Face à la crise que traverse le Guide Michelin depuis plusieurs années – baisse des ventes et concurrence croissante des guides en ligne –, la direction a nommé en 2018 Gwendall Poullenec à la tête du célèbre guide rouge afin de redorer son blason, qui faisait jadis la pluie et le beau temps sur la gastronomie française.
L’objectif affiché du Michelin par son jeune directeur est de renouer le dialogue avec les chefs tout en étant ferme. Comme le dit le Gwendall Poullenec, « un chef cuisinier ne peut pas rendre ses étoiles, elles ne lui appartiennent pas ». Une déclaration qui donne le ton ; le temps est à l’offensive pour réformer le guide. Outre la fermeté qui lui a valu de sanctionner trois chefs triplement étoilés en 2019 (dont le célébrissime Paul Bocuse), le guide prend un virage écologique très net. Il a notamment récompensé des chefs qui prônent une cuisine « en phase avec la transition climatique », le plus souvent matérialisée par de simples potagers en permaculture. Une tendance très forte, mais qui de l’aveu même des chefs n’est qu’un pur argument marketing, tout comme les nouvelles « étoiles vertes » du Michelin, qui préfère troquer l’art de vivre à la française pour la calinotade bobo. [...]
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