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Tribu contre tribu

La plus importante de ces luttes intertribales concerne les Turcs. Sur le sol français, les extrémistes turcs et le PKK kurde se livrent une lutte féroce dans l’indifférence générale des autorités ! Quelques rappels : en 2013, trois militantes kurdes sont assassinées en plein Paris par un familier « retourné » par le MIT, les services secrets turcs ; à Toulouse en 2008, à Marignane en 2016, à Mantes-la-Jolie en 2019, les affrontements entre Turcs et Kurdes sont dantesques. La particularité des extrémistes turcs, notamment les fameux Loups Gris, est d’avoir quantité d’ennemis : les Kurdes, les Arméniens, les Grecs, les communistes turcs (il existe des guérillas crypto-maoïstes ou guévaristes en Turquie), les Gülenistes (une secte musulmane) et tout groupe organisé s’opposant à la « destinée néoottomane » de ce petit pays du tiers-monde.

Les mêmes schémas de guerre intra diaspora entre services secrets et opposition ont longtemps existé dans le cadre iranien. En l’espèce, le Vevak, les services extérieurs du régime des mollahs, n’hésitaient pas à liquider, à l’étranger, les Moudjahidines du peuple (MEK) très présents en France. En janvier 2018, un couple avait même été arrêté par la police belge en possession d’explosifs en vue de commettre un attentat contre un meeting du MEK à Villepinte.

De la mauvaise idée d’emmerder les gitans

Le deuxième groupe ethnique pourvoyeur de tensions récurrentes reste les « gens du voyage » (Gitans, Tziganes, Roms, Sintis, Yéniches) dont l’esprit communautaire entraîne de réguliers affrontements avec, outre Mimille qui s’est fait chouraver son taille-haie, d’autres groupes tribaux : Arabes, Noirs, etc. Les campements sauvages aux abords des banlieues étant souvent la source de bagarres. [...]

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Hommages à Pierre-Guillaume de Roux

À TOUT DE SUITE PIERRE-GUILLAUME

Quand on raccrochait d’une conversation avec Pierre-Guillaume, il concluait par un curieux : « À tout de suite ». La première fois, j’ai cru qu’il allait me rejoindre quelque part, que j’avais mal compris… En y repensant, cet « À tout de suite » fait écho à l’ « Immédiatement » de ce père qu’il aimait tant, Dominique de Roux. Ce père dont il avait la photo dans son fameux bureau rue de Richelieu, où il ne pouvait même plus s’installer tant il y avait de livres et de manuscrits… Pierre-Guillaume, comme son père, un preux de l’édition, sans peur et sans reproche, mettait la littérature au-dessus des idéologies. Ce pourquoi le portrait que lui avait consacré Le Monde l’avait tant peiné : il était prêt à débattre avec n’importe qui, mais pas avec les valets de pieds de la propagande. Pierre-Guillaume vivait sans interruption, parmi les écrivains qu’il admirait, morts ou vifs, dans ce temps jamais perdu des livres. Il était toujours avec nous ; il est toujours avec nous. Son regard malicieux perché tout en haut de son corps de paladin ne nous quitte pas. À tout de suite Pierre-Guillaume !

Bertrand Lacarelle

EN SOUVENIR DE PIERRE-GUILLAUME DE ROUX

J’ai connu Pierre-Guillaume comme camarade d’édition au Rocher du temps du regretté Jean-Paul Bertrand, au début des années 2000, quand nous venions de publier dans la collection Anatolia le scandaleux Nicolas Gomez Davila, qu’il défendit aussitôt avec passion. Notre ami commun, l’éditeur Vladimir Dimitrijevic, sur son lit d’hôpital après un accident de la route, m’avait mis en garde : « Attention, ça ne va par leur plaire. » À qui donc se rapporte ce « leur » ? lui avais-je demandé. « À personne, me répondit-il. C’est bien ça le pire ». Aussi publiai-je le catholique colombien avec un plaisir redoublé. Le seul article enthousiaste sur le livre – dont je regrette aujourd’hui le titre un peu facile – Les Horreurs de la démocratie (Misère de la démocratie eût été plus juste), parut dans l’imprévisible Libération. Je revis Pierre-Guillaume à l’enterrement du cher Dimitri, qui était son parrain dans la foi orthodoxe, il y a dix ans, et il avait avec lui quelques exemplaires du livre que nous avions publié en hommage aux 40 ans des éditions de L’Âge d’homme, Les Caves du Métropole, qu’il distribuait aux amis venus aux funérailles de Gazda – « le patron » –, qu’un deuxième accident de la route n’épargna pas, cette fois. On a pu dire que Pierre-Guillaume s’était fourvoyé dans les dernières années de sa vie. Se raccrocher à la politique n’avait aucun sens quand on aimait profondément la littérature comme il le faisait. Les paroles du père Simon, prêtre-aumonier à l’Université de Vienne, ont valeur d’homélie : « Nous devons accepter humblement d’être athées en politique et garder toute notre foi pour le Très-Haut ». Pierre-Guillaume était un être discret et doux, un lecteur raffiné, amoureux des belles choses et trop pur pour s’embringuer dans la foire politique. Ses bravades, ses compromis, qui n’obéissaient qu’au souci de la survie éditoriale, appartiennent au monde terrestre. Sa foi au monde céleste. Requiescat in pace.

Samuel Brussell [...]

Louis Aliot : « Il y avait nécessité de maintenir la vie culturelle pour le bien-être de mes concitoyens »

Après recours du préfet, le tribunal administratif de Montpellier a décidé de refermer les quatre musées que vous aviez fait ouvrir à Perpignan. Quels sont les motifs de cette décision de justice ?

Le tribunal administratif s'appuie sur le fameux décret gouvernemental qui interdit à un certain nombre de lieux d’ouvrir au même titre que les commerces. Mais il ne tient pas compte de l’évolution de la maladie, de la configuration des musées, etc. Ce n’était pas une mesure de police générale, c’était une mesure de police particulière puisqu’elle ne s’adressait qu’à quelques musées triés sur le volet en fonction de leur configuration.

Comment avez-vous défendu vos arrêtés municipaux ? Par l’amélioration de la situation sanitaire ou par la nécessité de maintenir une vie culturelle ?

Les deux. Il y avait la nécessité de maintenir la vie culturelle pour le bien-être de mes concitoyens. Et il y avait l’amélioration des chiffres sanitaires et la possibilité matérielle de le faire, après avoir pris note des indications données par l’agence régionale de santé et par le ministre. Donc c’était un acte réfléchi. Il y a une jurisprudence, il était question de proportionnalité.

Ça n’a aucun sens, c’est fait sans discernement, de manière rigide et autoritaire, sans tenir compte ni du contexte ni d’un certain nombre de recommandations. Moi je suis un adepte des libertés

Alors que les chiffres s’améliorent et qu’un certain nombre de pays européens sont en train de se déconfiner petit à petit, peut-on continuer à restreindre nos libertés dans une ville comme celle de Perpignan, où les chiffres sont meilleurs qu’ailleurs ? J’avais voulu tenir compte du contexte et appliquer le véritable principe de subsidiarité. [...]

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Technologies françaises : La science des rendez-vous ratés

Puisque Valéry Giscard d’Estaing nous a quittés récemment, rendons-lui hommage. Vinton Cerf et Bob Kahn, considérés aux États-Unis comme les fondateurs d’internet, se sont directement inspirés du système mis au point par Louis Pouzin et son équipe du projet Cyclades à partir de 1971, afin de concevoir le protocole de transmission de données par paquets, aujourd’hui utilisé par près de cinq milliards d’internautes. Et alors qu’aux États-Unis, les ingénieurs, qui ont su mesurer la valeur des travaux de Pouzin, achevaient de jeter les bases de la domination numérique américaine, en France Valéry Giscard d’Estaing jetait non seulement aux orties le projet de l’équipe de Pouzin, mais aussi le consortium européen Unidata et vendait, à l'américain HoneyWell, la Compagnie internationale pour l’informatique (CII), tout cela sur les conseils d’Ambroise Roux, principal fournisseur des PTT, qui craignait l’apparition de concurrents dangereux et était favorable au projet Transpac des PTT. On connaît la suite. Transpac a donné naissance au Minitel, dont Bruno Lussato, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, avait résumé le succès en 1988 de façon lapidaire : « On nous dit que le monde entier nous envie le Minitel. Je ne sais pas s’il nous l’envie, messieurs, mais je peux en tout cas vous dire une chose avec certitude, c’est qu’il ne nous l’achète pas ». 

Il est des décisions qui coûtent cher, très cher. Celles prises par Valéry Giscard d’Estaing à son arrivée au pouvoir ont scellé le retard technologique français pour les décennies qui ont suivi. Et l’aveuglement des élites françaises est resté très longtemps de mise. En 1994, Gérard Théry, ancien directeur général des Télécommunications françaises en 1974, publiait un rapport intitulé « Les autoroutes de l’information », dans lequel il estimait qu’internet « mal adapté à la fourniture de services commerciaux (..) ne saurait, dans le long terme, constituer à lui tout seul, le réseau d’autoroutes mondial ». Un tel acharnement dans l’erreur prêterait à rire si les conséquences n’en étaient pas si graves. [...]

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Abrutissement scolaire : Le niveau monte !

Le nivellement par le bas concerne-t-il aujourd’hui aussi le corps enseignant ?

