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La Harraga ou la mort
La braise de la chicha crépite. Rougeoyante et fumante, elle ondule au bout du tisonnier que brandit Nassim, le jovial patron du café de la Medina où les commerçants sfaxiens de la vieille ville viennent taper le carton à la fraîche en tirant de longues bouffées de son célèbre mélange de tabac à la menthe […]
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Émirats arabe unis : un phare pour le Golfe ?

Les Émirats arabes unis peuvent-ils constituer un exemple de développement pour le monde arabe ? Alors qu’Emmanuel Macron recevait le 16 juin le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, en visite pour une dizaine de jours France, la question du développement du monde arabe se pose avec une nouvelle acuité, plus de dix ans après les Printemps. Et un nouvel acteur, plus discret que les incontournables frères ennemis saoudiens et qataris, émerge doucement mais sûrement : les Émirats arabes unis. Pays peuplé essentiellement de travailleurs immigrés et dépendant de sa « rente » pétrolière, les Émirats ont néanmoins récemment su diversifier leur économie.

Lire aussi : Syrie : Bachar à l’assaut

Ainsi, le pays s’est lancé dans l’innovation technologique tous azimuts. Notamment dans la conquête spatiale. Les Émirats ont entre autres lancé une sonde spatiale autour de la planète Mars en février 2021, et ont entrepris la conquête de la Lune l’année suivante en lançant un véhicule d’exploration lunaire.…

Partygate : la disgrâce de Boris Johnson
Le verdict tant attendu de la commission des privilèges (privileges committee), chargée d’enquêter sur les fêtes organisées par Boris Johnson durant les confinements d’avril à décembre 2020, est finalement tombé lundi soir. Après de longues heures de débat, les parlementaires, conservateurs et travaillistes, ont adopté le rapport de la commission des privilèges, publié jeudi dernier. Le verdict est sans appel : l’ancien Premier ministre a bien menti au Parlement britannique en niant à plusieurs reprises devant les parlementaires que l’organisation de fêtes dans ses bureaux du 10 Downing Street était illégale. BoJo voit désormais ses droits d’ancien député suspendus et ne pourra donc plus se rendre dans l’enceinte du Parlement de Westminster. Une sanction rare pour un ancien Premier ministre et qui vient peut-être clore les polémiques indéfinies suscitées par l’affaire du partygate. [...]
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Syrie : Bachar à l’assaut
Quels ont été les effets des sanctions adoptées contre votre pays en 2020 ? Il y a eu deux types de sanctions à ce moment-là : la loi Caesar, qui sanctionne des personnalités, et les sanctions européennes qui sanctionnent des entités en Syrie. La loi Caesar est mise à jour tous les trois mois, pour tracer les nouvelles personnes qui collaborent avec le régime syrien et les ajouter à la liste des sanctions. Les Européens se contentent de suivre les Américains à lettre, quelques jours après ces derniers. [...]
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Turquie : le retour du Reis
Jusqu’au soir du 14 mai dernier, les médias de grand chemin pariaient sans hésitation sur sa défaite. On l’avait d’ores et déjà enterré et remplacé par une émule turque de François Hollande. À la merci d’une coalition hétéroclite regroupant des sociaux-démocrates, des nationalistes, des libéraux et même une poignée de militants woke et LGBT autour d’un seul et même candidat, le néosultan à la tête de la Turquie était – nous disait-on – sur le point de tirer sa révérence. On avait même fini par intégrer l’idée que l’AKP, le parti islamo-conservateur d’Erdogan, se trouvait définitivement dans l’impasse. La crise économique, l’inflation galopante, les scandales decorruption à répétition – sans parler de la gestion calamiteuse du séisme de février dernier – auraient raison de son pouvoir. Les rumeurs sur son état de santé aidant, on préparait même déjà l’après-Erdogan. Mais rien ne s’est passé comme prévu : contre toute attente, au premier tour, le président sortant a déjoué tous les Jusqu’au soir du 14 mai dernier, les médias de grand chemin pariaient sans hésitation sur sa défaite. pronostics endevançant même son rival de plus de deux millions de voix. [...]
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Espagne : les conservateurs aux portes du pouvoir
Fin mai, prenant tous les commentateurs et leurs pronostics de court, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a annoncé à ses concitoyens, après un échange avec le roi Felipe V, la dissolution du Parlement – et donc la tenue d’élections législatives anticipées le 23 juillet prochain. Cette décision surprise fait suite à la défaite de la gauche lors des élections municipales et régionales du 28 mai dernier. Les élections municipales ont été remportées par le Parti populaire (PP), positionné à droite de l’échiquier politique, qui totalise 31% des suffrages exprimés, soit 2 millions de voix supplémentaires par rapport au dernier scrutin il y a quatre ans. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) n’est lui parvenu à rassembler que 28% des électeurs. Le mouvement de gauche a donc perdu de grandes villes dans la bataille (dont Valence, Séville, Valladolid). Les élections régionales avaient elles lieu dans douze des dix-sept régions autonomes espagnoles.  Grâce à ses excellents résultats électoraux, le PP a conservé les deux territoires qu’il possédait déjà, et a raflé six des dix régions qui étaient jadis sous la gouvernance du PSOE. [...]
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Ron DeSantis, l’homme qui pourrait faire chuter Trump
« Je suis candidat à la présidence des États-Unis pour mener notre grand retour américain. Nous savons que notre pays va dans la mauvaise direction, nous le voyons de nos yeux et nous le sentons dans notre chair » a affirmé Ron DeSantis, le 24 mai dernier, pour officialiser sa candidature à la primaire républicaine lors d’un Twitter space en compagnie d’Elon Musk et modéré par l’homme d’affaires républicain David Sacks. Une conférence en ligne  qui a tourné au fiasco en raison d'importants problèmes techniques. Juste après, Ron DeSantis a donné une interview à Fox News pour confirmer sa candidature sur un média plus traditionnel. [...]
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Afrique : la guerre des médias
Le 1er avril dernier, les correspondants de Libération et du Monde Sophie Douce et Agnès Faivre ont été expulsés manu militari du territoire burkinabé. À l’origine de la discorde, une enquête du quotidien de gauche concernant une vidéo montrant des enfants peuls exécutés par des soldats dans un camp militaire. Au Burkina Faso, cette décision suit la suspension de la diffusion de France 24 le 27 mars dernier et de celle de RFI en décembre 2022. La Haute autorité de la communication du Mali avait lancé le mouvement en ordonnant la suspension définitive de France 24 et de RFI en mars 2022. [...]
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L’Incorrect numéro 80

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