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IVG : D’une loi d’exception à un droit fondamental

Écoutons Simone Veil elle-même, alors qu’elle défendait ce texte à l’Assemblée : « L’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue ». Il « est toujours un drame et restera toujours un drame » et cette loi existe « pour le contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme ». Près de cinquante ans plus tard, au moment de défendre la suppression de la clause de conscience pour les médecins et les sages-femmes, une des mesures phares de sa loi, Albane Gaillot a pu dire dans la même Assemblée que « l’avortement est un acte médical comme un autre ». On mesure le chemin parcouru. [...]  

Lire aussi : Albane Gaillot, la devanture législative

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Sciences Po Grenoble : l’islamo-gauchisme dévoilé

Souvenez-vous. Dimanche 14 février, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal avait choqué les belles âmes : « Moi, je pense que l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et que l’université n’est pas imperméable et fait partie de la société. » Et elle poursuit : « Ce qu’on observe à l’université, c’est que des gens peuvent utiliser leurs titres et l’aura qu’ils ont. Ils sont minoritaires et certains le font pour porter des idées radicales ou des idées militantes de l’islamo-gauchisme en regardant toujours tout par le prisme de leur volonté de diviser, de fracturer, de désigner l’ennemi, etc… ». Acquiesçant lorsque Jean-Pierre Elkabbach parlait d’alliance entre Mao Zedong et l’Ayatollah Khomeini, elle annonçait triomphante la commande au CNRS d’une « enquête sur l’ensemble des courants de recherche sur ces sujets dans l’université de manière à ce qu’on puisse distinguer de ce qui relève de la recherche académique de ce qui relève justement du militantisme et de l’opinion »

L’islamo-gauchisme, une invention complotiste

Quel tollé n’avait-elle pas provoqué ! Toute la gauche française ou presque participait d’un seul homme à la levée générale de boucliers. Elle est accusée tout à la fois de menacer les libertés universitaires, et de détourner les regards de la misère étudiante, de la médiocrité des locaux et de la parole libérée sur les agressions sexuelles. Surtout, par son maccarthysme, elle ferait le jeu de l’extrême droite et donc de l’islamophobie. La Conférence des présidents d’université réagit avec « stupeur » et dénonce « des arguties de café du commerce ». Dans un communiqué, les syndicats CGT, FSU et SUD de la recherche et de l'enseignement supérieur s’allient pour condamner les propos d’un ministre dont ils jugent qu’elle a « franchi la ligne rouge » et appellent à son renvoi car « elle a perdu toute crédibilité auprès de la communauté. » « Non seulement, la ministre stigmatise des collègues et leurs travaux de recherche en les désignant à la vindicte publique à l'aide d'un vocabulaire emprunté à l'extrême droite mais, dans le même élan, elle porte un coup sévère aux libertés académiques en demandant au CNRS de procéder à une enquête comme s'il s'agissait d'une affaire de basse police. » [...]

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En quoi les ennemis qui ont combattu la France sont-ils des grandes figures de Français ?

Selon la Doxa progressiste, les étrangers auraient « fait la France ». Tout aussi connu mais bien moins avoué, ils la défont aujourd’hui. Un problème d’intégration contre lequel compte bien lutter le Président de la République. En souhaitant créer de nouvelles figures républicaines plus « inclusives », Emmanuel Macron s’essaie à un exercice très IIIème République, dans lequel il considère que le « partage d’un commun est décisif ». Pour permettre à la jeunesse diversifiée d’aimer la France, l’objectif est de leur proposer des figures de Français de branche au parcours desquels s’inspirer. Un drôle de républicanisme travesti, lui qui ne reconnaissait autrefois à tous les Français que des ancêtres gaulois. Le patriotisme d’Emmanuel Macron c’est édicter la liste de tous les grands artistes qui seraient nés à l’étranger. Étrange manière de célébrer la France que d’essentialiser des Français selon leur origine, c’est à dire les ramener à leur ethnie.

Une telle tache ne pouvait qu’être confiée à un énième comité « d’experts ». Pas étonnant de voir en charge de ce recensement de grandes personnalités du racialisme ou de l’histoire décoloniale que sont Pascal Blanchard ou Pascal Ory. À leurs côtés, quelques hérauts de la France de la diversité. L’écrivaine Leïla Slimani, Aissata Seck ou Isabelle Giordano. Enfin, un peu plus étonnement, on pouvait y retrouver des islamologues comme  Rachid Benzine. L’objectif était clair : faire la liste de personnalités dont les origines étrangères permettraient aux Français issus de l’immigration de s’y identifier. Mais un autre objectif semble un peu plus obscur. Celui de valoriser des personnalités dont l’oeuvre politique s’inscrit dans une vison décoloniale, que l’on célébrera désormais aux détours des noms de rues. [...]

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Le réveil de la France oubliée

Jolie pierre dans la réflexion sur le monde post-Covid que cette enquête dans la France profonde, à laquelle la mort était promise et qui tente pourtant, par une vaste panoplie d’initiatives, de se donner un souffle nouveau. Il n’est pas plus convaincant démenti du « politique d’abord » maurassien : face à l’impéritie des pouvoirs publics, ce sont les forces vitales locales qui réussissent à revivifier la vie économique et le lien social, à attirer un médecin et un boulanger, à sauver l’école et le troquet. En somme, rien n’est fini tant que s’animent les bonnes volontés. [...]

Lire aussi : La loggia vide : Hommage à Philippe Jaccottet

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Albane Gaillot, la devanture législative

Albane Gaillot est la députée ex-LREM architecte et rapporteuse du projet de loi tout juste abandonné visant à porter le délai de l’IVG de 12 à 14 semaines. Elle travaille avec trois assistantes parlementaires, dont deux possèdent un profil qui résume parfaitement la manière dont le militantisme le plus radical s’infiltre dans nos institutions. La première est Léa Guichard, formée dans la très rouge université Jean Jaurès de Toulouse en master de « genre, égalité, et politiques sociales ». Fin janvier, elle retweetait l’inénarrable Caroline de Haas qui posait la question « Comment fait-on pour que les hommes arrêtent de violer ? » [...]  

Lire aussi : Planning familial : enquête en eau trouble

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Réforme de la justice : Dupond-Moretti accouche d’une souris

C’est la grande réforme de la justice française promise par la majorité et attendue depuis la très médiatique nomination d’Éric Dupond-Moretti place Vendôme. Mercredi 2 mars, le ministre de la Justice a annoncé les éléments principaux que contiendrait son projet de loi « pour la confiance dans l'institution judiciaire » dans une interview accordée au Point. Envoyé au Conseil d’État pour avis, le texte devrait être présenté en Conseil des ministres à la mi-avril, avant des débats qui s’annoncent houleux à l’Assemblée nationale.

Cette annonce intervient dans un contexte sécuritaire éruptif, et alors que la défiance envers l’institution judiciaire est à son paroxysme. Pour seul exemple, le photo-journaliste Christian Lantenois a été sauvagement agressé fin février à Reims par un clandestin, Anes Saïd Khebbeb, condamné à huit reprises mais n’ayant effectué qu’un mois de prison. Député européen du Rassemblement national et tête de liste aux élections régionales en Occitanie, Jean-Paul Garraud dénonce de fait l’incongruité du projet gouvernemental, alors même que le ministre fait preuve de laxisme depuis le début de la crise sanitaire « Nicole Belloubet et Éric Dupond-Moretti sont à l’origine de 15 000 libérations de détenus – parmi lesquels des récidivistes et des radicalisés – en vertu de la loi d’urgence sanitaire pour un faux prétexte donc qui est sanitaire. C’est scandaleux ! Il ne faut pas s’étonner que l’on atteigne un pic dans la délinquance. »

Suppression des remises automatiques de peine : mesure de bon sens ou écran de fumée ?

Parmi les grandes lignes du projet, la suppression des crédits de réduction automatique de peine est la mesure qui fait assurément le plus de bruit. Instaurée en 2004 par la loi Perben II, le dispositif crédit de réduction de peine (CRP – article 721 du code de procédure pénale) permet de raccourcir automatiquement la durée d’emprisonnement en fonction de la durée de la peine (trois mois pour la première année puis deux mois les années suivantes – sauf les condamnés pour terrorisme). Dans le cadre actuel, ce CRP fonctionne de pair avec le dispositif de réduction supplémentaire de peine (RSP – article 721-1 du code de procédure pénale) pour « effort sérieux de réadaptation sociale », qui conditionne les réductions de peine aux efforts du prisonnier en vue d’une réinsertion. Pour Dupond-Moretti, invité au micro de France Inter, ces CRP sont « une façon hypocrite de réguler la population carcérale ». En conséquence, il propose de fusionner CRP et RSP en un seul dispositif de remise de peine qui perdrait théoriquement son caractère d’automaticité pour être corrélé aux mérites des détenus. [...]

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Planning familial : enquête en eau trouble

Le Planning familial est une importation américaine. Pour être plus précis, elle s’est construite sur le modèle de la « Planned Parenthood Foundation of America », créée aux États-Unis en 1916 par Margaret Sanger, une infirmière tentée par l’eugénisme qui souhaitait diffuser la contraception dans la société américaine. En ce qui concerne la France, c’est quarante ans plus tard, en 1956, qu’est créée la « Maternité heureuse » par trois militantes féministes, l’écrivain Catherine Valabregue, la sociologue Évelyne Sullerot et la gynécologue Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé. Elle se transforme en « Mouvement français pour le planning familial » en 1960. Le but de l’association est alors de permettre aux femmes l’accès à la contraception, ce qui est rendu possible par l’importation illégale de produits contraceptifs et leur diffusion sous le manteau en France.

La loi Gaillot téléguidée

Aujourd’hui, le rôle du Planning familial consiste à accompagner les femmes qui désirent avorter, c’est-à-dire à les aiguiller vers un médecin ou un hôpital, voire à pratiquer l’avortement directement dans leurs locaux – ce qui est le cas pour 4 % des IVG en 2019. Mais il s’agit là des plannings familiaux locaux. Car le Mouvement français pour le planning familial est un réseau associatif, fédérant 76 sections départementales, même si des structures d’accueil n’existent que dans 71 départements, et chapeauté par une association mère. Le rôle de cette association mère est bien plus de diffuser l’idéologie du mouvement dans la population et de faire du lobbying auprès des institutions. [...]

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UNEF : Autopsie d’un cadavre qui bouge encore

L’UNEF a fourni de nombreux dirigeants de gauche. Jean-Christophe Cambadélis, Jack Lang, Olivier Besancenot ou encore Clémentine Autain sont parmi les anciens responsables du syndicat à s’être imposés dans les hautes sphères politiques françaises. L’UNEF a construit des générations de jeunes militants et élus gauchistes, socialistes et communistes. Le syndicat était le premier mouvement universitaire de France, toujours prompt à manifester, toujours apte à bloquer les universités. En somme, l’UNEF était la quintessence de la jeunesse de gauche. Elle est aujourd’hui devenue l’avant-garde de ses nouvelles lubies les plus moribondes. L’UNEF a accompagné le dépècement des effectifs militants socialistes et communistes. Elle n’est plus qu’un laboratoire d’idées transatlantiques, racialistes et intersectionnelles.

Les évènements à Sciences po Grenoble ne sont plus qu’un soubresaut de leurs désormais seules actions : la délation, l’insulte, la diffamation, l’antiracisme racialiste et la victimisation. Deux professeurs avaient courageusement rappelé lors d’un colloque dédié au sujet, que l’islamophobie, en tant qu’elle est la critique de l’islam, n’est pas comparable au racisme ou à l’antisémitisme. Il n’en fallait pas plus pour les nouveaux ayatollahs de l’université. L’UNEF affiche et partage les noms de ces deux professeurs sur les réseaux sociaux. L’association étudiante prend la relève de ces parents d’élèves qui avaient jeté en pâture Samuel Paty sur internet. Comment en est-on arrivé là ? Petite autopsie d'un mouvement agonisant. [...]

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