François Ayroles, depuis Jean qui rit et Jean qui pleure (L’Association, 1995 – mais préférez la version 2015), interroge avec subtilité la manière dont le dessin, qui « réduit » ou plutôt, dans son cas, quintessencie le réel, permet de poser un regard ironique et précis sur la vie, la société – le réel, justement. Membre de l’Oubapo (pendant de l’Oulipo en bandes dessinées), familier des jeux de miroirs, traitant le décor comme un personnage à part entière, aimant les cases mue"es (Incertain Silence, 2001) jusqu’à imaginer, avec Les Parleurs et Les Penseurs (L’Association, 2003 et 2006), des gags en une planche où tous les dialogues ne sont qu’un simulacre d’écriture, Ayroles aime montrer tout ce que la bande dessinée permet dès lors qu’elle entraîne le lecteur dans un petit effort d’élucidation, de réflexion, d’exécution, au sens où un musicien exécute une partition. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !