Angela Merkel est une fille de l’Est. Née en 1954 à Hambourg, élevée en RDA dans le Brandebourg par un pasteur peu inquiété par le pouvoir communiste, Horst Kasner dit « Kasner le Rouge », Angela Merkel – du nom de son premier mari – fait de brillantes études scientifiques. Elle fut membre de deux mouvements de jeunesse communistes est-allemands, Les Pionniers Ernst Thälmann, puis la Jeunesse libre allemande. À la chute du mur, elle adhère au Renouveau démocratique (Demokratischer Au0ruch), parti d’opposition qui compte une douzaine de membres, quand le Parti communiste est-allemand en compte 6 000. Il faut organiser les premières élections libres : « Il fallait dans le même temps mener campagne et créer un parti de toutes pièces. Angela Merkel maîtrisait le chaos de façon incroyable. On admirait son calme dans la tempête.
Elle a une façon tranquille de penser rationnellement sans se laisser gagner par les émotions », raconte Andreas Apelt, co-fondateur du mouvement, cité par Marion Van Renterghem. À la même époque, sa mère s’engage au SPD et son frère chez les Verts. Le Renouveau démocratique est rapidement absorbé par la CDU et devient une clé de la réunification. Dès 1991, Angela Merkel est élue au Bundestag et se retrouve ministre d’Helmut Kohl. Elle dirige la puissante CDU de 2000 à 2018. En 2005, elle devient chancelière et le restera jusqu’en décembre 2021. Seize années au cours desquelles elle fut sacrée 14 fois par le magazine Forbes comme la femme la plus puissante du monde. Chancelière pendant quatre législatures, elle dirige trois coalitions de gouvernement avec le SPD, et une avec les libéraux du FDP.[...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !