Le droit à l’avortement serait l’une des plus grandes victoires sur le patriarcat, le symbole de l’émancipation féminine. Les femmes auraient recours à l’IVG pour se soustraire à la domination masculine et reprendre le contrôle de leur corps : « Mon corps, mon choix », « un enfant si je veux, quand je veux », « un soin banal », « une simple intervention » sont les maximes fétiches des promoteurs de l’avortement qui ont fini par imposer la sacralisation de celui-ci.
Pourtant la plupart de celles qui y sont passées décrivent l’exact opposé, et ce sur tous les plans. « Mon corps, mon choix » ? Ce slogan, Rose aurait aimé pouvoir le faire sien. En 1994, à l’âge de 23 ans, elle tombe enceinte. Elle voulait poursuivre sa grossesse mais son choix n’a pas compté : « Mon copain m’a dit “hors de question qu’on le garde” sous prétexte que nous étions trop jeunes, que j’étais encore étudiante et lui sans emploi ». La jeune femme se retrouve en sus confrontée à des pressions familiales : « J’avais d’un côté mon compagnon qui me disait “non”, mais mon corps à moi qui me disait “oui, je veux ce bébé”. J’ai demandé conseil autour de moi, on m’a dit que sans le père je ne m’en sortirai pas. Personne ne m’a soutenue, je n’ai entendu que des “tu ne peux pas le garder” ». [...]
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