Assurément, la baisse du niveau concerne également les enseignants, il suffit de se perdre dans quelques rapports de jury pour le constater ; je l’ai fait pour les lettres, les mêmes plaintes reviennent systématiquement et elles sont affligeantes : absence de maîtrise de l’orthographe, manque de culture littéraire. C’est une conséquence logique de la baisse du niveau général, les élèves formés à la méthode globale et déculturés – dont je fais partie – souhaitent devenir profs. Mais le problème, c’est aussi que ce métier fait fuir une partie des bons élèves de différentes disciplines. C’est le cas en particulier dans les mathématiques et les sciences : à niveau de diplôme égal, les emplois dans le privé offrent un salaire qui est au minimum le double de celui d’un certifié en début de carrière (1 827 € brut, primes incluses, contre 4 000 € en moyenne en sortant d’école d’ingénieur). Qui a envie de prendre le risque de travailler dans une zone de non-droit pour être sous-payé ? La dégradation du métier est autant économique et sociale que symbolique. Ce métier est en voie de prolétarisation et ce n’est pas seulement la conséquence d’une mauvaise paie. L’image sociale du métier d’enseignant se dévalorise au même rythme que se défont les hiérarchies culturelles. Bientôt on dira des enseignants qu’« il en faut » comme lorsque l’on parle des éboueurs.  [...]

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Dissolution des « Loups gris » : Un coup d’épée dans l’eau ?

Bras armé du MHP (Parti d’action nationaliste), ce groupuscule d’extrême droite – autant qu’on puisse appliquer le terme à une faction turque – fondé en 1968, défend l’idée du panturquisme. Son influence en Europe a grandi depuis 2018, quand le MHP est devenu l’allié politique de l’AKP du président Erdogan. D’ailleurs, la réponse des autorités d’Ankara à la France ne s’est pas fait attendre : selon elles, cette dissolution n’aurait pas lieu d’être car les « Loups gris » n’existent pas formellement. Il est vrai que ces derniers n’ont pas d’existence légale en France, ce qui n’est pas le cas en Turquie où ils sont désignés sous le nom de « Foyers idéalistes ».

Lire aussi : Pakistan et Turquie : Les réseaux de l’islamisme en France [...]

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Université : Les écuries d’Augias

Autre conséquence directe, les bars, restaurants et autres sources de boulots étudiants sont taris. En plus de la menace d’un décrochage universitaire, les futures élites de la nation sont confrontées au loyer impayé et aux difficultés financières. Comble de l’ironie, les annonces du ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal promettant l’ouverture prochaine des TD se sont télescopées avec la menace d’un troisième confinement. Oui, l’épidémie a aggravé l’état des universités.

Oui, l’épidémie de Covid crée une paupérisation sociale, économique et psychologique. Mais est-ce la seule explication ? Le Covid a-t-il été l’instrument ou le révélateur ? La bourrasque ou la pichenette donnée à un cadavre ambulant ? Il suffit pour cela de prendre les chiffres donnés par l’Université Paris 8 : « Environ 30 % des étudiants inscrits en première année de licence à l’université se retrouvent en difficulté dès les premières semaines qui suivent la rentrée, ce qui engendre de leur part un décrochage progressif ». Une situation qui serait provoquée par une multiplicité de facteurs parmi lesquels certes le Covid mais aussi « une mauvaise orientation, un projet mal défini, etc. » Et c’est bien là qu’est l’os. Plus qu’un sésame, l’accès à l’université est devenu un droit tout comme l’obtention du bac. On ne compte plus sur les réseaux sociaux les cris d’alarme de profs apitoyés voire effrayés par le niveau moyen des élèves français. Plus de 61,5 % des étudiants sortant de la filière générale ont poursuivi à l’université (hors IUT) à la rentrée 2015. Un chiffre qui augmente sensiblement d’année en année. [...]

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Jérémie Piano : « La dissolution de GI n’est qu’un coup politique du gouvernement »

Le ministère de l’Intérieur vous a signifié une procédure de dissolution. En quoi consiste cette décision, et quelles sont ses conséquences concrètes ?

Le ministre de l’Intérieur a monté un dossier contre nous, nous accusant d’incitation à la haine et de constitution de milice pour nos actions et nos propos. La procédure de dissolution est enclenchée. Désormais nous avons dix jours pour répondre au réquisitoire. À cette issue, ils décideront de la dissolution ou non de Génération identitaire. Logiquement, ils décideront la dissolution. Si c’est effectivement le cas, nous ferons appel. De fait nous serons dissous mais, nos avocats, Gilles-William Goldnadel en tête, feront appel. Dans quelques mois, les juges statueront et pourront — ou non — casser la décision du gouvernement. C’est vraisemblablement ainsi que la procédure devrait se passer.

Que répondez-vous quant au motif de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine » ? 

Pour l’incitation à la haine, les services de Gérald Darmanin s’appuient sur l’occupation du toit du chantier de la mosquée de Poitiers, en 2012. Action pour laquelle nous avions eu un procès et finalement, aucune condamnation (pour vice de procédure, NDLR). De la même façon, ils nous reprochent la « constitution de milice » en s’appuyant sur les actions menées dans les Alpes et dans les Pyrénées. Nous avions été relaxés pour celles-ci. Dans les Pyrénées, le préfet avait lui même reconnu que nous n’avions rien commis d’illégal. Le dossier est donc vide juridiquement. Si nous sommes jugés sur le droit, nous gagnerons. Ça n’est qu’un coup politique du gouvernement. [...]

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