilise des machines fabriquées par des industriels. Son bilan est excellent : il n’existe plus un seul industriel privé français. Pas une éolienne, pas une turbine de barrage, pas un réacteur nucléaire n’est plus fabriqué par le privé. À force de les mettre en concurrence avec des pays à bas coûts, EDF les a tous tués, au point qu’il lui a fallu racheter ceux qui restaient. Les seuls qui n’ont pas disparu ont pu survivre car ils étaient eux-mêmes partiellement publics. Et la dette d’EDF s’établit aujourd’hui autour de 43 milliards d’euros. C’est bien la preuve que l’entreprise est bien gérée. [...]
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