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The Brutalist : grandeurs d’un échec
Dans un monde en proie à l’idiocratie, le tâcheron Robert Eggers est considéré comme un maître du cinéma d’horreur et The Brutalist déjà vendu par la presse américaine comme un chef-d’œuvre absolu, magnum opus sur l’ambition démiurgique des créateurs quelque part entre Fitzcarraldo et Andreï Roublev. En réalité, on est plus proche de l’esbroufe contrôlée d’un There Will Be Blood, tant le réalisateur Brady Corbet, acteur doué qu’on a vu notamment chez Gregg Araki et Michael Haneke, semble avoir compris, à l’instar de son confrère le très surestimé Paul Thomas Anderson, les canons esthétiques et moraux d’un cinéma d’auteur américain 2.0 qui voudrait mettre un point final à la grande geste américaine, celle qui s’ouvre avec Histoire d’une Nation et qui finit, grosso modo, dans les larmes et le sang de Gangs of New York. [...]
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Augustin Frison-Roche : retour à l’art sacré
Son exposition au collège des Bernardins, Épiphanies, rencontre un succès qui confirme à quel point Augustin Frison-Roche est devenu depuis quelques années le nouveau jeune espoir d’un art sacré dépassant largement les limites des églises qui sollicitent son talent. Néo-symboliste, sa peinture ornementale et mystique évoque quelques grands Français du tournant du XIXe siècle comme Redon ou Moreau, notamment par les tons pastel ou les espèces de décalques qu’elle cultive, mais sa puissante stylisation des motifs comme le recours à l’or conjuguent aussi sur ses tableaux un hiératisme atemporel avec une efficacité résolument moderne. Frison-Roche propose ainsi une nouvelle formule figurative et des images aussi saisissantes que stratifiées ; des images propices à fixer l’œil blasé du spectateur contemporain pour l’ouvrir de nouveau à la merveille et au mystère. Entretien panoramique avec un artiste doué de hautes perspectives. [...]
Éditorial culture de Romaric Sangars : Distillations

Augustin Frison-Roche offre aux visiteurs qui ont la chance de pouvoir découvrir son exposition aux Bernardins des aperçus puissants sur les épiphanies qui scandent la liturgie de janvier. Ces trouées de lumière surnaturelle viennent compenser le ciel mort du plein hiver. Et puis, manifester le divin au sein-même des jours courants, c’est bien là la mission de l’artiste, comme le jeu de Dieu, cet artiste absolu. Lors des noces de Cana, Jésus Christ inaugure sa vie publique, révélant sa nature divine par un premier miracle. Toujours, dans le registre sacré, la première phrase contient la totalité. Cette transmutation de l’eau en vin résume le programme entier du Salut. Le Christ n’est pas seulement venu nous offrir la vie éternelle comme une prolongation infinie de la vie biologique, cette vie animale dont l’eau est le symbole puisque c’est cet élément qui l’a rendue possible ; non, le Christ est venu nous proposer de vivre toujours, mais pas dans n’importe quelles conditions : il est venu nous proposer de vivre ivre.…

Dupuis, prince des éditeurs de BD
Que seraient nos vies sans Spirou, le Marsupilami, Lucky Luke, Docteur Poche, Natacha, Archie Cash, Mélusine, Soda et les Schtroumpfs ? Que seraient nos vies sans Dupuis ? On n’ose imaginer un univers sans Gaston Lagaffe (j’arrive personnellement à l’imaginer sans Les Tuniques bleues mais c’est parce que j’ai un cœur sec). Dupuis, imprimeur-éditeur à Marcinelle, a eu la très bonne idée de se lancer dans les illustrés pour enfants ; et les magazines pour dames, avec Bonnes Soirées ; en français et en flamand ; et a demandé à René Follet (qu’il soit béni) d’illustrer un texte sur la chevalerie ; et a produit des schtroumpfs en latex et des dessins animés. Que n’a-t-il tenté, même s’il n’a pas tout réussi ? On lui doit des merveilles de la bande dessinée, jouxtant des productions moyennes mais rentables. [...]
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« Maria » : Jolie divague
Depuis Neruda (2016), Pablo Larrain s’est trouvé une vocation d’embaumeur de célébrités (Jackie, Lady Di, Pinochet) sur un mode fantaisiste autant que glacé. Dans Maria, il s’attaque aux derniers jours de la Callas, recluse dans son appartement avenue Georges-Mandel qui tient à la fois de la loge de théâtre et du mausolée. Cette histoire de voix et d’amour perdus est traitée dans un brouillard wellesien avec flashbacks et, dès le premier plan, l’imposante cheminée où finira le Rosebud de Citizen Kane. [...]
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« Presence » : naissance des fantômes
Steven Soderbergh, que personne n’attend plus depuis au moins Hors d’Atteinte, a donc commis un film de fantômes. On était quand même curieux, au vu d’une bande-annonce qui annonçait un croisement entre Cassavetes et Paranormal Activity. Et de fait, avec cette petite histoire de famille dysfonctionnelle vue à travers le point de vue d’un spectre, Soderbergh dit quelque chose sur les États-Unis et sur la désertion affective qui touche ces familles bourgeoises incapables de communiquer – des familles qui hantent elles-mêmes comme des spectres des maisons trop grandes pour elles et pour leurs cœurs étriqués. Le scénario de David Koepp (scénariste culte de Spielberg et de Zemeckis, tout de même) se contente du minimum syndical, mais c’est un minimalisme qui fait mouche – la peinture de mœurs n’étant que plus réussie lorsqu’elle est dégraissée de certaines coquetteries. [...]
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« La Patagonia » : sous le niveau de la mer
Un jeune homme inadapté et orphelin suit un magicien itinérant avec le même regard pervers que Malcolm McDowell dans Orange mécanique jusqu’à un camp zadiste à free party. Là, il adopte une souris, garde un bébé et prépare la tambouille qu’il s’évertue à cramer. Son mentor lui fait miroiter un voyage à Ushuaïa (d’où le titre du film de Simone Bozzelli, La Patagonia). En guise d’éducation sexuelle, le simili Rain man se fait percer le téton, pisser dessus et branler (dans cet ordre). [...]
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« Ichi the Killer » : déviante reprise
Le cinéma nippon est mourant et Takashi Miike a été l’un de ses brillants fossoyeurs. Réalisateur stakhanoviste formé à l’école du v-cinéma (des téléfilms vendus pour le marché vidéo et qui ne lésinent pas sur le côté racoleur) a connu une période de gloire au début des années 2000 avant de s’effacer devant une industrie de plus en plus pusillanime. [...]
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