Skip to content
Ukraine : notre avenir s’y joue

Il est difficile de dresser un bilan exhaustif des combats comme des conséquences directes de la guerre pour l’économie mondiale ainsi que les équilibres géopolitiques et militaires. D’autres le font mieux que nous, à l’image de Michel Goya qui prend le temps de détailler hebdomadairement les avancées de l’armée russe et les actes de résistance de son homologue ukrainienne. Tout juste peut-on désormais affirmer avec une réserve de bon aloi que la Russie progresse dans le Donbass, but de guerre officiel du conflit. Le 14 juin dernier, les forces ukrainiennes ont ainsi annoncé avoir abandonné le centre de Sievierodonestk, suivies dans la foulée par une déclaration pessimiste de Serhiy Haïdaï, gouverneur de la région de Louhansk forcé d’admettre que 70 à 80 % de la ville étaient tombés sous le contrôle de l’armée russe.

Le 3 juillet, c’était au tour de la ville de Lysychansk de tomber, des suites d’une manœuvre d’encerclement réussie par les forces russes.…

Loup Viallet : « Poutine sacrifie l’économie russe pour réaliser ses buts de guerre »

Il y a un an, un dollar valait 72 roubles. Début mars, au début de la guerre, il fallait plus de cent roubles pour atteindre un dollar. Aujourd’hui, seulement 52 roubles suffisent à atteindre ce niveau. Comment expliquer cette évolution ?

L’invasion de l’Ukraine a entraîné le rouble sur des montagnes russes, le conduisant au point où son taux de change actuel ne reflète plus du tout son pouvoir d’achat réel. Tandis que le dollar est redevenu une valeur refuge dans les portefeuilles d’actifs et les réserves des banques centrales, le rouble a perdu toute sa crédibilité.

Dans un premier temps, la devise russe s’est dépréciée, perdant quasiment la moitié de sa valeur sous l’effet conjugué de l’exclusion des plus grandes banques russes du réseau SWIFT, du gel des actifs étrangers de la Banque centrale russe et du blocage des avoirs de certains oligarques proches du Kremlin. Puis, une série de décisions ont contribué à faire grimper le rouble et à fournir de (faux) arguments à ceux qui interprétaient ce mouvement d’appréciation comme synonyme d’un renforcement de l’économie russe.…

Éditorial monde de l’été : Le brouillard de la guerre

Au troisième mois de « l’opération spéciale » contre l’Ukraine, Vladimir Poutine n’a plus le luxe d’entrer en guerre, ni la possibilité de se retirer du conflit, situation paradoxale qui est la conséquence de la première phase du conflit, très coûteuse pour son armée. D’après le site néerlandais oryxspioenkop l’armée russe a, à ce jour, perdu près de 4 500 véhicules de tout type, dont près de 800 chars de combat et les renseignements américains estiment quant à eux que la Russie a perdu près de 1 000 tanks au total dans la guerre.

D’après l’index Military Balance publié chaque année par l’International Institute for Strategic Studies, la Russie possédait avant la guerre un peu moins de 3 500 chars de bataille en service d’active. À ceux-ci, il convient d’ajouter la « réserve », censée compter un peu moins de 13 000 tanks de tout âge, comme ces vénérables T-62, conçus en 1961 et envoyés en renfort vers le front ukrainien en juin.…

Royaume-Uni : la CEDH contre le bien commun

Il y a quelques semaines, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) bloquait l'expulsion par le Royaume-Uni vers le Rwanda de demandeurs d'asile arrivés illégalement sur le sol britannique. L’avion spécialement affrété pour des centaines de milliers d'euros était prêt à décoller d'une base militaire anglaise, quand la CEDH a exprimé son opposition au gouvernement anglais, obligeant l’avion à rester sur le tarmac. La ministre de l’Intérieur Priti Patel a dénoncé une décision « absolument scandaleuse » et prise de manière « opaque ».

Pourquoi une telle interdiction ? Le 13 juin 2022, la CEDH a suspendu le vol en application de l’article 39 de son règlement, suite à une demande concernant un Irakien ayant demandé l’asile le 17 mai 2022 et risquant d’être refoulé vers le Rwanda. Le problème souligné est l’expulsion de tous les demandeurs d’asile, sans discernement des pays d’origine, vers le Rwanda.

Lire aussi : Expulsion de migrants par la Grande-Bretagne : destination Rwanda

Face à cette décision jugée inique, le gouvernement de Boris Johnson a promis une réforme. Il entend donner la primauté de l’interprétation de la Convention européenne des droits de l’homme aux tribunaux britanniques plutôt qu’à la CEDH, et a même sous-entendu que le pays pourrait se retirer de la CEDH, ce qui ne semble néanmoins pas encore à l’ordre du jour. Il a toutefois précisé que cette réaffirmation de la souveraineté nationale irait bien entendu de pair avec le respect continu des droits de l’homme. Comme le souligne Tania Racho, docteure en droit européen à l'université Paris 2 Assas et spécialiste des questions relatives aux droits fondamentaux dans un entretien pour Marianne : « Le principe de souveraineté parlementaire implique que le Parlement a un rôle majeur. C’est ce qui peut expliquer la tension qui a toujours existé autour de la CEDH. Il y a cette difficulté de se dire qu’un organe externe vient imposer son point de vue au Parlement et aux juges qui bénéficient d’une place très importante au Royaume-Uni ». [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
La princesse et le prince chaman 

Né en 1974, Durek Vetter est un chaman autodidacte auteur de plusieurs succès d’édition dans le domaine restreint de la médecine ancestrale et magique. Il a notamment publié un ouvrage au titre plutôt comique, Hacking spirituel : les clés chamaniques pour regagner votre puissance personnelle, vous transformer et illuminer le monde. Dans ce livre, le docteur Verrett suggère que les chimiothérapies ont été inventées pour enrichir des médecins profitant de la détresse des patients, mais que toutes les personnes informées savent bien que cette méthode de soin ne produit aucun effet.

Spécialiste de pseudo-science et de fausse médecine, ce nouvel arrivant au sein du gotha européen n’est pas qu’un doux dingue amusant, c’est un homme dangereux et un escroc. Ainsi, il est aussi capable de raconter que les rapports sexuels normaux, c’est-à-dire pratiqués sans rituel magique, attirent des esprits des profondeurs qui s’insinuent dans les vagins des femmes. Pour réparer ces torts, il propose des exercices payants et évidemment hors de prix… Se décrivant comme un chaman de la sixième génération, Durek Vetter aurait hérité des pouvoirs de ses deux lignées familiales, celle de son père composée de sorciers pratiquant le vaudou depuis plusieurs millénaires, et celle de sa mère d’origine indienne et norvégienne qui lui aurait transmis des enseignements ésotériques de la médecine traditionnelle viking de Norvège.…

Sélectron : les neuf plus belles preuves de sénilité de Joe Biden

9. Jacques a dit….

C’est l’information qui fait parler aux États-Unis depuis ce jeudi 23 juin. Alors qu’il préside une allocution à la Maison Blanche, les téléspectateurs ont aperçu que le « POTUS » tenait en main une note. Or, quand on se penche dessus, les informations révélées sont pour le moins inquiétantes. « Biden tient une note lui expliquant comment accomplir les tâches humaines basiques ». En effet, la note a pour instructions : « VOUS prenez VOTRE siège » ou bien « VOUS remerciez les participants ». C’est vrai qu’on n’imaginait pas en être là. Il devait faire un commentaire de maximum deux minutes, qui en a duré huit. Bref, rien ne va, panique à bord.

8. Tenez, 100 000 dollars, c’est cadeau

Au beau milieu de l’épidémie de Covid, Joe Biden a eu une idée particulièrement généreuse. En effet, il a offert à tous les Américains qui iraient se faire vacciner une prime de 100 000 $. Ah oui, je suis bien d’accord avec vous, c’est un argument pour le moins convaincant, en France, ça aurait probablement poussé même Philippot à devenir pro-vaccin. Ah, il s’est trompé ? Ce n’était que 100 $ ? Oh, comme c’est décevant.

7. Une Bush trop volubile

Il s’exprime, le vieux bonhomme. De prise de parole en prise de parole, Biden enchaîne les monologues, les longs monologues. Et parfois, souvent même, une coquille s’échappe. En effet, à l’image de l’ancien président Georges W. Bush, « Sleepy Joe » a confondu l’Irak et l’Ukraine. Une confusion le temps d’un petit lapsus, mais tout de même : « J’ai parlé au Président Poutine de l’Irak, pardon, de l’Ukraine ». Effectivement, ça la fout mal. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Coupe du monde 2022 : au Qatar, vis comme les Qataris

À droite comme à gauche, tout le monde se scandalise. Eh oui, le Qatar n’est pas le pays des droits de l’homme. Pourtant abasourdie, la sphère médiatico-politique française s’est révoltée. « Pays extrémiste », « Il est temps que la France se retire de ce Mondial », « Financiers du terrorisme » : les commentaires affluent pour dénoncer le pays et proposer le boycott.

Qu’est-ce que le Qatar ? Un pays musulman wahhabite. On peine encore à croire à la naïveté des journalistes et politiciens français qui, apparemment, pensaient que tous les pays du monde avaient la même culture. Seulement, au Qatar, il est interdit de se donner des marques d’affection en public, d’avoir des relations sexuelles extraconjugales, de consommer de l’alcool en public, d’être homosexuel et de se promener en tenue « indécente » (épaules nues, décolletés, jupes courtes). Quelle est alors la peine encourue ? La prison ferme, jusqu’à sept ans pour les relations sexuelles hors mariage par exemple.

Sans alcool, la fête est moins folle : il fallait peut-être en amont choisir un autre pays pour la jouer, cette Coupe du Monde. Surtout que plusieurs signaux avaient été envoyés en amont : 6500 travailleurs-esclaves philippins seraient morts durant la construction des stades nécessaires au déroulement de l’un des plus grands évènements sportifs au monde. 6500 personnes, c’est le nombre de morts à la bataille d’Azincourt. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Des poubelles érotiques en Suède

Le 10 juin, le CNN rapportait cette information pour le moins déroutante : la Suède a mis en place de nouvelles poubelles dans un but écologique. L’objectif est d’inciter les habitants à jeter leurs déchets à coup de messages sulfureux. Dans le quotidien suédois Sydsvenskan, Marie Persson, chef de section au service des routes de la ville, justifie cette « campagne de sensibilisation » en déclarant que « les phrases (programmées) font partie de l'objectif de la campagne, qui est d'inciter davantage de personnes à parler de la chose la plus sale qui soit : les dépôts sauvages, des déchets qui finissent dans nos rues, sur nos places et dans la mer ». Elle ajoute que ce projet est, selon elle, humoristique.

L’extrême gauche s’arrache les cheveux

Un certain nombre de médias d’extrême gauche se sont penchés sur le sujet, à commencer par Terrafemina. Le média reproche principalement à la poubelle d’être sexiste. Évidemment, quand une poubelle lance des « Oh, juste là, oui ! », « Mmh, merci... », « Un peu plus à gauche la prochaine fois » sur la place publique, l’image de la femme est effectivement dégradée. Mais ce n’est pas le principal argument de Terrafemina qui explique que cette poubelle est sexiste notamment parce qu’elle n’a pas son double à voix masculine. Ce constat est assez étrange pour un journal qui promeut, dans un article publié quelques mois auparavant, l’écoute d’un « album d’orgasmes ». Une sorte de féminisme à géométrie variable.[...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect numéro 73

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest