Skip to content
France, le tiers-monde pour terminus ?

La vanité française est proverbiale. Même démentis par les plus affligeantes réalités, nous autres Français conserverions la faculté de nous rengorger devant nos beaux miroirs. Or, jamais en France le mensonge embellissant ne fut plus malaisé qu’aujourd’hui. En quelques années, le déclin français s’est imposé comme une évidence. L’année passée aura constitué un tournant, et ce qui restera dans l’histoire comme « l’affaire des masques » en fut le révélateur. Plus largement, tous les récents indicateurs nous accablent : nous serons la dixième puissance mondiale en 2024, notre niveau en mathématiques, jadis l’objet d’une fierté légitime, est l’avant-dernier des pays de l’OCDE.

Déclassement qui se traduit également par un délabrement général observable au quotidien : métropoles sales, services publics en berne, misère croissante ; au plan intellectuel et moral même constat : surconsommation endémique de « chichon », de porno, de rap, de jeux-vidéo, illettrisme, complotisme, chute du quotient intellectuel, ultra-violence, désaffiliation généralisée. Partout la déglingue ! Et le confinement n’a pas montré tous ses effets… Comme si nous étions engagés dans un processus de sous-développement. Nous l’avons tant aimé le tiers-monde ! À gauche, à droite, chez les communistes, les catholiques, il aura cristallisé tous les fantasmes de l’intelligentsia française. Désormais, nous le rejoignons, tous ensemble et à grands pas. La France, ce bidonville en devenir.

C’est par notre irréalisme, l’oubli militant de nos intérêts vitaux, l’ignorance coupable des invariants du politique, dont le principal : le souci de la frontière, que nous fûmes – ou plutôt nos gouvernants successifs – les artisans de notre malheur

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Xavier Raufer : « Demain ça pourra être mon fils. Ou pire : ma fille »

Les faits-divers relatifs à des bandes en zones périurbaines sont nombreux, réguliers et croissants depuis quarante ans. Pourquoi les gouvernements n’ont-ils pas réussi à endiguer ce phénomène ?

C’est simple. Parce qu’ils ne peuvent pas, pour une bonne et simple raison. Je vais vous donner une explication très concrète. Un jour, j’ai communiqué avec un préfet de police de Paris. Il m’a dit qu’effectivement il avait lu des textes de trente ans qui décrivaient déjà une situation alarmante, laquelle n’a fait que s’aggraver, dans des termes clairs et précis. « Pourquoi ne faites-vous rien alors ? » lui ai-je demandé. Alors il m’a montré le fichier qui recoupe toutes les informations sur la délinquance dans Paris et sa petite couronne. Il a ensuite cherché tous les individus qui avaient plus de vingt-cinq ou trente contacts avec la police et la Justice, pour des faits tenant à la criminalité et violence de voie publique, pas les escrocs ou délinquants financier, mais ceux qui agressent des petites vielles, ceux qui pourrissent la vie des gens. Nous avons trouvé aux environs de trois mil qui correspondaient à ces critères, des multi-réitérants.

La fausseté du lien entre criminalité et chômage est démontrée. Même le pauvre Jospin l’a reconnu : diminuer le chômage ne change en rien la délinquance

On ne peut pas dire récidivistes, parce que ce terme signifie qu’ils ont été condamnés. Sur ces trois-mil, il y avait cinquante-neuf »Francaouis », c’est-à-dire des gens qui s’appelaient Dupont. Naturellement, il n’y avait pas le faciès : mais lorsqu’on retire les noms issus de l’immigration, on passe de trois mil à cinquante-neuf. Comme ces gouvernements sont tétanisés à l’idée de faire une peine, fût-elle légère, au dernier stagiaire à Libération, ils n’agissent pas. C’est tout.

Est-ce que la nature des violences de rue a changé, ou simplement a-t-elle augmenté en nombre et en surface ?

