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Embryon, fœtus, enfant : le dessous des mots

Jusqu’à la huitième semaine de grossesse on parle d’embryon pour désigner l’organisme en développement à la suite de la fusion entre le spermatozoïde et l’ovocyte. À partir de ce délai, les principaux organes et membres sont formés sans être fonctionnels. On parle alors de foetus jusqu’au terme de la grossesse, puis d’enfant après la naissance. Les différents délais de recours à l’avortement en Europe ne correspondent aucunement à ces catégories scientifiques. En France, le statut du foetus est ambigu : tout à la fois, il peut être avorté ou inscrit à l’état-civil en cas de décès. Il est alors nommé, la mère bénéficie d’un congé de maternité, des obsèques sont organisées, autant d’éléments qui ont « scandalisé » le Planning familial, prompt à entretenir par tous les moyens la division étanche entre foetus et enfant. C’est que, par sa neutralité scientifique, le terme « foetus » permet la chosification de l’être, c’est-à-dire une conception de celui-ci comme matière et non plus comme vivant. Ne parler ni d’enfant ni de bébé, c’est opérer une mise à distance émotionnelle, afin de faciliter la prise de décision de la mère en un sens bien défini : celui de l’avortement. Par le langage, il faut dépersonnifier pour euphémiser et déculpabiliser. [...]  

Lire aussi : Délit d’entrave

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Pourquoi le site ivg.net est-il la cible de l’Etat ?

« Si nous existons, c’est justement parce que les femmes se plaignent de n’avoir aucune information, ni sur la réalité de l’IVG, ni sur les risques possibles », nous raconte Hélène, une écoutante du site. « Si tout se passait bien comme les sites officiels le décrivent, on n’aurait pas besoin de nous », ajoute-t-elle. Elle nous explique qu’avec la crise sanitaire, la procédure s’est accélérée : « Une femme qui veut avorter, même une toute jeune fille, c’est fait dans les deux jours ». Il arrive même que certaines femmes les appellent pendant leur IVG médicamenteuse car elles se rétractent : « Lorsqu’elles nous le demandent, nous les mettons en relation avec un médecin qui va leur prescrire un antidote pour sauver le bébé ». Leur travail, c’est l’écoute. Elles accompagnent et soutiennent aussi celles qui ont avorté. Ainsi une jeune femme racontait tout récemment : « J’ai senti un truc qui tombait. Il était déjà bien formé. Je l’ai pris, lui ai parlé, l’ai jeté dans les toilettes et j’ai tiré la chasse d’eau ». [...]

Lire aussi : Reportage : Avortement, voyage au bout de l’enfer

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Néo-féminisme : l’ennemi des femmes

Si les hommes n’en peuvent plus de ces harpies des temps modernes que sont les néo-féministes, ils ne sont pas les seuls. En tant que femme, il devient impossible de s’exprimer librement sans se faire traiter de tous les noms par celles qui se sont arrogé le droit de parler au nom de toutes et dont les seuls carburants sont une colère stupide et une haine aveugle. Il suffit pour s’en rendre compte de voir comment les féministes ont traité Élisabeth Moreno, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, pour avoir osé défendre les blagues devant la machine à café et la complémentarité hommes-femmes… Cette mouvance extrémiste pourrit la vie des hommes, fracture la société, confisque la parole des femmes et de façon paradoxale les met en danger. 

Pour ces féministes 2.0, l’objectif n’est plus l’égalité des droits – déjà atteinte dans la plupart des pays occidentaux – mais l’égalité biologique. Et cette égalité factice passe par l’éradication du mâle, de la virilité soi-disant « toxique », bref par l’anéantissement du masculin. L’ennemi c’est l’homme, et plus précisément « l’homme blanc hétérosexuel cisgenre ». Le néo-féminisme, complètement phagocyté par le racialisme et l’intersectionnalité, considère que l’homme « racisé » (non-blanc), qu’il soit minoritaire ou non, est une victime intrinsèque. S’il frappe ou s’il viole, c’est parce qu’il « n’a pas les codes culturels » (affaire du réfugié bangladais acquitté en 2018 par la Cour d'assises de la Manche du viol d’une jeune fille de 15 ans), ou bien qu’il a été perverti par l’oppression blanche subie depuis sa naissance. D’ailleurs, les femmes victimes d’agressions se voient interdire par ces mêmes féministes de décrire leur agresseur si celui-ci est d’origine extra-européenne. Le néo-féminisme s’attaque donc exclusivement au « patriarcat blanc », car c’est lui qui « domine le système ».  [...]

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Gabrielle Cluzel : « La gauche féministe sacrifie volontiers la femme dès qu’elle ne peut plus l’instrumentaliser politiquement »

Dans quels domaines jugez-vous que les droits des femmes sont aujourd’hui insuffisants ?

S’il reste quelques domaines où la femme est malmenée, ce sont des domaines auxquels les néo-féministes institutionnelles ne s’attaquent pas. Pourquoi ? Parce que ces domaines contreviennent fortement à l’idéologie de gauche sartrienne, à laquelle elles se sont amarrées. Simone de Beauvoir avait conçu la lutte des sexes comme la lutte des classes, et il faut donc que les combats rentrent au chausse-pied dans l’idéologie de la gauche pour qu’il soit digne de s’intéresser aux femmes. Certains thèmes sont donc des angles morts du féminisme, parce que tout ce qui dérange la gauche est occulté.

Pour elles, la maternité est un fardeau – alors qu’elle est un élément constitutif, et même un privilège, de la femme. Ce registre est oublié ou alors l’on donne aux femmes les outils pour différer les grossesses ou avoir le moins d’enfants possibles. Ainsi, quand on interroge les femmes, elles ont souvent moins d’enfants qu’elles ne le souhaiteraient. Autre exemple, on parle des hashtags #metoo ou #sciencesporcs mais on ne remonte pas à la source. Or, il faudrait se demander si la libération sexuelle a servi ou desservi la femme. Un autre exemple encore est celui du laxisme judiciaire : Christiane Taubira ne s’est jamais préoccupé de la récidive en matière de délinquance sexuelle parce que pour eux le répressif est un gros mot.

Que penser de la complaisance d’un certain féminisme contemporain avec l’Islam et son rapport aux femmes ?

C’est l’un des angles morts principaux. Une population allochtone de plus en plus nombreuse arrive sur notre sol avec des mœurs et un regard diffèrent sur le mariage ou la tenue. Or, cette population ne va pas changer d’état d’esprit simplement en passant la frontière. Mais en parler serait contrevenir à l’idéologie immigrationniste, donc la gauche féministe se tait et sacrifie volontiers la femme dès qu’elle ne peut plus l’instrumentaliser politiquement. Marlène Schiappa est coutumière de ces incohérences. [...]

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Grenoble : « Universités, quartiers ; l’islamo-gauchisme est devenu majoritaire et dangereux »

Que s’est-il donc passé à l’IEP de Grenoble ? Qu’ont fait ces professeurs ?

Les professeurs sont moins accusés pour leurs propos, que par idéologie. Les propos qu’ils ont tenus sont parfaitement soutenables. Ils ont fait une critique de l’Islam qui rentre tout à fait dans le champ d’exercice du professeur-chercheur, en l’occurrence en ce qui les concerne, spécialisés dans les religions et le racisme. Ils ont simplement voulu ne pas mettre au même niveau l’islamophobie avec l’antisémitisme — qui a fait des millions de morts — et le racisme. Ils ont rappelé que l’islamophobie n’est que la critique d’une religion. C’est tout à fait légal. Et le blasphème n’est pas un délit en France, nous avons le droit de critiquer les religions. C’est pourtant ce qui leur est officiellement reproché. 

Mais pour nous, l’affaire remonte à plusieurs années. Nous avons des captures d’écran de 2017 où des étudiants de l’UNEF Grenoble faisaient un appel à témoignages sur des groupes Facebook de l’IEP contre monsieur Tournier, un de ces professeurs. Ces militants recherchaient des témoignages de propos racistes, sexistes ou islamophobes. Ils n’en ont finalement eu aucun. Cela montre bien qu’on ne reproche pas des propos particuliers à ces professeurs. On leur reproche de ne pas être dans le carcan idéologique de l’extrême-gauche, du décolonialisme, de l’intersectionnalisme, etc. L’extrême-gauche veut être dans un entre-soi et exclure tous les professeurs qui ne pensent pas comme elle. On l’avait déjà vu à Lyon avec un professeur de médecine harcelé. On l’a vu dans de nombreuses universités. Là, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. [...]

