La mainmise de l’idéologie du progrès et de son avatar, l’idéologie libérale-libertaire, sur la société française post-soixante-huit, semblait avoir relégué la possibilité d’un conservatisme à la française au musée des œuvres disparues. Prononcer le mot « conservatisme » entraîne d’ailleurs généralement des réactions défavorables.
Le conservatisme n’aurait pas d’histoire en France (c’est faire peu de cas de Chateaubriand, Tocqueville, Madame de Staël, Constant, Aron, entre autres) ; la forme du mot « conservateur » serait un problème (nous n’avons pas souvenir que la forme des autres mots de l’histoire des idées politiques ait eue, lors de leur apparition, une acception immédiatement positive, y compris le « libéralisme ») ; il serait trop marqué « à droite ».
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