Dogville était une parabole cruelle, subtile, métaphysique sur le mal, réalisée par le grand maître danois Lars von Trier, qui utilisait un dispositif théâtral afin de donner à son film une dimension d’expérience clinique : sur le même vaste plateau noir, une ville et ses habitations étaient suggérées ou symbolisées, les rapports sociaux mis à nu entre des personnes qui évoluaient dans leur quotidien comme sur un plateau d’échecs, la caméra subjective animant le jeu rendu à sa mécanique abstraite.
C’était osé, inédit, radical dans la forme (quoique tirant un peu en longueur) ; profond, universel, vertigineux (même si à la limite de la misanthropie) dans le fond.
C’était osé, inédit, radical dans la forme (quoique tirant un peu en longueur) ; profond, universel, vertigineux (même si à la limite de la misanthropie) dans le fond. Une belle démonstration de force de l’un des meilleurs cinéastes vivants.
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