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À VOIR OU À FUIR, C’EST LA SEMAINE CINÉMA DE L’INCORRECT

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Publié le

12 septembre 2018

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sortie cinema

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Un pape normal ou du grand marivaudage…Que faut-il voir ou fuir au cinéma cette semaine.

 

LE PAPE FRANÇOIS, UN HOMME DE PAROLE 

De Wim Wenders Avec Pape François, Joe Biden, Recep Tayyip Erdogan, Barack Obama

Qu’un grand cinéaste comme Wim Wenders, bien que peu inspiré depuis quelques temps, décide de tourner un documentaire sur le pape François relève déjà de l’événement. Mais que ce dernier soit une commande du Vatican suscite autant de curiosité que d’appréhension…

 

 

Ni biographie, ni exégèse, le film de Wenders privilégie une synthèse des événements phares, bien triés, du pontificat en cours du pape François (les discours à la curie et aux Nations Unis, Lesbos, les favelas de Rio, son voyage à Yad Vashem ou encore son encyclique Laudato Si) pour illustrer sa thèse annoncée dès l’ouverture par une comparaison aussi affirmative qu’aventureuse entre saint François d’Assise et François. Si la première partie touche notamment par les images du pape aux Philippines ou dans les prisons américaines, la deuxième partie frôle l’indigestion. Entre un format paresseux (entretien face caméra et images d’archive) entrecoupé de reconstitutions grotesques de la vie de saint François d’Assise et une absence totale de distance avec son sujet, Win Wenders se plante. Affirmer la nécessité d’un discours radical pour sauver notre planète en filmant le pape François à Lesbos manque un peu d’audace. À quand un travelling sur des congélos d’embryons et des violons accompagnant un discours sur l’avortement ? « Plus que la plupart de ses prédécesseurs, il a fait bouger l’Eglise » conclut la voix off du réalisateur. Un rien gênant pour un film de commande rendant hommage à l’humilité franciscaine du successeur de Pierre…

 

 

MADEMOISELLE DE JONCQUIÈRES

 D’Emmanuel Mouret avec Cécile de France, Edouard Baer, Alice Isaaz

Madame de La Pommeraye, jeune veuve retirée du monde, cède à la cour du marquis des Arcis, libertin notoire. Après quelques années d’un bonheur sans faille, elle découvre que le marquis s’est lassé de leur union. Follement amoureuse et terriblement blessée, elle décide de se venger de lui avec la complicité de Mademoiselle de Joncquières et de sa mère…

 

 

Avec ce premier film en costumes, adapté d’un récit de Diderot, Emmanuel Mouret poursuit sa longue exploration du marivaudage amoureux débuté en 1999 avec Promène-toi donc tout nu ! D’une écriture remarquable, le réalisateur s’efface derrière cette gymnastique des mots que seule notre langue sublime – « Mais sait-on où se cache le cœur, le vôtre est si plein d’esprit, que l’on pourrait se tromper » – pour mieux dévoiler les chemins sinueux du sentiment, écartelé entre raison et passion. A mi-chemin entre la cruauté de Laclos et le truculent de Guitry, Mouret alterne avec grâce des plans fixes précis comme des toiles de Fragonard et des plans-séquence débordant de vie. S’il ne juge jamais ses personnages, le cinéaste français porte un regard aiguisé sur une société qui n’a guère changé : « Si aucune âme juste ne tente de corriger les hommes, comment espérer une meilleure société ? » expliquera madame de La Pommeraye. La vertu n’est jamais là où l’attend. Brillant et délicieux.

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