Ce qui a véritablement changé, c’est que maintenant tout le monde a une caméra dans sa poche. Donc ce qui était invisible auparavant devient maintenant très visible. En plus de ça, les pompiers, policiers et gendarmes qui en ont marre de se faire agresser, ont maintenant un outil de chantage terrible : ils peuvent faire fuiter des images de faits extrêmement violents. Des images comme celles de l’agression du petit Yuriy, éclatent à la face des gens. On ne peut plus dire, comme le disaient les petits sociologues gauchistes « mais ce sont des petits anges victimes du racisme et de l’exclusion ». Ceux qui ont vu les images de ce lynchage ne sont des victimes de rien de tout. Et ce type de lynchage se produit au quotidien dans la périphérie des grandes villes chaque jour. Celui-là s’est produit sous les caméras, dans un quartier très bien éclairé au coeur de Paris, par une bande que je ne qualifierai pas plus avant, mais dans laquelle il se pourrait que statistiquement il y ait moins de Berrichons qu’autre chose, a massacré un gamin : la vérité est cette fois impossible à éluder. Quand bien même il ne serait pas un petit saint, personne n’a à subir ça.

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Le regroupement familial, histoire d’une erreur française 1/2

Le regroupement familial est un mécanisme réglementaire permettant à un étranger bénéficiant d’un titre de séjour de faire venir son conjoint, ses enfants et de leur octroyer un titre de séjour de durée similaire. Dans les faits, cette procédure débouche souvent sur l’octroi de la nationalité française. Pour beaucoup, cette nouvelle voie d’immigration a été l’une des principales raisons de la descente aux enfers française. Le phénomène est pourtant bien antérieur au décret du 29 avril 1976.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’immigration (somme des personnes nées à l’étranger et résidant en France) était chiffrée à 2,5 millions par l’Insee, soit moins qu’à son apogée en 1930, qui était plutôt de l’ordre des 3,2 millions. C’est à partir de 1945 que l’immigration n’a cessé d’exploser, et non pas à partir du décret sur le regroupement familial : le pourcentage d’augmentation de l’immigration a même eu tendance à s’atténuer légèrement de 1975 à 1999, une baisse due à l'arrêt de l’immigration pour motif économique en 1974.

Dans quel contexte ce décret a-t-il été voté par VGE ? Alors que l'arrêt de l’immigration pour motif économique avait été instauré deux ans plus tôt, le décret venait réglementer de façon libérale la possibilité pour un étranger de faire venir sa famille en France. Il se donnait pour objectif d'encadrer un phénomène existant depuis plusieurs dizaines d’années, avec la volonté d’éviter l’arbitraire administratif caractéristique du système précédent. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Introduction à un grand destin enfoui

La catastrophe du Covid ressemble au dernier verre de l’alcoolique qui est toujours l’avant-dernier. L’obsession de préserver la vie conduit à l’éternel renversement des valeurs : la mort. On maintient dans la crainte. L’imaginaire est absolument négatif. Le poids d’être soi toujours plus lourd. On regrettera le parasitage et l’ennui sublime de Noël. Déconstruire 2020. Sacraliser la liberté de désacraliser. Et pour dire quoi, à la fin ?

La faillite du grandiose, la perversion de la charité, la perte de l’instinct. On le sait depuis Montherlant, la vie de beaucoup d’hommes ne vaut pas plus que la vie d’un goujon.

La société est la subjectivité absolue. On manque de plus en plus de flair dans nos masques. Les fêtes de Nouvel an sont meublées par le bavardage et les arrogances paumées. Nos esprits vont rapidement vers le minimal. La vulgarité est partout, étalage de cécité à soi-même, les ambiances rabougries. Tout le monde avec son mot à dire pour ne pallier qu’à la dialectique du manque. Les dissonances nous font souffrir physiquement. Que pouvons-nous encore avoir à échanger ? [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
La jeunesse en première ligne contre le projet de loi bioéthique

Le crachin froid du dernier jour de janvier sur la place Pierre-Laroque, qui borde le ministère de la Santé. Une tribune au fronton de laquelle on peut lire « Démocratie confinée, projet de loi à retirer », et où deux jeunes animateurs, un homme et une femme, symbole évident, haranguent la foule. « Strasbourg, Rennes, Angers, Lyon, Versailles, Bondy… » : les noms des soixante villes qui ont vu des manifestations ce week-end sont scandés avec énergie, comme pour consoler les quelques milliers de personnes (8200 selon les organisateurs, 1000 selon la préfecture) présents dans ce morne après-midi parisien, comme pour réveiller leur fougue. Cela compte, car ce rassemblement est le point d’orgue des mobilisations des 30 et 31 janvier ayant eu lieu dans toute la France avant l’examen du projet de loi de bioéthique devant le Sénat en deuxième lecture à partir de mardi. En période de virus, cette délocalisation du mouvement permet d’éviter les regroupements trop importants.…

Traité de la vie élégante : Gibier de pitance

« Je vous avais promis une surprise, eh bien la voici, vous m’en direz des nouvelles ! », déclara Chantal d’une voix de stentor femelle en déposant sur la nappe, entre deux bouteilles de bourgogne, un plat de faïence crème rempli à ras-bord d’une sauce épaisse et sombre où de généreux pavés de viande se prélassaient langoureusement.

Profitant de l’absence de la maîtresse de maison, qui avait filé à la cuisine rejoindre son mari Lucien pour les ultimes préparatifs, Mathilde, très en verve, lança les débats.

– Surprise ? Divine surprise, oui ! Et au pluriel, encore ! Non seulement notre chère Chantal nous fait l’honneur très inhabituel de nous inviter à dîner, mais elle nous sert ce qui de toute évidence est du gibier ! Du gibier, elle qui ne jurait naguère que par saint Végan, sainte Greta de Thunberg et Sainte Cécile des Flots ! Et qui plus est, du gibier servi dans ce qui a tout l’air d’être une sauce périgueux, le chef-d’œuvre des maîtres-queux du XIXe siècle, avec sa couleur marron foncé et ses parfums de truffe et du cacao ! [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
L’IncoDico – le mot du mois : Disruptif

Un mot déjà totalement ringard. Pourquoi en parler encore ? En parler alors qu’il est un sujet de moquerie récurrent – et légitime ? Tout simplement parce que les winners de la mondialisation, les gens inclus qui vivent dans des territoires inclusifs, continuent à utiliser cette horreur en s’imaginant intelligents. Les députés marcheurs, les jeunes entrepreneurs, les créateurs de start-up inutiles et interchangeables ne sont toujours pas lassés.

Du latin disrumpere signifiant « rompre », le terme « disruptif » est défini comme suit par le Larousse : « Se dit de la décharge électrique qui éclate avec étincelle ». Com-com-compliqué diraient les krautrockers de Faust – ou le rappeur Dadju, pour ceux d’entre nos lecteurs aux références plus urbaines et actuelles. Nos pros du numérique créent donc des champs disruptifs avec les étincelles d’intelligence que font leurs cerveaux connectés. Ils dérangent. Ils changent nos habitudes. Ils provoquent des évènements disruptifs. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
#NoHijabDay : la présidente du collectif Némésis placée en garde à vue

Les filles arrivent par vagues, afin de ne pas être trop remarquées. Certaines viennent de province et se sont levées en pleine nuit. Elles attendent que le jour se lève et se préparent à enfiler leur voile intégral à usage unique, cousu spécialement pour l’occasion (hors de question d’acheter cinquante niqabs dans une boutique islamique). Alice, la présidente de Némésis, guette néanmoins l’arrivée de la police. Elles seront finalement une cinquantaine sur le Parvis des libertés du Trocadéro pour dénoncer le #WorldHijabDay, jour de solidarité internationale avec les femmes voilées supposément victimes d’oppression en occident, où des femmes se postent voilées sur les réseaux sociaux. L’événement qui a lieu chaque 1er février depuis 2013, est soutenu par Sciences Po.

Le but des Némésis est au contraire de dénoncer la dégradation flagrante des conditions de vie des femmes européennes, dégradation causée par l’immigration massive et souvent illégale d’hommes extra-européens majoritairement musulmans. Elles dénoncent le quotidien des femmes qui oscille entre « sale pute, je vais te violer » et les agressions sexuelles de plus en plus fréquentes. On se souvient de l’affaire du réfugié bangladais récidiviste acquitté en 2018 par la Cour d’assises de la Manche du viol d’une jeune fille de 15 ans, parce qu’il ne disposait pas des « codes culturels » et qu’il ne pouvait donc pas maîtriser la notion de consentement. Pas plus tard que l’été dernier à Angers, une étudiante de 20 ans a été séquestrée, battue et violée durant plusieurs heures par un migrant kosovar multirécidiviste déjà « interdit de territoire », mais non-expulsable. Selon le ministère de l’Intérieur, pour l’année 2018, 63 % des auteurs d’agressions sexuelles dans les transports en commun d’Île-de France, étaient des étrangers. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest