« Il n’y a pas de principe supérieur dans notre République qui oblige les patients en fin de vie à vivre leurs souffrances jusqu’au bout ». Telle est la citation qui orne le site de l’ADMD, principale association à combattre pour la légalisation de l’euthanasie. Développant depuis 1980 un arsenal législatif et intellectuel pour défendre sa proposition, l’ADMD regroupe des dizaines de milliers d’adhérents pour appuyer ses actions. L’année dernière, elle a notamment aidé des députés comme Olivier Falorni à présenter un projet de loi visant à réformer la loi Claeys-Leonetti. Un délégué de l’ADMD, Philippe Lohéac, explique que l’association milite pour « un accès universel aux soins palliatifs en accordant le droit à la fin de vie en dernier recours et une aide active à mourir ». Leur objectif n’est pas de consacrer un « droit absolu » mais de mettre en place une loi « universelle, républicaine et non-marchandisée contrairement à l’association Ultime Liberté » en se fondant sur la loi belge. « Nous ne sommes pas des intellectuels, ni des idéologues. Nous nous inspirons de ce qui fonctionne », ajoute-t-il.
L’ancien président de l’ADMD, Jean-Luc Romero, est une des figures-phare de la lutte contre le SIDA et a été élu parisien de droite. Parmi ses soutiens, on retrouve d’anciens ministres comme Marylise Lebranchu ou Véronique Neiertz, mais aussi des politiciens comme Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo, des philosophes – Michel Onfray et Boris Cyrulnik – et des personnalités avec Hugues Aufray et Line Renaud. Une assise médiatique forte qui donne de la légitimité à leur cause. [...]
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