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La seconde mort de Bonaparte

Pour explorer l'histoire, il faut se fonder sur deux éléments solides : la patience et la modestie. Quand on prétend explorer l'ensemble napoléonien, par exemple, son espace, sa géographie complète, son étendue morale, militaire ou diplomatique, ses zones intimes, ses multiples dimensions, enfin l'homme, ses actions et son entourage, toute vanité doit choir. L’homme Napoléon a été diversement jugé, diversement approché, mais a-t-il été entièrement sondé, rigoureusement compris ? Dans les passions qu'il déclenche, dans les anachronismes qu'il peut encore provoquer, on doit se rendre à l’évidence : Napoléon reste grand parce qu'à l'inverse de la Révolution vue par Clemenceau, il n'est pas un « bloc ». Et surtout parce qu'il n'est pas un bloc inerte. Ne voir en lui que le despote, sans voir la puissance corrosive sur lui-même (comme le sentirent Balzac et Delacroix) de son propre pouvoir et de sa force virile, presque romaine, de haute volonté, c'est ne rien comprendre à l'homme et à son parcours d'astre pressé.

Ne juger son héritage et ses propres hésitations qu'au gré de nos fixations morbides contemporaines, au rythme masochiste de l’autoflagellation, c'est refuser par principe, par une conception qui n'est pas historique mais hystérique, de considérer qu'il incarne un monde, mais surtout qu'il y a toujours eu chez ce législateur le souci de ce qu’il faut appeler une civilisation. Napoléon, grâce à la Corse et au-delà d'elle, a réussi à fixer dans un temps bref mais dans un sillon profond, la réalité d'une virtù, mélange de courage, d'énergie et source d'enthousiasmes.

L’Occident ou la beauté des femmes nues

Pourquoi belles ? Pourquoi nues ? 8 mars 2021 : une journée des femmes dont il est désormais interdit d’apprécier publiquement la beauté, car les féministes new age s’y opposent, réduisant le jugement esthétique du corps à une symbolique de la femme-objet soumise aux pulsions sexuelles de la part masculine, c’est-à-dire meurtrière, de la société, biffant par ailleurs vingt-cinq siècles d’histoire de l’art. Quant à la nudité… Le mythe de l’intersectionnalité a offert à ces amazones postmodernes l’appui des islamistes, dont l’éthique justifie de voiler entièrement les femmes, au bord des piscines et sur les plages, occultant par cet objet insolite, « le burkini », jusqu’à la plus infime parcelle de corps féminin afin de préserver la « pureté d’âme » de l’homme islamique et lui garantir le Ciel.

Lire aussi : Chronique civilisationnelle : le piège du progressisme

L’abbé Mugnier écrivait dans son Journal, le 2 mai 1922, cette phrase admirable qui pourrait constituer, dans un avenir proche, l’épitaphe de l’Occident :« On nous disait d’admirer les fleurs. On ne nous disait pas d’admirer la femme. Et qui sait si le culte de la beauté féminine n’eût pas spiritualisé nos sens ! » Cette pensée résume admirablement le rapport que l’Occident, et notamment l’Occident chrétien, entretient avec la beauté féminine. Une beauté qui, nous suggère le confesseur des plus belles silhouettes de l’aristocratie parisienne du début du XXe siècle, constituerait le véritable viatique à destination du Ciel. La femme incarnant ainsi, par sa beauté, le mouvement dialectique, entre esthétique et morale, que la civilisation occidentale a entretenu tout au long de son histoire, une quête de grâce en somme, qui a ciselé plus largement l’ensemble de son patrimoine jusqu’à en faire le joyau de l’humanité. [...]

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Délit d’entrave

Même si on est contre, cette disposition législative a au moins le mérite de la clarté. Mais le délit a été étendu à internet après une violente polémique, via une loi du 1er décembre 2016. Ce texte, qui prévoit un maximum de 30 000 euros d’amendes et deux ans d’emprisonnement pour les contrevenants, a été largement décrié, aussi bien par la droite parlementaire que par Mgr Pontier, alors président de la Conférence des évêques de France. [...]

Lire aussi : Avortement, le grand tabou

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