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Enquête : des histoires de transsexuels en prime time sur TF1

Le 1er novembre 2021, la première chaîne diffusait en prime time, et en deux parties, une fiction télévisée intitulée « Il est elle », l’histoire d’un ado de 15 ans demandant à se faire appeler Emma et à changer de sexe. Qu’a-t-il bien pu se passer au sein de la prudente TF1 ? Enquête.

Le téléfilm avait été annoncé pour la première fois par le patron des programmes, Ara Aprikian, dans sa conférence de rentrée fin 2020. Cet homme, né en 1966, a étudié à Sciences Po et à l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (E.N.S.A.E.). Ce statisticien est entré chez TF1 en 1995 et y a gravi les échelons du marketing. Son vrai métier est de deviner ce que les gens ont envie de regarder. En 2005, il est passé à la concurrence, chez Canal + avant de revenir en 2015 chez TF1, qui l’a nommé directeur général adjoint en charge de tous les contenus. De l’avis de tous, cet homme ne fait que travailler. Pas le genre à s’émouvoir des problèmes des travelos, qui ne sont pas un marché télévisuel. Pourquoi donc prendre le risque d’une bronca ?

La soirée sur les problèmes psychologiques transsexuels d’un ado a permis à TF1 de cocher la case de la lutte contre les stéréotypes. Cela facilitera l’autorisation de fusionner avec M6.

Le deuxième suspect se trouve dans ses équipes. Elle se nomme Anne Viau, 42 ans, licence de cinéma, scénariste, puis conseillère fiction chez TF1 et désormais directrice artistique de la fiction. Elle non plus n’est pas particulièrement concernée par les trans. Elle ne s’intéresse qu’aux histoires. Elle a été interviewée par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques le 19 avril 2019. Ce qu’elle cherche, « c’est la résonance de l’histoire sur les téléspectateurs. On peut aborder des histoires vraies frontalement, des faits divers mais aussi des faits de société comme la violence conjugale, le harcèlement scolaire, tant que ça touche le téléspectateur ». Tout est bon pour cela : les travelos comme la santé ou l’élevage de poissons. Pas vraiment une militante de la cause. Alors pourquoi ? [...]

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Enquête : la mosquée de Strasbourg financée par l’étranger et… l’État !

Dans notre article du 20 avril, nous relations que l’association qui construit la mosquée strasbourgeoise devait encore trouver 31 millions pour achever les travaux du site, dont 24 pour la mosquée. Nous avions démontré qu’elle ne pourrait terminer sans argent de l’étranger. Depuis des fonds ont afflué via Cologne. Et l’État aussi s’est mis en action.

Début 2021, Gérald Darmanin avait voulu empêcher le financement public de la mosquée Eyyub Sultan et de ses deux minarets de 44 mètres de haut. La raison : elle appartient à une mouvance islamique turcophone, Milli Gorus, qui refuse de placer l’islam sous le contrôle des « valeurs républicaines ». À partir du 15 janvier, le ministre de l’Intérieur mettait en garde Frédéric Bierry, président Les Républicains de la Communauté européenne d’Alsace, qui annula aussitôt la subvention prévue. Le 16 avril, la mairie de Strasbourg rétropédalait à son tour. Elle était la dernière collectivité à prévoir de financer la mosquée. Le trou dans le budget de la mosquée s’élevait alors à 2,5 millions.

Lire aussi : Enquête : Les comptes de la mosquée Eyyub Sultan de Strasbourg

Elle ne se retrouva pas longtemps sans argent public. Car l’État s’est quand même mis à la financer. Vous trouvez dans la liste des donateurs, à hauteur de 50 000 et 60 000 euros, deux primes CEE accordées aux particuliers, entreprises et associations qui procèdent à des travaux d’optimisation thermique, par l’État et les collectivités, via le truchement de l’ADEME. Bravo Gérald Darmanin ! [...]

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Enquête : l’Église aussi a ses énarques

Mgr Guy de Kerimel est évêque de Grenoble depuis 2004. Après seize années à la tête du diocèse, dressons le bilan de son action. Avec une telle durée sur le trône épiscopal de l’Isère, il a certainement produit des merveilles.

Pour cela, rien de plus simple, il suffit de regarder les chiffres. Son diocèse dispose de 169 prêtres et de 5 séminaristes. Cette situation est dramatique mais l’évêque regarde ailleurs. Le site web du diocèse ne fait nulle mention de cette crise. Ni aucun des documents publiés. Pas une procession pour implorer des vocations. Rien. Le diocèse disposait de 40 000 donateurs en 1998, quelques années avant l’arrivée de Mgr de Kerimel. Sur ce plan, le succès n’est pas au rendez-vous. En 2017, son économat n’a recensé que 18 000 donateurs, en recul de 7% par rapport à 2016. La glissade s’est poursuivie depuis. En décembre 2017, il était passé à 14 130 donateurs. Et rebelote avec -7% en décembre 2018. Il lui manquait alors 4 500 donateurs par rapport à la même date en 2017. Nous sommes fin 2021 et estimons qu’il doit lui rester moins de 13 000 donateurs. Sous la houlette de Mgr de Kerimel, le nombre des donateurs a été divisé par trois. Dans n’importe quelle structure, il aurait été remercié depuis longtemps. Mais lui s’en moque. Ce n’est pas un sujet. Il n’en parle dans aucun écrit et ne prend pas la peine de publier ses comptes. Comme il n’est pas idiot et qu’il ne cesse de rabâcher qu’il veut une Église « synodale et ouverte », il dissimule à dessein ses résultats concrets. [...]

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Enquête : le CSA poursuit son travail de sape contre la droite

Au titre de la loi de 1986 qui l’a créé, le CSA disposait de plusieurs pouvoirs. Parmi eux, il devait « assurer le respect de l'expression pluraliste des courants de pensée et d'opinion dans les programmes des services de radio et de télévision, en particulier pour les émissions d'information politique et générale ». Au début, le Conseil est resté prudent. À partir des années 2010, il est devenu plus gourmand. Des lois de 2016 et 2017 ont ajouté à ses missions plusieurs vaches sacrées de la gauche : le racisme légal contre les blancs (« diversité »), la discrimination légale des hommes (« juste représentation des femmes ») et la chasse aux opinions de droite (la lutte contre les « préjugés »).

Du coup, en 2021, il a infligé une amende de deux cent mille euros à CNews pour « incitation à la haine » et « à la violence » après des propos tenus sur son antenne, en septembre 2020, par Éric Zemmour. Pendant ce temps, sur France Inter, les catholiques pouvaient être insultés au nom de leur religion sans émouvoir personne. [...]

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Enquête : la différence entre un Premier ministre et un chef d’État

Le Plan France 2030 détaille les enjeux qui feront l’objet de soutiens publics. Il y en a dix et c’étaient déjà à peu près les mêmes sous François Hollande, ce qui est assez logique car le chef de l’État était déjà au pouvoir. Ces sujets sont la production de médicaments, d’hydrogène, de voitures électriques et d’avions bas-carbone, la décarbonation de l’industrie, la modernisation de l’agriculture, la culture et l’exploration spatiale et océanique. En soi, ces idées sont bonnes. Mais elles présentent toutes des faiblesses structurelles, qui sont parfois suicidaires.

En premier lieu, tous les objectifs du Plan sont défensifs. Soit ils répondent à des demandes politiques décorrélées des marchés, soit ils courent après nos concurrents, sans jamais chercher à anticiper ou précéder les autres (excepté la production d’hydrogène). Par exemple, la volonté de produire en France deux millions de véhicules électriques ou hybrides sert à ne pas se laisser distancer par les marques étrangères. Rappelons que la France a produit en 2018 plus de 2,3 millions de voitures, et moins d’un million en 2020. Le plan ne sert qu’à réparer une partie des dégâts liés à l’enfermement des gens. Autre exemple : le président souhaite investir des centaines de millions dans des studios de production d’images. Mais ce n’est que « pour rester dans la partie » et non pour la gagner. Dans le spatial, il veut financer des lanceurs « réutilisables »... jugés inintéressants il y a moins de 36 mois.

Lire aussi : Enquête : la Rencontre des jeunes Européens, ou l’UE au service du progressisme

Par ailleurs, le plan 2030 n’est qu’un empilement de mesures déjà votées. Par exemple, le président a annoncé le 12 octobre 2021 dans le plan France 2030 qu’un milliard d’euros d’ici 2030 sera alloué aux petits réacteurs nucléaires innovants, soit 125 millions par an. Or, la loi de finances 2020, votée fin 2019, leur prévoyait déjà 125 millions. Et le plan de relance annoncé le 3 septembre 2020 leur attribuait 470 millions sur deux ans. [...]

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Enquête : la Rencontre des jeunes Européens, ou l’UE au service du progressisme

Les Européens rejettent de plus en plus massivement l’Union européenne. Qu’à cela ne tienne, son Parlement travaille à enrôler les prochaines générations. Il existe, au sein de sa direction de la communication, une unité Jeunesse. Son job est de convaincre les jeunes de s’engager, mais pas dans n’importe quelle direction.

Magdalena Starostin est la parfaite technocrate. Cette fonctionnaire de l’UE est chef de l’unité Jeunesse du Parlement européen. Elle a dépensé un budget de 2,1 millions d’euros pour accueillir 8 à 10 000 jeunes les 8 et 9 octobre à Strasbourg, pour la Rencontre des jeunes Européens 2021 (en anglais European Youth Event ou EYE 2021).

L’événement sert à « façonner » (sic) les idées des jeunes sur l’Europe. Pour cela, le Parlement utilise un programme cousu de vieilles ficelles : conférences et table-rondes pour les plus sérieux, concerts, activités sportives et culturelles pour les autres. Cela vous rappelle la fête de l’Huma ? C’est normal. Il suffit de regarder la liste des partenaires.

Lire aussi : Enquête : quand le « Macron de Sarkozy » suspend les financements de Zemmour

Le tout premier, donc le plus important, est Generation Climate Europe (GCE). Sur le papier, il s’agit de la plus grande coalition des jeunes pour le climat. Elle rassemblerait « 381 associations », soit vingt millions de jeunes européens dans… 64 pays. Notez que l’Europe s’est bien élargie. Dans les faits, GCE est un site web, ne communique aucun budget et n’a déclaré qu’un seul mi-temps en 2020 sur le registre des lobbyistes de l’UE. L’association organise des groupes de travail et pond des communiqués. Ses membres principaux sont d’autres associations de « jeunes ». Par exemple, Youth and Environment Europe dispose d’un budget de 47 000 euros financé à 98% par le programme européen Erasmus. Les autres sont du même acabit, inconnus du grand public, financés par des fonds publics et employant de jeunes lobbyistes. [...]

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Enquête : quand le « Macron de Sarkozy » suspend les financements de Zemmour

Vendredi 1er octobre, la fille de Charles Gave annonçait sur Twitter la fermeture du compte de l’homme d’affaires par sa banque – le groupe Crédit du Nord, filiale à 100% de la Société générale – sans un mot d’explication, quelques jours à peine après un virement de son père à l’association des amis d’Éric Zemmour.

Techniquement parlant, une banque a le droit de fermer n’importe quel compte de ses clients, même actif, sans avoir à en rendre compte. Nous avons interrogé le Crédit du Nord. La banque a refusé de dire combien d’autres clients ont vu leur compte fermé pour les raisons utilisées dans le cas de Charles Gave. Toutefois, on nous a assuré que les « décisions de clôture de compte respectent le cadre réglementaire et légal », et qu’elles « ne sont jamais prises sur la base de considérations d’ordre politique ». Dont acte.

Or, les banques refusent des clients ou ferment leur compte en raison des règles de conformité. Depuis la crise des subprimes, les établissements bancaires sont corsetés par un nombre de règles délirant. Pour éviter toute sanction du régulateur, les risques sont pourchassés jusqu’à l’obsession. Or, les clients comme Éric Zemmour appartiennent à la catégorie des personnes politiquement exposées (PPE).

Lire aussi : Enquête : taxer le tabac pour voter par correspondance

Il s’agit des gens qui sont, ont été ou aspirent à être chargés d’une fonction publique importante. Cette fonction peut être politique, économique ou syndicale. Ils sont considérés comme à plus haut risque car réputés avoir plus de possibilités que les citoyens ordinaires d’acquérir des actifs par des moyens illégaux comme le détournement de fonds et la corruption. Ils sont donc plus susceptibles de blanchir l’argent. Après avoir déterminé qu’un client est une PPE, les banques sont tenues d’appliquer des mesures supplémentaires de contrôle. Ces exigences sont censées être de nature préventive. Comme toutes les banques, le Crédit du Nord flique les virements de ses clients. Le mot « Éric Zemmour » a allumé des lumières à plusieurs étages. Et quelqu’un a jugé que le virement présentait un tel risque que le compte de Charles Gave devait être fermé. Il y a des gens au Crédit du Nord qui ont pensé que la banque risquait une sanction du régulateur français s’il laissait des clients donner ou prêter des fonds à l’association de financement de parti politique liée à Éric Zemmour. [...]

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Enquête : taxer le tabac pour voter par correspondance

Le 21 septembre dernier, la présidence de l’Assemblée nationale a enregistré une proposition de loi visant à instaurer le vote par correspondance au plus tard le 30 janvier 2022. Le coup vient du groupe des députés socialistes. Nous n’allons pas tarder à savoir si ces 29 parlementaires du PS ne sont que des marionnettes du parti présidentiel. Nous aurons la réponse si cette loi reçoit le soutien de la majorité.

Nos vaillants élus estiment que le vote par correspondance permettra de réduire l’abstention. Carrément. Que les gens n’aient plus envie de voter car ils pensent que cela ne sert à rien ne les effleure pas. Les législateurs rappellent que plusieurs pays ont mis en œuvre ce mode de vote et n’en sortent pas plus mal. Par exemple, il existe en Allemagne depuis 1957 et marche très bien.

Ce que vous lirez peu, c’est que le vote par correspondance a été supprimé en raison de la politisation des PTT. Le vote par correspondance donne les clés des élections aux collègues d’Olivier Besancenot

Bon, en France, ce vote a également été utilisé entre 1946 et 1975, et il a été mis fin à l’expérience, concèdent nos socialistes « à raison des fraudes que ce système permettait ». Sans blague ? Ils ajoutent aussi que « la presse de l’époque regorge d’histoires de scrutins truqués ». Mais alors pourquoi essayer de nouveau ? Parce que, expliquent les députés socialistes la fraude n’était pas rendue possible par le vote par correspondance en tant que tel, mais par « l’utilisation à dessein des listes électorales ». Pour comprendre ce que cela veut dire, il faut se rappeler qu’entre 1946 et 1975, la Corse se montra particulièrement créative. Dans un article de Jean-Louis Briquet publié en 2017 publié par le Centre européen de sociologie et de science politique, l’auteur décrivait que les méthodes de fraude allaient « des moins irrégulières (envoi du matériel de vote à des électeurs 'amis', avec le bulletin de vote au nom du candidat et une enveloppe recommandée affranchie) aux plus frauduleuses (falsification des documents afin de faire voter des 'électeurs fantômes' qui n'ont plus de contacts depuis longtemps avec la commune, mais sont demeurés inscrits sur les listes électorales) ». [...]

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L’Incorrect numéro 73

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