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Odeur du temps : la parfumerie de la maison
Par quoi commencer ? Par soi pardi ! L’auteur de ces lignes, oh combien prometteuses, compta parmi les premières victimes du Covid en mars 2019. Remarquant qu’il n’avait désormais ni goût ni odorat, il prit conseil auprès de son médecin de famille. Ce dernier accoutré comme un sauveteur de Tchernobyl, lui confirma qu’il avait décroché le pompon: « C’est le Covid à 100 % ». Le choc émotionnel une fois encaissé, l’auteur de ces lignes vit l’avantage d’une telle infirmité. Les mauvaises odeurs de son local à poubelles avaient disparu.
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L’écharpe d’Olivier Dussopt
Il paraît que l’écharpe est l’ancêtre de la cravate. Les armées romaines portaient une espèce de chèche blanc par-dessus leur équipement, comme les chefs de patrouille un peu mythos dans les années 90. Le grand poète Horace trouvait que ça ne faisait pas très viril de montrer qu’on avait froid, et critiquait le port du focalium autour du cou, mais ça, c’était avant. Plus tard, dans Le Retournement (1979) de Vladimir Volkoff, le narrateur constate que c’est curieux, chez les gauchistes, ce besoin de s’emmitoufler. [...]
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L’éboueur est-il de droite ?
L’éboueur est celui qui éboue, ébouer signifie ramasser les boues, les boues sont un mélange dégoûtant de terre, d’eau et d’immondices – seules matières à ramasser, désormais, dans nos rues pavées, goudronnées, fléchées et apaisées. L’éboueur ne restaure pas les rues dans leur splendeur première, il évacue les poubelles et ramasse les encombrants. Son métier, aux yeux des petits garçons, est de moins en moins attrayant car ils sont finis les jours où les éboueurs, accrochés d’une main à l’arrière de leurs camions bruyants, apparaissaient comme des acrobates modestes, exécutant avec naturel des figures incroyables comme de bondir du camion en marche ou de laisser pendre une de leurs jambes dans le vide, avec une négligence étudiée. On ne voit plus non plus les débris jaillir des poubelles vidées dans un grand élan, avant que les formidables mâchoires ne les écrasent sous nos yeux ; passaient rapidement devant nous têtes de poisson et bouteilles de verre, restes de lentilles et boîtes de conserve, queues de poireaux et marcs de café ; et l’éclat argenté, parfois, d’un couvert. [...]
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À ta santé Tovarich : les artisans francophones de la vodka
Dans le monde de la vodka, il est devenu une légende. Le new-yorkais Sydney Frank crée en 1997 la Vodka Grey Goose. Celle-ci est produite à Cognac, à partir de blé picard, d’eau puisée en Gironde et de levures. Le coup de génie de Sydney Frank réside dans son cynisme et dans sa stratégie marketing. Il va faire de la Grey Goose une vodka de luxe qui veut rivaliser avec le champagne. Un pari qui semble fou tant la vodka est un alcool traditionnellement populaire et accessible. La Grey Goose vendue 38 euros, devient une vodka ultra-snob produite sans raisin, avec du blé et de l’eau. [...]
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Partout, les saints : saint Augustin
Né sur le sol de l’actuelle Algérie, Augustin est le fils d’un père nul et d’une mère sainte (sainte Monique), et, comme la nature est bien faite, son père meurt rapidement. Sa mère, elle, qui est chrétienne, s’inquiète pour le salut de l’âme de son fils, qui est très content des dons qu’il a reçus mais n’en fait pas excellent usage. C’est en effet un élève remarquablement doué, notamment en rhétorique et en poésie. Par ailleurs, il sait lire dans sa tête, sans avoir besoin de parler, une chose rare à l’époque (et, de plus en plus, en 2023 aussi).
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Gros est-il de droite ?
Voilà que nous apprenons que Roald Dahl, qui n’avait pas que des mérites (il était anglais et antisémite), a été corrigé – réécrit, plutôt ; inclusivé, en un mot. Augustus Gloop, le jeune garçon glouton de Charlie et la chocolaterie, n’est plus gros, fat. Il est énorme, enormous. Augustus Gloop était auparavant un enfant anglais sans retenue et grassouillet. Il est désormais un enfant à l’embonpoint extraordinaire, excédant toutes les normes habituelles (je m’inspire du dictionnaire Webster). Pourquoi « énorme » est-il moralement préférable à « gros » ? Parce que l’énormité extraordinaire prouve, d’une certaine manière, que la taille d’Augustus est bien plus l’expression d’une nature essentiellement viciée que d’une tendance physique à prendre du poids quand on s’empiffre d’une nourriture trop riche, anglaise de surcroît. Si Augustus est énorme, monstrueusement gros, alors les petits gros normaux, même anglais, sont exonérés de tout re- proche. À franchement parler, je trouve qu’on n’est pas allé assez loin dans la réécriture de Dahl. Il est évident que les obèses peuvent désormais à bon droit se sentir visés par la nouvelle version de Charlie et la chocolaterie et ses réjouissantes autant que révoltantes cruautés. Lire aussi : Les feuilles mortes sont-elles de droite ? [...]
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Zelensky, la légion du randonneur
On ne lui demandait pas d’être sapé comme jamais : on comprend les impératifs de la communication politique. Depuis bientôt un an, Volodymyr Zelensky, qui jadis jouait du piano sans les mains, et dansait en bas résille à la télé publique, est devenu un chef de guerre. Et un chef de guerre, ça ne porte pas de costard. C’est plutôt malin. L’habit fait le moine, les fringues de rando kaki font le chef des armées. Notre chef à nous a essayé une fois, une seule, de venir au boulot mal rasé, en sweat à capuche du CPA 10. Mais comme nous, «nous sommes en guerre» à chaque fois qu’il se passe un truc, nous avons vite flairé l’arnaque. Bref, un président ukrainien, depuis 2022, c’est un gars qui s’habille en contractor, et ça fait partie du personnage, comme la moustache de Bachar, la coiffure de Kim Jong-Un ou la poche à pisse de Joe Biden. [...]
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Partout, les saints : saint François d’Assise
Bon, là, vous allez me dire qu’on est sur du basique. Saint François est l’un des saints les plus connus du calendrier, mais aussi l’un des plus appréciés par ceux qui ne croient pas en Dieu, et qui l’arrangent à leur sauce pour en faire une icône contemporaine. Mais cela mérite qu’on s’y attarde un peu plus.  Saint François, saint émouvant et plein de bonté, aura finalement gardé tous les traits de caractère de sa vie laïque, qu’il aura successivement utilisés pour faire le bien. Commençons par les repères biographiques : François d’Assise est né en 1181 ou 1182, dans une famille de drapiers. On note au passage que sa mère est provençale, ce qu’on ne dit pas toujours mais qui fait tout de même plaisir. Après avoir d’abord souhaité devenir chevalier, il est progressivement touché par la grâce et se consacre tout d’abord au secours des lépreux. Il fonde ensuite un ordre mendiant, qui se distingue par sa simplicité, sa miséricorde et son goût de la prédication. Stigmatisé à la fin de sa vie (physiquement, je veux dire), il meurt en 1226, après avoir écrit le Cantique des Créatures, souvent considéré comme le premier texte en italien moderne, avant même l’œuvre de Dante. [...]
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L’Incorrect numéro 73

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