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Royaume-Uni : avantage pour Liz Truss, chute de Rishi Sunak ?

Au Royaume-Uni, la campagne pour la désignation du futur Premier ministre bat son plein au sein des Tories. Après la démission de Boris Johnson, onze candidats s’étaient déclarés à sa succession.

Depuis le 20 juillet, les finalistes sont deux poids lourds de l’ex-gouvernement Johnson : Liz Truss et Rishi Sunak. Peu de différences de convictions mais des visages bien différents.

Liz Truss, secrétaire d’État aux Affaires étrangères et ministre de la Condition féminine et de l’Égalité, est, à ce détail près qu’elle a démarré son engagement politique à gauche, un produit typique du Parti conservateur : issue de la classe moyenne, diplômée d’Oxford, libérale sur l’économie, conservatrice sur les sujets de société. Elle renvoie à un certain âge d’or des Tories… à tel point qu’elle va jusqu’à imiter Margaret Thatcher dans son style vestimentaire.

Lire aussi : Démission de Boris Johnson : qui sont les candidats à sa succession ?   

De l’autre côté, Rishi Sunak, Chancelier de l’Échiquier démissionnaire, présente un visage totalement nouveau. Cet homme né de parents issus de la diaspora indienne en Afrique de l’Est et installés au Royaume-Uni peu avant sa naissance pourrait être le premier hindou à occuper le 10 Downing Street. [...]

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SOS Chrétiens d’Orient : « Offrir de la nourriture aux Syriens sans l’autonomie, n’est pas une solution durable »

Quelles conséquences les sanctions américaines ont-elles sur la vie des Syriens ?

En principe, les sanctions sont censées n’affecter que le gouvernement syrien. Dans la réalité, c’est le peuple qui souffre de pénuries d’essence, de gaz donc d’électricité, de médicaments, de nourriture.

Tout a commencé avec des restriction sur l’importation de gaz et de fioul. Lorsque la Syrie tente d’en importer, les navires sont bloqués au niveau du canal de Suez par les pays limitrophes sous influence américaine. Ces restrictions ont une incidence sur toute la vie quotidienne : impossible de faire son plein d’essence, c’est devenu beaucoup trop cher. Dans un second temps, ces pénurie ont atteint le secteur industriel : montée des coûts de production, donc montée des prix. Également, sans pétrole, plus de production d’électricité, et plus d’alimentation pour les maisons.

Les hôpitaux manquent de matériel et de médicaments. À cause des sanctions, tout est très difficile à importer. En principe, les produits médicaux ne devaient pas être concernés par les restrictions. En réalité, ils le sont de manière indirecte, par des pressions. Lorsqu’un chef d’hôpital veut acheter un nouvel appareil, le paiement sera bloqué par la banque car le foyer fiscal est en Syrie. Tout est devenu trop cher à cause des difficultés d’importation, et les opérations chirurgicales inaccessibles pour la population.

Où et comment agissez-vous ?

Nous agissons dans les grandes villes – Damas, Alep, Mhardeh – et également dans les petits villages. Nous importons du matériel médical, par exemple une machine de stérilisation pour un hôpital à Alep. Nous prenons également en charge les frais d’hospitalisation pour les familles qui ne peuvent pas payer. Dans les zones plus isolées, le problème concerne davantage l’achat de nourriture. Avec la dévaluation de la livre syrienne, les salaires ont beaucoup baissé. [...]

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Le pape François va-t-il démissionner ?

« Je n’ai pas le nez à sentir un conclave imminent », ironise le cardinal Lopez Romero. L’archevêque de Rabat revient de Rome, où il a pris part à la canonisation de Charles de Foucauld. Proche de François, « le Bergoglio marocain » comme on surnomme là-bas peine à imaginer une « Église à trois papes ». Pourtant, les rumeurs de démission de François ne cessent de s’intensifier depuis quelques semaines, au point de hanter les esprits à la Curie romaine.

Des signes annonciateurs

À 86 ans, les ennuis de santé s’accumulent pour le pape. Privé d’un poumon depuis ses 20 ans et contraint de se déplacer en fauteuil roulant depuis mai en raison d’un problème de genou, François affiche beaucoup de signes de fatigue. Alors qu’il devait se rendre en République Démocratique du Congo et au Soudan du Sud début juillet, le voyage du Saint Père est finalement annulé. Les JMJ prévues à l’été 2023 à Lisbonne inquiètent également. « Il est peu probable qu’il puisse supporter un tel voyage », affirment les vaticanistes. De quoi relancer les rumeurs de démission? Oui, selon certains. En 2013, au début de son pontificat, François avait déclaré qu’il aimerait voir « la démission d’un pape devenir normale ». [...]

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Afrique : la tournée de Macron à Yaoundé et à Cotonou requinque le sentiment antifrançais

Au Bénin, un groupe de la diaspora a décrié dans une lettre ouverte ce dimanche « une caution morale et politique » d’un président « qui a réduit au silence son opposition » et en a exilé, vers Paris, les leaders. Arrivé en troisième position avec presqu’autant de voix que Patrice Talon lors du premier tour de la présidentielle de mars 2016, Sébastien Ajavon vit depuis en France où il est officiellement réfugié. Idem pour Léhady Soglo, longtemps influent maire de Cotonou qui a dû « trouver refuge en France » ainsi que pour plusieurs centaines d’hommes politiques et de personnalités publiques du Bénin. [...]

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Reportage : Transnistrie, back in the USSR

La faucille et surtout le marteau des hauts fourneaux dansent en tête de mât sur le drapeau rouge et vert qui flotte dans la cour d’honneur. Un fonctionnaire de permanence arrive d’un pas pressé. Visiblement embarrassé de nous voir faire le pied de grue, caméra en bandoulière, à l’entrée du « ministère des affaires étrangères » de Transnistrie, ce jeune type de 30 ans au demeurant très sympa, invoque la guerre et les vicissitudes de l’administration dans un anglais très russe. Son ministre vient de trancher : « Pour cette fois, votre visite est compromise à cause des attentats et de l’état d’alerte. Sans autorisation officielle, vous ne pourrez pas faire d’interviews ni filmer ». Pas grave, on s’en passera.

Bienvenue à Tiraspol, « capitale » de la Transnistrie, État auto-proclamé depuis le démembrement de l’URSS. Son nom : République moldave du Dniestr dite Pridnestrovié ou ??????????????? ?????????? ?????????? en russe. Et je vous passe les versions roumaine et ukrainienne. Confetti russophone planté comme un étendard sur 4 000 km2 à l’est de la frêle république de Moldavie. D’un côté, le fleuve-frontière Dniestr, de l’autre l’Ukraine.

Désormais abandonnés au risque d’une expulsion par des services de sécurité en état d’alerte, nous croisons de luxueuses limousines aux plaques diplomatiques devant le poste de garde. Un officiel nous fait un signe de la main. Sans doute l’ambassadeur d’Ossétie du sud, du Haut-Karabagh ou d’Abkhazie, seuls territoires à reconnaitre le pays à ce jour avec la Corée du nord. Théâtre d’ombres ignoré par la communauté internationale et l’Union européenne qui ont adoubé la Moldavie roumanophone, en tête des pays les plus pauvres d’Europe, juste devant l’Ukraine. Triste record. Mais ça, c’était avant la guerre et l’aide internationale.

[...]
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Politique européenne : la saison des feuilles mortes

En automne, en Europe, les gouvernements se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi, pourrait-on dire en plagiant Jacques Prévert. L'an dernier à la même époque, c'est Angela Merkel qui, la première, s'est détachée de l'arbre parlementaire européen, après un règne de seize ans à la tête de la CDU et de l'Allemagne, marqué par l'austérité, le pragmatisme et, pour beaucoup, l'immobilisme. Ironiquement, son successeur, Olaf Scholz, n'aura pas eu à attendre six mois pour se retrouver confronté à la plus grave crise de l'après-guerre froide, avec l'agression russe en Ukraine, et pour faire face aux conséquences géopolitiques de l'une des décisions les plus controversées de la chancelière quand elle était au pouvoir : l'abandon du nucléaire. Soumis à la pression de l'UE pour adopter les sanctions vis-à-vis de la Russie, comme à celle des écolos pour réduire les gaz à effets de serre, Scholz paye aujourd'hui, dans un contexte bouleversé, le prix de la volte-face énergétique de Mutti.

Lire aussi : Démission de Boris Johnson : qui sont les candidats à sa succession ?

Un an plus tard, Scholz, toujours à la tête d'une coalition inédite entre sociaux-démocrates, Verts et libéraux, achève de balayer les dernières illusions du passé et de l'ère Merkel. « La politique commence par la contemplation de la réalité. Surtout quand celle-ci ne nous plaît pas. La réalité, c’est notamment le retour de l’impérialisme en Europe », proclame-t-il en juillet 2022, dans une tribune publiée par Le Monde. En conséquence, Scholz assume sa décision d'avoir bravé deux interdits majeurs de la politique allemande : 1) le réarmement allemand, 2) l'orthodoxie budgétaire. Le premier interdit a été levé quand Scholz a affirmé vouloir consacrer une enveloppe de cent milliards d'euros à la modernisation de la vieille et décrépite Bundeswehr, le second, presque d'ordre religieux tant le tabou de la rigueur pesait sur la politique allemande, a volé en éclats face aux nécessités géopolitiques et énergétiques : au réarmement s'est ajouté la nécessité de réduire les importations de gaz russe de 55 % à 30 %. En un an, Scholz aura été contraint de prendre des mesures bien plus drastiques et audacieuses qu'Angela Merkel en seize ans. Reste à savoir si le nouveau chancelier pourra tenir longtemps à ce rythme car, autour de lui, les gouvernements continuent de tomber et de se ramasser à la pelle. [...]

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Démission de Boris Johnson : qui sont les candidats à sa succession ?   

Ils sont onze à s’être déclaré candidats à la succession de Boris Johnson. Certains sont déjà des étoiles montantes du Parti conservateur comme Liz Truss, qui a fait parler d’elle au sujet du protocole nord-irlandais. D’autres sont nettement moins connus et pourront ainsi obtenir davantage de visibilité dans la vie politique britannique.

Parmi les favoris, Liz Truss donc, 46 ans, se démarque particulièrement. Souvent décrite par les médias comme « ambitieuse », cette admiratrice de Margaret Thatcher a un curriculum vitae particulièrement imposant : elle a été ministre sous les trois cabinets Cameron, May et Johnson. D’abord ministre de l’Environnement elle devient ensuite ministre de la Justice et Lord Chancelier, puis Secrétaire en chef du Trésor. Boris Johnson lui confie le poste de Secrétaire d’État au Commerce et de ministre de la Condition féminine et de l’Égalité, avant de lui confier en septembre 2021 les Affaires étrangères. Depuis décembre, elle occupe également les fonctions de négociateur en chef du gouvernement britannique avec l’Union européenne et président britannique du Conseil de partenariat UE-Royaume-Uni

Penny Mordaunt est régulièrement attaquée par le lobby LGBT. Des rumeurs prétendent même qu’elle aurait « jeté des personnes trans sous un bus ».

Un point intéressant : après avoir voté contre le Brexit en 2016, elle va finalement évoluer (par pragmatisme ou par ambition ?) vers l’euroscepticisme au point de déclarer en 2017 qu’en cas de second référendum elle voterait cette fois pour la sortie de l’UE. Elle affirmait en effet que les « problèmes économiques massifs » qu’elle craignait n’avaient finalement « pas eu lieu » et soutenait qu’avec le Brexit, le Royaume-Uni avait « attiré de nouveaux investissements à l’étranger » et y avait « vu de nouvelles occasions de commercer avec le reste du monde ».[...]

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Cour suprême sur l’avortement : baby come-back

Non, la Cour suprême des États-Unis n’a pas interdit l’avortement. Elle a indiqué qu’il lui était impossible d’interdire d’une manière générale son interdiction par les États fédérés. Et pour une raison simple : la Constitution des États-Unis ne lui donne pas ce pouvoir, contrairement à ce que laissait entendre le fameux arrêt Roe versus Wade.

Non, la Cour suprême n’a pas décidé à la place des élus ou du peuple. C’est tout le contraire. Elle martèle que ce n’est pas à elle de régler la question car la Constitution ne lui en confère pas le droit et elle renvoie les législateurs des États à leurs responsabilités: « L’avortement pose une profonde question morale. La Constitution n’interdit pas aux citoyens de chaque État de réglementer ou d’interdire l’avortement. (Les décisions) Roe et Casey se sont arrogé ce pouvoir. La Cour annule ces décisions et rend ce pouvoir au peuple et à ses représentants élus ». On ne peut être plus clair.

Lire aussi : Révocation du « droit » à l’avortement aux États-Unis : de la nécessité des principes absolus

Non, en théorie, l’arrêt Roe versus Wade n’avait pas créé un droit général à l’avortement. En 1973, la Cour avait seulement considéré que les lois des États ne pouvaient criminaliser l’avortement sans tenir compte des étapes de la grossesse et établissait trois séquences qui permettaient de restreindre progressivement les possibilités d’avortement: avant la fin du troisième mois de grossesse, période où était dénié à l’État le droit de réglementer l’avortement, la séquence des 3 mois suivant où l’État pouvait réglementer l’avortement, mais dans l’intérêt de la protection de la femme enceinte, et « la période qui suit le stade de la viabilité » où le législateur était habilité à interdire l’avortement en se fondant sur son intérêt légitime à « sauvegarder la potentialité d’une vie humaine ». En 1992, dans une décision Planned Parenthood of Southeastern Pennsylvania versus Casey, la Cour avait confirmé les principes de Roe mais en abandonnant la distinction des trois périodes de grossesse et en retenant la viabilité du fœtus comme frontière décisive. Mais, dans la pratique, les arrêts Roe et Casey avaient permis de pratiquer des avortements, presque jusqu’à la naissance, dans de nombreux États. [...]

L’Incorrect numéro 73

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