Pour une jeune collaboration, votre complicité musicale est étonnamment affirmée. Qu’avez-vous trouvé l’un chez l’autre ?
Gabriel Bismut : L’intérêt pour les mélodies et le respect des compositions. Ce n’est pas souvent le cas en jazz. Maurizio avait cette générosité, cet égard pour la beauté d’une mélodie. Ça m’a touché et mis en confiance, en plus de sa carrière bien fournie. La première fois qu’il m’a proposé une session, c’était sans but précis, mais assurément pour « faire de l’original ».
Maurizio Minardi : J’ai d’abord trouvé chez Gabriel un sens de la mélodie qui me rappelle Ennio Morricone. Puis il y a chez lui beaucoup d’écoute et d’interaction. Et sa part d’improvisation est énorme ! Tulipano Nero est un morceau que j’ai composé il y a 25 ans. La structure est restée la même, mais Gabriel a enlevé le morceau avec une énergie et une manière que j’adore. Ce n’est plus tout à fait le même morceau. Et il pallie, au violon, l’absence de batterie. On se répartit tour à tour la polyrythmie, c’est central dans notre quartet. [...]
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